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Rapport financier pour 2000
Avant de présenter les éléments les plus significatifs de ce rapport, il convient de rappeler que les comptes soumis à l’approbation de l’assemblée générale sont ceux qui ont été arrêtés au 31 décembre 2000, il y a donc 10 mois. Depuis, Attac a continué son développement. Lors de la présentation orale du rapport financier, l’assemblée sera informée de la situation financière à ce jour.
Au cours de l’année 2000, Attac a connu un important développement, et une participation plus grande des adhérents à son financement. Le nombre d’adhérents est passé de 15 051 en 1999 à 23 284 adhérents à jour de leur cotisation au 31 décembre 2000. D’autre part, en plus du montant des adhésions, Attac a bénéficié de dons pour une somme de l’ordre de 1,5 million de F. Aujourd’hui, c’est à 85 % (au lieu de 80 % l’an dernier) que les adhérents participent à ce financement, ce qui est le gage de notre efficacité et de notre indépendance...
L’activité a suivi l’augmentation des recettes, de sorte que notre résultat de fin d’année est à peine équilibré (+ 15 149 F) et cela grâce aux produits des placements financiers de notre trésorerie (37 087 F). Rappelons à ce sujet que nous ne " spéculons " pas, mais que notre trésorerie est placée dans une banque de l’économie sociale.
Si l’on doit se réjouir de l’augmentation de nos recettes, il reste que notre association, en croissance rapide, reste fragile, puisque la quasi-totalité de nos rentrées est affectée à des activités directes. Attac emploie aujourd’hui 7 salariés et n’a pu encore constituer un fonds de réserve pour faire face à de toujours possibles retournements de conjoncture. Il est impératif qu’au cours de l’année 2001 nous puissions constituer une réserve correspondant à nos responsabilités d’employeur.
1 – Recettes de l’année 2000
Les recettes totales sont passées de 5 158 675 F en 1999 à 7 905 038 F en 2000, soit une augmentation de 41,30 %. Elles se répartissent ainsi (chiffres arrondis) :
1.1 Adhésions : 3 985 000 F, soit 55 % des recettes : cotisations (2 989 000 F), abonnements à Lignes d’ATTAC (996 000 F)
1.2 Dons : 1 474 000 F, soit 20 % des recettes : dons spontanés (571 000 F), opération " carte postale " (903 000 F)
1.3 Participation aux frais des événements : 380 000 F, soit 5 % des recettes : inscriptions à l’Université d’été, participation à l’affrètement de moyens de transport, etc.
1.4 Vente de produits : 266 000 F, soit 3,5 % des recettes
1.5 Subventions : 1 019 000 F, soit 14 % des recettes :
Assemblée générale (Commission européenne 50 000 F, municipalité de Saint-Brieuc 50 000 F, Conseil général des Côtes d’Armor 50 000 F, Communauté d’agglomération de Saint Brieuc 30 000 F et régionPACA-Ville de La Ciotat 60 000 F pour l’AG 1999),
Université d’été (Commission européenne 275 000 F, Ministère de la culture 200 000 F, Région PACA 80 000 F, La Ciotat 10 000 F)
Subvention Emploi jeune (CNASEA 214 000 F) :
1.6 Divers : 2,5% des recettes
2 – Dépenses de l’année 2000
Elles sont passées de 5 130 265 F en 1999, à 7 275 388 F en 2000, soit une augmentation de 41,80 %. Elles se répartissent ainsi :
2.1 Coût de fonctionnement général : 2 517 000 F, soit 34 % des dépenses. Elles comprennent :
Instances statutaires : AG, CA, Bureau, Conseil Scientifique
Activité internationale
Salaires et honoraires du siège national,
Loyer et frais généraux
Amortissements
2.2 Coût des activités : 2 299 000 F, soit 32 % des dépenses. Elles comprennent :
Université d’été,
Activités spécialisées (culture, local-global)
Événements (Genève, Réunion réseaux européens, Prague, Colloque Espace Marx),
Fonds d’urgence solidarité (Millau, Euromed, Nice, Biarritz, Dakar, Raid, etc.)
Salaires affectés.
2.3 Aide aux comités locaux : 1 495 000 F, soit 21 % des dépenses. Elles comprennent :
Reversement des cotisations
Fonctionnement de la Conférence nationale des comités locaux (CNCL)
Salaires affectés.
2.4 Service direct aux adhérents : 965 000 F, soit 13 % des dépenses. Elles comprennent :
Gestion des cotisations
Lignes d’Attac
En conclusion, les comptes de l’année 2000 traduisent l’intérêt croissant que rencontre notre association. Cet intérêt ne se dément pas puisque, au moment où ce rapport est rédigé, les nouvelles adhésions se font au rythme moyen d’un millier par mois depuis le 1er janvier 2001. La dotation au fonds Urgence-solidarité permet à l’association de faire face à des événements imprévus et augmente sa capacité d’intervention rapide.
nfin, il est important de noter que les documents financiers ne traduisent pas toute l’activité de l’association. Celle-ci repose aussi sur un travail militant bénévole très important des groupes locaux et d’adhérents. Il pourrait être chiffré, pour le seul siège national, à l’équivalent de 3 temps pleins. Notre association pourra continuer à assurer sa présence dans l’espace public grâce à ce travail bénévole et au maintien de la croissance du nombre de ses adhérents.
Bernard Ginisty, Trésorier d’Attac
