elf en résistance

Vendredi 9 juillet : 89ème jour de grève
 
  • La pensée du jour : "On tue un homme, on est un assassin. On tue des millions d'hommes, on est un conquérant. On les tue tous, on est un Dieu." (Edmond Rostand)

    Le dessin du jour
  • Les actions du 9 Juillet :

    • A Pau : poursuite de l'occupation continue au centre informatique dont les installations sont arrêtées, paralysant les études et la communication entre services et avec les filiales.

      Vote sur la reconduction de la grève : unanimité moins une voix contre et une dizaine abstensions.

      Propositions de la Direction.
      La Direction nous a remis ses
      dernières propositions, sur lesquelles nous devons fournir une réponse avant vendredi soir.

      Rencontre avec la Direction à 18H30.
      Les Organisations Syndicales ont refusé les propositions de la Direction qui entérinaient les externalisations et délocalisations.
      La Direction a refusé de retirer son plan et a annoncé qu'elle engageait les procédures légales d'informations-consultations.
      Elle a proposé aux Organisations Syndicales une réunion aux Allées, lundi 12/07/1999 à 10h30.

    • Courir pour aboutir :
      L'opération avait été lancée symboliquement lors de la réouverture du dialogue, début juin. A ce jour, la Direction n'est toujours pas revenue sur le principe des externalisations et le dialogue est rompu. Cette opération symbolique de soutien à nos camarades négociateurs ne trouve plus sa justification. Elle est donc interrompue après 17 jours de course, ce qui représente environ 3 fois la distance Pau - Paris.

    • A Paris : poursuite de l'occupation dans les salles informatiques.

  • Tribune Libre
  • Présentation à la Direction de l'alternative des syndicats.
    Concernant l'élaboration de cette solution, Il convient de noter que :
    • L'étude dite "Performance" a nécessité 6 mois de travail, un budget de 9 MF, les services d'un consultant extérieur (MacKinsey) et l'assistance des hiérarchies (hors budget).
    • Les propositions des syndicats ont été élaborées en 2 jours, avec la seule assistance du personnel gréviste.

  • Aube : l'histoire de la société mise en scène. Les mineurs prennent la plume.
    L’Association Arthur Mineur (Arthur comme " Rimbaud " et Mineur comme " sous-sol ") est heureuse de vous informer qu’elle présentera le 11 juillet à 21 h au théâtre St Louis à Pau un spectacle intitulé " Aube en sol mineur ".
    Ce spectacle retrace de manière originale l’histoire de Elf dans notre région (et ailleurs..) ainsi que la lutte qui s’y déroule depuis maintenant plus de 2 mois ½.


  • La presse en parle :

    • La République des Pyrénées : (Site officiel)

      [Jaffré] Attendu au tournant par les syndicats
      Les syndicats attendaient une riposte du président Jaffré au raid de TotalFina sur Elf. Ils l'ont trouvé "déterminé, pugnace et guerrier", mais restent sur leur faim.

      Prud'hommes / Elf à l'index - Lacq : un salarié "externalisé"

    • L'Eclair des Pyrénées

      Dans un article intitulé "Le lièvre et la tortue", M. Loustalan compare le conflit Elf -Total à la fable du lièvre et de la tortue, en assignant à Total le rôle du lièvre. Rappelons que dans la fable de Jean de La Fontaine, c'est la tortue qui part en premier, comme Total l'a fait avec son OPE.

      Un autre article intitulé "Chères cacahuètes" décrit les dernières propositions de la Direction et conclut par : "La lecture de ces chiffres et de ces conditions ne souffre aucun commentaire". Voici pourtant quelques commentaires et interrogations (liste non exhaustive) :
      • Extrait des propositions de la Direction : "le nombre de salariés sera ramené de 560 à 400" et "les salariés de plus de 50 ans seront détachés pour une période indéterminée". Question : la différence de 160 externalisés correspond-elle en tout ou partie aux salariés de plus de 50 ans qui seront détachés. Si oui, il n'y a rien de changé quant au fond du problème.

      • Extrait des propositions de la Direction : "un ingénieur de 45 ans ayant 20 ans d'ancienneté et gagnant 410 000 F touchera 1 515 633 F". En fait cette somme comprend :
        • 442 800 F d'indemnisation de la différentielle individuelle de salaire, versés le cas échéant. Question : le cas écherra-t-il ?
        • 184 500 F d'indemnisation de la différentielle d'avantages collectifs, versés le cas échéant. Question : le cas écherra-t-il ?
        • 205 000 F de bonus d'anticipation, en cas de décision de transfert immédiat, c'est-à-dire sans période transitoire de détachement. Commentaire : le moindre délai de réflexion, dans le but par exemple de mieux connaître l'entreprise d'accueil, supprime ce bonus.
        • 683 333 Fd'indemnité préjudicielle.

        Seule la somme de 683 333 F est donc garantie.

        Question : quels prélèvements sociaux et fiscaux seront effectués sur les sommes versées ? Nous n'avons aucune information fiable sur ce point. Les prélèvements pourraient atteindre 50%. Le montant net garanti perçu n'est donc pas 1 515 633 F, mais 341 667 F. Sans commentaire, en effet...

        Il convient en outre de faire remarquer que cet exemple (ingénieur de 45 ans ayant 20 ans d'ancienneté) ne constitue pas la majorité du personnel concerné, mais une faible partie. Ainsi, dans le cas d'un agent administratif de 35 ans ayant 12 ans d'ancienneté, ces sommes deviennent respectivement 567 800 F (montant total annoncé par la Direction) et 85 000 F (montant net garanti).

      Nota : les quelques lignes qui précèdent ne constituent pas une discussion concernant les propositions de la Direction (propositions que l'Intersyndicale et les grévistes refusent pour des raisons de principe), mais un simple commentaire de l'article signé B.L.

    • Sud-Ouest : (Site officiel)

    • Le Monde : (Site officiel)

    • Les Echos : (Site officiel

    • Le Canard Enchaîné
      Jaffré réagit au raid sauvage de Total : "Ces bruts nous pompent l'Elf"
      Voir le dossier OPE

    • Le Nouvel Observateur : (Site officiel)
      n° 2228 du 8 au 14 juillet 1999

      Total - Elf : Jaffré sur un baril de poudre.
      Déstabilisé par la tempête judiciaire de l'affaire Elf et les critiques de son personnel, Philippe Jaffré n'a pourtant pas démérité à la tête de la compagnie pétrolière dont il a redressé les comptes. Mais Thierry Desmarest, le patron de TotalFina, profite de la fragilité de son concurrent pour lancer un raid de 275 milliards. Portraits croisés des deux émirs français de l'or noir.

      L'article débute par cette phrase d'un membre de la garde rapprochée de Thierry Desmarest : "Soyons clair, il n'y a plus de place pour M. Jaffré".

      Légende de la photo de P. Jaffré : "En mettant trop l'accent sur les sacrifices, Philippe Jaffré a démotivé le personnel d'Elf, alors que la société se porte fondamentalement bien."

      Note de la rédaction : les sacrifices ne semblent pas concerner P. Jaffré lui-même : salaire annuel de 11,3 millions de francs, 210 000 stocks-options cumulées à la date de mi-1998.

    • La Dépéche du Midi : (Site officiel)
      Elf : licenciements : dossier vivant sur notre lutte.

  • autres sites WEB :
    THE DAILY PAUNET : A la Une, la lutte sur le WEB
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