A Pau
: poursuite de l'occupation
continue au centre informatique dont les
installations sont arrêtées, paralysant
les études et la communication entre
services et avec les filiales.
A
Paris : poursuite de
l'occupation dans les salles
informatiques.
Les grévistes d’Elf EP
(Exploration-production)ont trouvé ce
week-end un nouveau moyen de pression :
ils ont ôté leurs boules à toutes les
souris informatiques du site de Pau, soit
plusieurs centaines d’unités. Ils
les ont toutefois rendues lundi matin, en
bloc, au chef d’établissement.
Cette action symbolique
s’accompagne, plus sérieusement,
d’un adoucissement de la position
des grévistes. Ils n’excluent plus
de libérer quelques ressources
matérielles du centre Alpha, en vue de
la poursuite des études liées du projet
d’exploitation en haute mer
Girassol. "La direction a mis en
place quelques moyens de contournement à
Nanterre et Marne-la-Vallée",
déclare un membre de
l’intersyndicale.
Des moyens qui ne seraient cependant pas
suffisants pour faire face aux besoins du
projet Girassol.
Aujourd’hui, plusieurs dizaines de
grévistes ont investi l’aéroport
de Pau-Uzein, bloquant la piste
d’atterrissage.
Les salariés d'Elf EP protestent depuis
le 12 avril contre un plan de
restructuration qui prévoit la
suppression de 1 320 postes en France
dont 300 informaticiens sur 370.
Sud Ouest : (12/05)
PAU-BEARN
Elf : c'est le plan social
Les grévistes persistent. La direction
d'Elf Exploration Production accélère
la procédure.
Hier, en fin d'après-midi, à
Pau, André Thébault, directeur
délégué d'Elf Exploration Production a
indiqué que la direction avait décidé
de convoquer une réunion extraordinaire
du comité central d'entreprise qui se
tiendra en principe le 2 juin.
Le PDG Jean-Luc Vermeulen a convoqué le
secrétaire du CE lundi à Paris pour
convenir de l'ordre du jour. Le but est
de lancer la procédure légale
d'information et de consultation « sur
le projet de réorganisation ». Il
s'agit en fait du plan social, le premier
volet de la procédure étant consacré
à la présentation de la situation
économique et à la réorganisation, le
deuxième concernant les mesures sociales
(temps partiel, mesures d'âge) qui sont
négociables. En revanche, selon André
Thébault, le principe d'externalisation
de quelque 500 personnes ne sera pas
remis en cause mais les modalités de
transfert peuvent être discutées.
Mais à Pau, les salariés grévistes
n'ont pas du tout l'intention de
renoncer. La grève se poursuit avec
occupation du centre informatique. Et
hier, les grévistes de Pau et de Lacq
ont bloqué les pistes de l'aéroport
pendant plusieurs heures.
L'Expansion
(n°595) :
Pétrole : derrière les fusions, le
risque de pénurie. Les producteurs se regroupent
plutôt que de prospecter. Gare aux
retours de bâton.
