Le droit au logement établi dans les conventions internationales ratifiées par la France et le préambule de la Loi du 31 Mai 1990 pour le logement des plus défavorisés, ne sont toujours pas concrétisés dans les faits en France et dans la majorité des pays industrialisés.
Bien que non formellement inscrit dans la constitution Française, le droit au logement est un droit fondamental, constitutif d'un véritable droit constitutionnel.
Une crise du logement aggravée par la crise de l'emploi et la crise du lien social produit l'exclusion massive de millions de foyers, en particulier dans les centres des grandes villes du fait de la rénovation urbaine, de la disparition de l'habitat populaire accessible aux bas revenus, des politiques sélectives d'accés au logement social et du désengagement financier de l'État dans ce domaine.
Paradoxalement, la France n'a jamais eu dans son histoire autant de logements inoccupés, autant de richesses et autant de capacité à construire des logement de bonne qualité.
Des Lois prévues dans les cas de crise du logement restent inappliquées malgré l'urgence de la situation, en particulier la Loi de réquisition sur les logements vacants.
Les priorités budgétaires de l'État sont orientées vers la relance du logement locatif privé et l'accession à la propriété soumises aux seules lois du marché, loin des nécessités premiéres des personnes en difficulté.
De plus, l'urbanisme des derniéres décennies a généré des zones de relégation sociale dans la périphérie des Villes, et aujourd'hui la tentation de commettre les mêmes erreurs sous la pression des événements semble prendre le dessus.
Les mises en oeuvre de politiques pour loger les bas revenus ont souvent été précédées de mouvements sociaux revendicatifs et organisés de mal-logés et de sans-logis.
Ainsi, dés 1945 les mouvements familiaux ont organisés dans l'ensemble de la France des actions collectives d'occupation de logements vacants et revendiqués l'application de la loi sur les attributions d'office dite "loi de réquisition". Ce vaste mouvement, amplifié en 1954 par l'appel de l'Abbé Pierre, avait contraint les pouvoirs publics à appliquer la réquisition puis à lancer une politique de construction pour loger les bas revenus.
Depuis 1986, des luttes de mal-logés et de sans logis ont vu le jour à Paris.
En Octobre 1990, est créée l'association "Droit au Logement", appelée dans la charte "DAL fondateur", domiciliée 3 bis rue de Vaucouleurs Paris 11e, qui a mené une série d'action collectives ayant abouti en juin 94 au relogement de 450 familles françaises et immigrées solidaires dans la lutte
La diversité et la multiplicité des soutiens garantissent la force et la crédibilité de l'action, mais également l'indépendance et l'intégrité du Comité.
Par exemple le comité doit être en mesure d'intervenir dans toute commune lorsque le droit au logement est bafoué.
Les adhérents veillent à l'indépendance du Comité tout en respectant les opinions politiques et religieuses de chacun.
Un Comité ne peut être fondé et contrôlé par des militants d'une même famille politique ou religieuse, il doit respecter une large pluralité et intégrer dans ses instances décisionnelles des militants non organisés et des représentants des mal-logés.
Il n'est pas non plus envisageable qu'un membre du comité et surtout qu'un responsable de comité s'appuie sur son appartenance à "Droit Au Logement" pour mener une propagande politique ou religieuse, pour être andidat à des élections, ou qu'il méne une action individuelle ayant pour conséquence d'altérer l'indépendance et le crédit du Comité.
En principe, l'action collective intervient lorsque les négociations n'ont pas abouties, mais les situations d'urgence commandent d'agir avec rapidité (par exemple les expulsions, les sinistres..).
Les pouvoirs publics chargés de l'attribution des logements sociaux, des expulsions et de l'application de la Loi de réquisition et de la Loi Besson, Préfet, Maire et bailleurs, doivent recevoir copie réguliérement des dossiers déposés par les nouveaux adhérents. Le sérieux des informations transmises (répondant à l'intérêt de l'adhérent), apportent une crédibilité nécessaire au travail du Comité.
Toujours dans un soucis de nécessaire indépendance, il est impossible à un Comité de prendre en charge des missions déléguées et financées par l'État ou des collectivités territoriales comme par exemple des missions d'accompagnement social, de maîtrise d'ouvrage, d'hébergement d'urgence, qui auront pour conséquences de réduire les capacités d'action du comité.
Il ne peut être prélevé auprés des adhérents une quelconque rémunération liée à des services rendus, à des conseils apportés ou à des relogements obtenus.
Seuls les dons librement consentis sont acceptés, ils ne peuvent pas constituer un passe droit ou un avantage particulier sur les autres adhérents.