
Le Comité des sans logis
Constitué à
la mi-décembre 1993 avec des
sans-abri, après un long travail de prises de contact dans
les foyers d'urgence par les militants du DAL,
le CDSL après deux demandes de réquisitions
restées vaines occupe un immeuble de bureaux vides 50
rue Gérard Paris 13e courant février, puis participe à la réquisition
du 10 rue du Moulin de la Pointe (13e), tout en occupant un local du 8 rue Michal (13e) pour tenir ses permanences.
Grace à l'occupation ces différents locaux, puis dans
l'immeuble de la rue du Dragon, le CDSL a pu
s'étendre et engager diverses luttes spécifiques aux
problèmes rencontrés par les sans logis. Aujourd'hui, le
CdSL participe aux actions de Droit Au Logement et de
Droits Devant !!.
D'autres comités de sans logis se mettent en place en province.
Bilan :
- Plus de 2500 personnes ont été reÁues à la permanence d'accueil de la rue du Dragon.
- Fort de 500 membres à son arrivée rue du Dragon, le comité compte
aujourd'hui plus de 1400 adhérents.
- Plus de 200 personnes ont été relogées avec un bail et une clé.
Une cinquantaine d'expulsions ont été empêchées, aussi bien légales
(en relanÁant les négociations avec les propriétaires et les organismes
bailleurs),
qu'illégales (en informant les propriétaires sur leurs devoirs, ou en
lanÁant une procédure de réintégration, avec l'aide des avocats du DAL).
Lorsque l'expulsion a eu lieu, négociations avec les pouvoirs publics, afin
d'appliquer l'article de la loi Besson obligeant le relogement des personnes
expulsées.
- La mobilisation vers le Ministère de la Jeunesse et des Sports a permis
l'obtention de 40 stages rémunérés pour des jeunes sans qualification, avec
en sortie, diplôme et accompagnement à la recherche d'un premier emploi.
- La mobilisation vers les Foyers de Jeunes Travailleurs, et les Cités
Universitaires a permis de constater que les règlements intérieurs primaient
dans les faits sur le droit des locataires, et d'organiser en conséquence
une meilleure défense des intérêts des résidents.
- La mobilisation sur le thème "un revenu pour les 18-25 ans sans capacité
de ressources" a permis l'obtention de subsides auprès des services sociaux,
et a été l'occasion de mettre à jour le fait que les Fonds d'Aide aux Jeunes
(FAJ), voté dans le Budget 1994 puis 1995 n'étaient qu'en petite partie
utilisés.
- Suite à l'occupation du Foyer d'hébergement d'urgence George Sand, en
juillet, 73 jeunes ont pu être réinsérés gr ce à un dispositif comprenant :
un logement fixe (en HLM ou FJT), un travail (du stage rémunéré au Contrat à
Durée Indéterminée) et des ressources suffisantes pour attendre le premier
salaire. Ce résultat a été obtenu suite à une table ronde comprenant des
représentants de la ville de Paris, mais aussi des représentants de très
haut niveau du gouvernement (le délégué Interministériel à l'insertion des
jeunes...)
- Une permanence juridique, assurée tous les samedis matins par les avocats
de "Droit au Logement", a conseillé plus de 300 familles et personnes
seules.
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Comité des sans logis
7, rue du Dragon / Paris 6e.