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Antenne ASSEDIC
archives du 11 février 98
Texte et tracts
15 - TCP
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Ce n'est qu'un début...
Date: -
From: tract scanné
To: -
Ce n'est qu'un début...

Certain-e-s voudraient accorder le mouvement des chômeurs/euses,
précaires et autres catégories selon le rythme des média, du
gouvernement ou des syndicats. L'enterrement de notre colère devant se
faire en plusieurs étapes:

1 ) les discours successifs d'Aubry et Jospin jouant une fois de pus de
la carotte et du bâton: « on vous a compris, rentrez chez vous »; «
tenez voilà un milliard »; expulsion et/ou blocus des lieux occupés,
refus d'augmenter les minimas sociaux; etc.

2) orientation du mouvement vers la réduction du temps de travail et
soutien du projet de loi gouvernemental pour les 35h. Ainsi en faisant
en sorte qu'il y ait plusieurs petites manifestations le 27 janvier et
en programmant la prochaine manifestation pour le début du mois... de
mars (!),!), les chefs de la CGT et des associations reprennent la bonne
parole du gouvernement: « il faut savoir arrêter un mouvement ».

3) le black-out des média aprés que ceux-ci aient rempli leurs colonnes
et leurs émissions avec les actions des chômeurs/euses et des portraits
de ceux/celles - ci.

qu'en est-il réellement ?

Nous n'avons aucune raison d'arréter la lutte, de retourner chacun-e de
notre côté. Pourquoi ? Parce que nous n'avons rien obtenu, parce que nos
vies sont toujours autant soumises au contrôle social, à la misère,
parce qu'il y a encore des millions de personnes isolées, parce que nous
avons plein de choses intéressantes à faire ensemble: occupations,
discussions, réquisitions, manifs... que l'on soit* chômeur/euse,,
précaire, Iyccéen-ne, salarié-e ou rien de tout cela.


L'AMPLEUR croissante du mouvement des chômeurs et précaires nous a amené
les bonnes grâces larmoyantes des média et la «reconnaissance» comme
membre à part entière du corps social par les différents appareils
politique s .

Mais pour nous doit-il s'agir d'attendre l'aumone d'un gouvernement (le
milliard débloqué par Jospin ne correspond à rien si l'on considère les
10 millions de personnes touchées par le chômage et la précarité: tout
juste 100 balles par personne), de participer à l'élaboration de lois
contre l'exclusion qui ne seront au mieux que de l'humanitaire bon
marché arrosé de flicage social, ou de participer à un énième plan en
faveur de l'emploi ? N'est-il pas temps de rompre une bonne fois pour
toute avec le mythe du plein emploi qui ne signifie rien d'autre qu'un
esclavage renforcé, des conditions de vie qui se détériorent et plus de
profit pour les entreprises de tout poil ?

Car jusqu'ici la figure alarmante du chômeur a été instrumentalisée en
terrorisme social par le système capitaliste afin de faire accepter
n'importe quel boulot même le plus absurde, à n'importe quelles
conditions. Et pourquoi ne pas créer des emplois de cireurs de pompes 10
heures/jour, 7 jours/semaine pour 2 F de l'heure ?

N'est-il pas temps de s'interroger sur le sens de ce que l'on produit,
de se poser ces questions essentielles: produire quoi ? pour qui ? pour
quoi ? comment ? à quel coût écologique et social ?

N'est-il pas temps d'arréter de prendre comme critères des indicateurs
économiques [~]croissance, Produit National Brut (PNB), Produit Intérieur
Brut (PIB)[~]sensés mesurer la richesse produite, mais ne signifiant rien.

Exemple: le PNB augmente avec la pollution. Celle-ci est comptabilisée
trois fois dans le PNB: quand elle est produite pour l'entreprise dans
le cadre de la production de biens, quand on entreprend des mesures pour
lutter contre elle, et à travers les soins médicaux donnés à ceux qui
tombent malade à cause d'elle. Où est la richesse dans tout ca ?

Qu'on arrête donc de nous bassiner avec la reconnaissance sociale par le
travail Ne doit-on être reconnu qu'en tant qu'outil ? Ne doit-on être
que le mon- sieur qui pousse les boutons, la dame qui fait marcher la
machine, etc ?

Nous sommes là, nous vivons. A nous de faire en sorte que [ogonek] soit le
mieux possible. Retrouvons-nous dans tous les lieux que nous pourrons
nous réappro prier pour discuter, débattre, nous organiser, lutter.

Arrêtons de nous en remettre à ces spécialistes du mensonge de bois qui
pré- tendent parler en notre nom.

A nous de décider de [ogonek] qui est possible, de ce que nous voulons, et des
moyens pour l'obtenir.

A nous de reprendre en main notre vie individuelle et collective.

A nous de nous réapproprier les moyens matériels que les possesseurs des
pouvoirs politiques, financiers et médiatiques nous ont volés: REPRENONS
TOUT!

Travailleurs/euses , CHOMEURS/EUSES, , précaires en colère
21 ter, rue Voltaire, 75011 Paris
Fax 01 43 72 15 77
Permanence le mardi de 16h30 à 18h30 à l'adresse ci-dessus métro:
Boulets Montreuil)

	pour envoyer et avoir des infos, débattre
	sur les luttes des chômeurs/chômeuses,, précaires, etc
 	3614 CHEZ*OREBELLION (CODE: BASTA)

	 # Pour une circulation de l'information et une coordination à la base
entre les lieux occupés, les collectifs, les individuEs... et pour
l'auto-organisahion des chômeurs/chômeuses, précaires, hors-catégories,
etc

#Appel des chômeurs/euses, précaires et Cie, pour la continuation du
mouvement
Assemblée générale à la Fac de Jussieu, tous les jours à 18H (métro
Jussieu)

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le concierge est dans l'escalier.