![]() |
présentation -
pourquoi/comment -
IRC -
débats infos du jour - infos par thèmes - liens - contributions |
![]() |
CNT - CFDT- FO Appel au soutien des travailleurs de la RATP
Date: -
From: CNT scanné
To: -
CNT - CFDT- FO Appel au soutien des travailleurs de la RATP Depuis le 6 janvier, nous, nettoyeurs du métro de la société COMATEC (lignes 1, 2, 3, 5, 10, 11, 13, RER A et RER B) sommes en grève, car nous demandons l'embauche du personnel précaire de notre société, I'augmentation des salaires, le respect des ouvriers ainsi que la réorganisation du travail. La société COMATEC emploie environ 300 intérimaires. Sa politique est de remplacer un ouvrier qui part en retraite par un intérimaire. La RATP est responsable de cette politique de précarité de I 'emploi. Les bons de commande qu'elle transmet aux sociétés de nettoyage permettent à ces dernières d'avoir une apparence de légalité dans ces embauches. En même temps que cette politique de précarisation de l'emploi, la COMATEC nous impose de plus en plus de tâches et d'exigences, à nous ouvriers titulaires, et nous refuse toute négociation salariale. Nous sommes aussi confrontés à l'arbitraire de nos chefs de services (brimades continuelles et primes accordées selon leur bon vouloir). Nous réclamons l'arrêt de l'arbitraire au sein de notre société. La COMATEC, qui a payé un salaire fictif à Madame Cassetta (trésorière officieuse du RPR), refuse de negocier avec notre intersyndicale CNT-CFDT-FO. La COMATEC emploie des intérimaires pour casser notre grève, et ce en parfaite illégalité Malheureusement les employeurs peuvent employer des intérimaires sur des postes d'ouvriers grévistes, mais à la condition que ces derniers aient été embauchés avant le déclenchement de la grève. Ces intérimaires ne doivent pas dépasser le cadre de leurs missions. Par exemple, un intérimaire qui est employé pour remplacer un ouvrier malade ne peut du fait de sa mission initiale remplacer un salarié gréviste. Personne ne veut contrôler dans quel cadre ces intérimaires travaillent dans notre société. Ni la police qui dit ne pas être compétente, ni l'inspection du travail qui s'est contentée d'un contrôle minimum. Elle est intervenue tardivement, ce qui a permis à la COMATEC de faire disparaître les intérimaires embauchés lors de la grève, et surtout elle ne s'intéresse pas aux contenu des contrats des intérimaires, car sinon elle s'apercevrait que la COMATEC est hors la loi. A la négociation la COMATEC répond par la provocation. Lors de l'audience des référés, selon le rapport de Monsieur POTTIER (agent de la sécurité de la RATP) transmis par l'Avocat de la COMATEC afin de demander l'expulsion de 12` ouvriers grévistes du site du métro, 18 GPSR (Groupement de Protection et de Sécurité de la RATP) était chargé de dénombrer avec les membres de la direction de la COMATEC les ouvriers grévistes. Dés équipes de membres du GPSR et de la sécurité du métro ainsi que de personnel externe et appartenant à la COMATEC ont été envoyées sur les sites dans lesquels étaient présents des ouvriers grévistes. Dans la nuit du 10 au 11 janvier une équipe patronale accompagnée de nervis et composée de 60 personnes a été envoyé sur le site de la Défense contre 5 ouvriers grévistes. Parmi cette équipe patronale, certains étaient armé de battes de baseball. Une autre équipe composée de 80 personnes appartenant à la direction COMATEC est intervenue sur le site d'Auber contre 8 ouvriers grévistes. Un de nos camarade gréviste qui protestait contre cette intervention a été attaché les mains derrière le dos avec une lanière; en plastique. Toutes ces équipes étaient accompagnées d'huissiers payées par la COMATEC Fidèle à la non violence de notre mouvement de grève, nous n'avons pas cédé à la provocation et avons évité les affrontements. Pourtant la COMATEC nous a assigné en référé, et a obtenu l'expulsion du site du métro de 2 ouvriers sur les 12 demandées à (I'un d'entré eux n'était pas gréviste à l'époque des faits reprochés et était en indisponibilité, I'autre est accusé par un huissier d'avoir menacé un nongréviste de lui trancher la gorge, or ce demier est prêt à témoigner du contraire). Il est évident que nous sommes confrontés à des provocations patronales pour trouver un prétexte pour briser notre grève par l'intimidation et la menace d'un licenciement pour faute lourde. Nous souhaitons que de véritables négociations dans le respect de nos personnes s'ouvrent avec notre direction. Depuis deux semaines, un médiateur a été nommé par le tribunal et bien que nous l'ayons rencontré à ce jour, nous n'avons toujours pas été reçus par notre direction. Pour débloquer les négociations nous allons demander à étre reçu par le Ministre de Tutelle, Ministre des Transports, monsieur GAYSSOT pour que notre droit de grève soit respecté et que les forces de sécurité du métro ne soit plus utilisées à des fins de milice patronale, et que la direction de la RATP ne soit plus complice de l'utilisation frauduleuse d'intérimaires par nos sociétés. Vous nous connaissez tous, car en plus de nettoyer les gares et stations, nous sommes aussi à votre service et souvent à vos cotés. BIG BROTHER COMATEC IS WATCHING YOU. Le 29 janvier 1998, Monsieur Alain CAIRE, directeur du département environnement et sécurité de la RATP a informé notre Direction que nous aurions commis des dégradations` volontaires par dépôt d'ordures et que nous aurions agressé des personnels de notre entreprise, dans la nuit du 26 au 27 janvier 1998. ` Sur la base de ce document, la société COMATEC a réussi à obtenir du Tribunal, par Ordonnance sur Requête (sans la présence de nos avocats), qu'un huissier soit mandaté pour visionner les bandes de vidéo-surveillance de la RATP, et d'identifier en compagnie de la direction les ouvriers « coupables'». On nous demande par ailleurs de collaborer à cette supercherie en invitant deux d'entre nous à identifier les soi-disant « fauteurs de troubles ». On peut s'étonner que la Direction de la Sécurité de la RATP n'ait pas cru utile de saisir les services de police alors qu'elle aurait constaté de telles indélicatesses de notre part. Elle a préféré agir en auxiliaire antigrève de la COMATEC. Nous sommes confrontés à une nouvelle provocation. Comment imaginer que des ouvriers en grève puissent se prêter à l'identification de certains de leurs camarades « fauteurs de troubles » aux dires de la direction de la COMATEC ? Comme nous refusons d'être des auxiliaires de notre puissante direction et que nous ne nous prêterons pas à cette scandaleuse mesure, ils pourront ainsi identifier qui ils voudront sans aucun contrôle. L'huissier est l'huissier de la COMATEC, il a été proposé et désigné par le Tribunal sur requête de la COMATEC, et l'identification se fera sur désignation de la Direction. Pourquoi la RATP, si les faits sont avérés, n'a-t-elle pas jugé utile de déposer plainte contre nous ? Celai aurait permis une enquête judiciaire contradictoire. On en vient à supposer que la RATP est de collusion avec notre direction pour casser notre grève. Nous sommes tous concernés par ces graves atteintes à la liberté individuelle. Nous vous demandons de nous aider et de protester à nos côtés contre l'ensemble de ces provocations dont nous sommes victimes au quotidien. Nous vous appelons à nous soutenir car la COMATEC et la sécurité de la RATP utilisent contre nous des méthodes qui vous seront opposées lors des prochains conflits. ----------------------------- PS Une centaine de personnes qui occupaient vendredi 6/2/98 en fin d'après midi, le siège central de la RATP pour protester contre la repression dont sont victimes les travailleurs en lutte de la comatec, ont été embarqués sous "haute protection" de la BAC, des gardes mobiles et des CRS, vers le commissariat du 11ème, non sans avoir scandé "COMATEC negriers, RATP complices!" Ils ont tous été relachés après verification d'identité. acratik
![]() |
présentation -
pourquoi/comment -
IRC -
débats infos du jour - infos par thèmes - liens - contributions |
![]() |