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Antenne ASSEDIC
19 janvier 98
DEPECHES D'AGENCES
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Le gouvernement prévoit un relèvement des minimas sociaux, mais pour 1999
Vendredi 16/01/98 19h12 (AFP)
A la veille de la journée nationale d'action des chômeurs, le gouvernement a entr'ouvert vendredi la porte d'un relèvement des minima sociaux, tout en renvoyant cette perspective à moyen terme, en 1999, après un examen attentif des dispositifs existants et de ses conséquences budgétaires et sociales. Face à la pression des mouvements de chômeurs, dont l'une des principales revendications est un relèvement de ces minima (RMI, Allocation de solidarité spécifique...), l'entourage de Lionel Jospin a fait valoir qu'une telle éventualité n'était pas écartée en soulignant que la mission de Mme Marie-Thérèse Join-Lambert portait notamment sur cette question. Toutefois, comme l'avait dit le Premier ministre la semaine dernière, il n'est pas question pour le gouvernement, du moins en 1998, d'ouvrir les vannes, compte tenu des contraintes budgétaires. "Cela ferait exploser la politique économique et sociale tournée vers la croissance et l'emploi", "cette approche aurait coûté plusieurs dizaines de milliards de francs", avait fait valoir Lionel Jospin. Le gouvernement ne veut pas en effet prendre le risque d'un dérapage budgétaire qui compromettrait la qualification de la France à l'euro au printemps, après en avoir fait une de ses priorités. Selon les estimations du gouvernement, une revalorisation du RMI et de l'Allocation de solidarité spécifique (ASS), telle que demandée par les associations de chômeurs, coûterait quelque 30 milliards de francs et ce chiffre serait porté à 60 milliards de francs si tous les minima sociaux étaient relevés. En outre, il s'ensuivrait un effet de cascade sur le SMIC et les minima garantis aux conséquences budgétaires considérables. Aussi dans ce contexte, la ligne du gouvernement était de "ne pas répondre dans l'urgence à des revendications qui ferait exploser le budget". Pour lui, il faut avant tout analyser l'ensemble, ce qui est tout le sens, selon lui, de la mission confiée vendredi dernier par Lionel Jospin à Mme Join-Lambert. Il a été demandé à Mme Join-Lambret de faire au gouvernement "toutes les propositions qu'elle jugerait utiles pour améliorer les traitement de la situation des personnes privées d'emploi en grande difficulté et en particulier des chômeurs de longue durée". Il lui a été également demandé "d'examiner notamment les conditions d'articulations et de cohérence, d'une part, entre les systèmes d'indemnisation du chômage et de la solidarité nationale et, d'autre part, entre les minima sociaux". Cette mission dont les résultats sont attendus au mois de mars s'incrira également dans le cadre du débat au Parlement du projet de loi contre les exclusions, prévu au cours du deuxième trimestre. Aussi, à Matignon on réfutait, comme la semaine dernière, toute idée de procéder à des "saupoudrages" qui finalement ne "répondraient pas aux attentes". Toutefois, on n'excluait pas, au vu des conclusions de la mission Join-Lambert, de faire des gestes dans le courant de l'année. Vendredi, l'association de lutte contre le chômage AC! a renouvelé sa demande d'un relèvement "immédiat" des minima sociaux de 1.500 F, en jugeant qu'il ne pouvait "être question d'attendre 1999". De son côté, le secrétaire national du PCF Robert Hue, dont le parti, composante de la majorité, soutient le mouvement des chômeurs, a réclamé de nouveau une "augmentation substantielle" des minima sociaux, "une angoissante urgence sociale". Sur ce point, il s'est dit "confiant dans la capacité d'entendre du Premier ministre", avant de prédire: "ça va bouger".
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