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Une dizaine de lieux en France dont 3 mairies et l'Ecole Normale Supérieure restent occupés
Dimanche 18/01/98 18h41 (AFP)

Une dizaine de lieux en France, dont trois mairies ainsi que l'Ecole
Normale Supérieure à Paris, restaient occupés par des
chômeurs et
militants d'associations de chômeurs, dimanche après-midi.
Certains occupants sont présents sur les lieux depuis plus de dix jours.
A la mairie de Guingamp (Côtes d'Armor), les
chômeurs sont présents sur
les lieux depuis le 7 janvier, tandis que le hall d'entrée de la mairie
de Brest (Finistère) est occupé par une dizaine de
chômeurs depuis
lundi. A Grenoble, quelque 30 chômeurs au
total occupent une salle de la
mairie depuis mercredi et une annexe du Conseil général de
l'Isère
depuis vendredi.
A Paris, l'Ecole Normale Supérieure (ENS) est
investie depuis mercredi
après-midi par plusieurs dizaines de chômeurs, soutenus par
des élèves
et rejoints samedi par des manifestants.
Des échauffourées avaient opposé samedi, devant l'ENS,
les forces de
l'ordre et 300 à 400 manifestants dont certains avaient pu
pénétrer dans
l'établissement après la dispersion de la manifestation
parisienne des
chômeurs.
Une agence EDF du 18ème arrondissement est par
ailleurs toujours occupée
depuis jeudi par une vingtaine de chômeurs et militants d'AC!, en
attendant une rencontre avec la préfecture de Paris. Ils exigent
notamment la cessation des coupures d'électricité pour non
paiement de
facture. A Mulhouse (Haut-Rhin), une quinzaine de
chômeurs se trouvaient
encore dimanche dans les locaux du Parti socialiste, après y avoir
passé
sans incident une cinquième nuit consécutive.
Seule, une dizaine de chômeurs occupaient par ailleurs un immeuble
désaffecté du centre de Nancy, investi la
veille après la fin de la
manifestation. Ils exigent des négociations avec les
autorités. Dans le
centre de Lyon, environ 40 chômeurs et
sympathisants occupent depuis le
10 janvier une ancienne ANPE désaffectée. "C'est un lieu
symbolique car
ces locaux appartiennent au Crédit Lyonnais", indiquent les
occupants.
A Clermont-Ferrand, des chômeurs se relaient depuis le 8 janvier pour
occuper une tente plantée sur la place plus fréquentée
du centre-ville.
Les associations de chômeurs AC!, APEIS et MNCP ainsi que le
comité CGT
de défense des chômeurs réclament notamment une
revalorisation
"immédiate" des minima sociaux et leur extension aux
jeunes de moins de
25 ans.

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