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Confédération Unique Nationale des Affiliés à l’Assurance Sociale Paysanne CONFEUNASSC - Equateur |
Notre Proposition : le développement humain soutenablePlan de gouvernement paysan
Nous
sommes arrivés jusqu’ici avec notre propre pensée, avec notre propre
chemin, et une proposition pour avancer tous ensemble vers l’étoile,
l’espérance de la construction d’une société plus juste et
solidaire pour tous et toutes. Recueillir des exposés sur les principaux problèmes
que rencontrent les paysans, tant dans la production que dans les
conditions sociales et dans la participation politique. ASPECTS ÉCONOMIQUES En Équateur, plus de 60 % de l’argent du crédit
est contrôlé par à peine 6 banques privées, qui imposent de par cette
condition, des taux d’intérêts usuriers qui, en plus d’accélérer
l’inflation, portent à la ruine les moyens et petits producteurs. Le plus grand problème du petit et moyen propriétaire
est le taux d’intérêt élevé dans les crédits attribués par la
Banque Nationale de Développement, qui prétend aligner ses prêts au même
niveau que la banque privée, ce qui provoque de graves crises dans la
paysannerie car, dans les conditions de productivité et de
commercialisation où se déroule actuellement l’agriculture, il est
impossible de couvrir des crédits aux taux d’intérêts signalés, en
se soumettant aux intérêts moratoires. Il faut ajouter à cela que ceux qui ont concentré
les crédits octroyés par la BNF sont les grands producteurs, ceux qui,
depuis 1990 et jusqu’à aujourd’hui, obtiennent 60 % du crédit.
De plus, ce sont ceux qui reçoivent les aides d’état avec lesquelles
ils ont atteint des développements significatifs de leur productivité. Nous proposons que les taux d'intérêt
correspondent au niveau de productivité des petits producteurs et que
l'on octroie une amnistie partielle des interêts ordinaires. COMMERCIALISATION La production des petits producteurs agricoles se
voit empêchée d’être commercialisée à son juste prix par le manque
de ressources qui lui impose la vente immédiate de ses récoltes, ne possédant
pas de technologie appropriée de stockage afin d’organiser sa
production en accord avec l’offre, ni de mécanismes associatifs de
commercialisation directe au consommateur. Nous proposons que soient établis des crédits
avec de faibles intérêts et à long terme pour l’après récoltes et
le stockage de la production, qu’elle soit individuelle ou associative. Incitation à la diversification et à la
planification de la production agricole de façon à éviter la sur-offre
et la monoculture. De même, l’État doit établir une politique de
protection de la production nationale en établissant des impôts à la
production agricole importée. L’État doit établir des prix officiels
pour les produits agricoles de façon qu’il puisse y avoir un contrôle
adéquat des intermédiaires, ainsi que donner un élan à la création
d’entreprises de commercialisation gérée par les producteurs eux-mêmes. REFORME AGRAIRE Situation
paysanne Les terres bonnes pour la culture sont concentrées
dans les mains des propriétaires terriens qui contrôlent 66 % de la
terre cultivable. A l’autre extrémité sont les petits agriculteurs qui
représentent 90 % des agriculteurs et ne possèdent pas de parcelles
supérieures à 10 hectares, répartis en micro et minifundios, la majorité
d’entre elles situées sur des versants et dans l’attente d’être
prononcés non aptes à la culture. La production agricole est orientée dans sa plus
grande partie vers l’agriculture d’exportation, tandis que la
production pour la consommation interne diminue, manquant de crédits, de
conseils techniques, ainsi que de mécanismes justes et adéquats de
commercialisation, mettant en grave danger la sécurité alimentaire des
équatoriens, raison pour laquelle nous avons une dépendance croissante
d’approvisionnement externe de produits agricoles comme le blé, le
mais, le soja, etc. El retaceo
constant des petites exploitations agricoles rend impossible de réaliser
une culture suivie, ce qui provoque l’érosion de la terre,
l’appauvrissement et l’exode massif des paysans vers les villes,
aggravant la crise dans celles-ci. La nouvelle Loi Agraire et la réforme
Constitutionnelle ont rendu impossible au paysan l’accès à la terre à
travers son affectation. Nous proposons de réaliser une réforme de la
Constitution et de la Loi Agraire qui permette au paysan l’affectation
de terre pour des raisons comme : pression démographique,
utilisation inefficace de la terre. Constituer des entreprises à caractère mixte,
privé ou social, gérées par des paysans, une fois que seront établies
des lignes de crédits préférentiels pour l’achat de terre aux
associations et coopératives agricoles. Il faut de même que l’INDA établisse des
bureaux dans toutes les provinces du pays pour faciliter les démarches
des paysans. ASSISTANCE TECHNIQUE Le modèle économique dénommé "Révolution
Verte" a eu des impacts négatifs sur la production agricole dans les
propriétés agricoles qui n’ont pu accéder à la motorisation et à la
mécanisation par son coût et par le relief irrégulier du terrain. Le budget destiné à la recherche agricole est
exigu et la proposition du néo-libéralisme est de remettre aux ONG’s
ou Chambres d’Agriculture la gestion des centres de recherches. Pour sa
part, l’INIAP est venu pour travailler sur la base du train
technologique de la "révolution verte" et les résultats ont été
destinés aux grandes et moyennes propriétés. Nous proposons pour cela que la recherche et
l’assistance technique agricole soit en fonction du développement
productif des paysans, et que la recherche soit participative, récupérant
les savoirs et technologies ancestrales, sans méconnaître les apports de
connaissances et de techniques modernes, de façon à élever la
productivité sans nuire à l’harmonie avec la nature. La recherche et l’assistance technique doivent être
financées par l’État, en incorporant la participation des
organisations paysannes au niveau national, avec des programmes de
financement pour que les producteurs paysans puissent accéder à la mécanisation
et à la motorisation. L’éducation rurale doit incorporer dans son
pensum d’études la réalité paysanne de façon à apporter des
connaissances et des capacités techniques sur la production agricole. IRRIGATION ET INFRASTRUCTURE
AGRICOLE L’investissement d’état a été injuste avec
les paysans en ce qui concerne l’irrigation et l’infrastructure
agricole. Ils n’existent pas de chemins stables ni de canaux ou de moyen
d’irrigation ; il n’existe pas d’énergie électrique pour la
production et les grandes œuvres d’infrastructure agricole sont destinés
à couvrir les nécessités des grands propriétaires avec la production
destinée à l’exportation. L’approbation de la loi sur l’eau, orientant la
livraison à perpétuité des concessions d’eau, incluant les canaux,
aux secteurs privés a été approuvée. L’État doit donner priorité
aux investissements pour le développement paysan en les dotant
d’infrastructures routières et d’irrigation, en établissant des
lignes de crédit à faible taux pour l’acquisition d’équipements
d’irrigation pour les organisations. L’action d’état doit également
être décentralisée, remettant aux provinces et aux municipalités des
ressources suffisantes pour renforcer leur capacité de gestion afin
qu’ils réalisent de manière directe les investissements dans
l’infrastructure dont ils ont besoin. La loi sur l’eau doit être
modifiée, en revitalisant le sens social et publique de cette ressource.
La concession d’eau et des canaux n’est pas possible à perpétuité,
cette loi doit envisager la concession d’eau aux organisations
d’usagers avec la participation des organismes d’administration des
ressources hydriques comme les CRM, CEDEGE, CREA, Conseil des Ressources
hydriques, mettant fin à la corruption, au clientélisme, au manque de
planification de ces entités. Les entités techniques doivent
se charger de former les petits producteurs pour une utilisation efficace
de l’eau d’irrigation ; Il faut également prendre soin des
ressources et du bassin hydrographique au moyen de la reforestation, du
contrôle des sols, etc. EDUCATION
ET CULTURE L’éducation rurale reçoit des ressources
minimales, son programme est obsolète et élaboré en dehors du milieu
culturel. Il n’y a pas, de plus, de centres spécialisés de formation
pour les professeurs ruraux et il existe un total désintérêt dans le
professorat pour l’éducation rurale, ce qui produit des abus des
professeurs envers les parents, les élèves et la communauté. Les scolaires ont de grandes difficultés
d’apprentissage dues à une mauvaise alimentation, aggravées par de fréquentes
maladies, en y ajoutant le travail depuis leur plus jeune age. L’éducation
qu’ils reçoivent est uni-nationale et uni culturelle, causant une aliénation
et une dépréciation de la culture paysanne. Nous proposons que l’éducation rurale possède
un Sous-secrétariat à l’intérieur du Ministère de l’Education, où
des représentants des organisations paysannes et indigènes
participeraient dans un organisme de directoire, qui serait lui-même
chargé de définir les politiques éducatives pour la campagne en considérant
sa problématique culturelle et le milieu physique où il se déroule et
par lequel les critères d’enseignement seront modifiés. L’État doit augmenter le budget de l’éducation
de manière particulière pour l’éducation rurale et bilingue, afin de
pouvoir financer les textes et matériaux scolaires, ainsi que des centres
d’étude. L’apport de la communauté doit s’orienter vers la
supervision. GOUVERNEMENTS LOCAUX ET
DECENTRALISATION Nous proposons d’établir un réaménagement
territorial du pays sur la base de considérations géographiques, économiques,
écologiques, politiques et culturelles, qui reconnaisse le droit des
peuples et des nationalités indigènes à compter avec des espaces
territoriaux comme unités politico administratifs. La décentralisation doit être basée sur la
reconnaissance des pouvoirs locaux et de la société civile locale, par
des assemblées où soient résolus les problèmes et activités REFORME
DE L’ETAT VERS UNE DEMOCRATIE PARTICIPATIVE Nous
proposons que l’État rétablisse sa fonction de planificateur et de
contrôleur de l’économie avec des objectifs de développement social,
de justice, de redistribution de la richesse et de croissance. Pour cela,
elle doit maintenir sous son contrôle et à l’intérieur d’un schéma
de loi des “ entreprises publiques ”, le secteur stratégique
de l’économie. Les politiques sociales doivent acquérir la prépondérance
et 50 % du budget d’état doit servir à les financer. Il doit se produire une déconcentration du pouvoir
dans les mains de l’Exécutif, cédant des espaces de décision à la
société et au Parlement. Dans tous les aspects en relation avec la
situation rurale, des mécanismes directes de participation des
organisations paysannes doivent être établis. Sur la pluranationalité et la pluriculture. La construction d’un Etat plurinational est un défi,
et nous posons son incorporation au développement du pays sous la thèse
de la participation et de l’autogestion administrative, de la politique
sociale, juridique et économique ; à travers la reconnaissance des
droits individuels et collectifs que, comme peuple, nous avons. En parlant d’un Etat plurinational, nous parlons
d’un état de décentralisation tant en compétences, fonctions et
recours dans l’administratif, le juridique, l’économique et le
politique ; qu’il nous permette de nous développer comme peuples
indigènes, noirs et métis. La plurinationalité dans notre proposition
comprend un nouveau remaniement territorial, en fonction du développement
harmonique et décentralisé des différentes provinces ou régions en
accord avec leurs nécessités et leurs potentiels. LUTTE DE LA CONFEUNASSC ET DE LA CNC Le processus
CONFEUNASSC y CNC, ne s’est pas reporté au moment de sa constitution
comme tel, mais répondait à un processus politico-organisatif prévu,
qui va de la formulation de nos propositions (politico-sociale) aux
actions que nous développons. Les organisations actuelles de la CNC ont surgi
dans les années soixante-dix, comme produit du processus autour de la
lutte pour la terre (COPOCCAR, UPOCAM, CPOCA), comme produit de la crise
qui existait alors, des incapacités de surmonter le cadre économique et
des envueltas dans les
disputes des partis de gauche traditionnelle. Les organisations paysannes
cherchaient un nouvel espace de coordination et c’est ainsi que surgit
la Coordination Nationale paysanne, constituée comme tel en 1988. Suite aux grands processus de mobilisation contre
la privatisation de la Sécurité Sociale et après avoir surmonté les
restrictions de divers secteurs qui existaient à l’intérieur de
l’Assurance paysanne, il fit un saut de caractère politico-social en
1993 et se définit comme la Confédération Unique Nationale des Affiliés
à l’Assurance Sociale Paysanne – CONFEUNASSC-. Joint à la lutte pour le futur du pays, la
CONFEUNASSC a mené durant ces années, sa propre campagne de défense de
l’IESS et de l’Assurance Paysanne, revendiquant également d’autres
problèmes que vivent les paysans. Particulièrement comme Coordinateur Paysan, il a
établi une étroite unité en défense de la situation dans les
campagnes, en arrivant à divers événement et activités conjointement
avec la CONFEUNASSC. La
présence dans la société équatorienne de la CONFEUNASSC au grand
protagonisme et les images conjointes à la CNC, ont développé une série
de mobilisations contre la privation de Sécurité Sociale, des zones
stratégiques, des demandes locales et nationales. Les quelques moments
historiques que nous pouvons mentionner sont les suivants : Evénements
de lutte : ·
Prise
de l’église de Santo Domingo à Quito, le 28 avril 1990 ·
Participation
au soulèvement indigène paysan de 1990 ·
Appel
à la mobilisation générale en défense de l’Assurance Sociale
Paysanne en avril 1990 ·
Première
Grève Provinciale Paysanne de Manade. ·
Convocation
et participation à la Grève Nationale Paysanne en défense de la Sécurité
Sociale en 1992. ·
Participation
à l’élaboration de la Loi Agricole Alternative et à la Grève
Nationale Agricole en 1994. ·
Grève
de la Sécurité Sociale de 3 jours en mai 1995 et prise de l’Église
de Santos Domingo, rompant avec l’État d’Urgence nationale. ·
Élaboration
d’un projet de loi de Réforme de la Sécurité Sociale en
1995, première édition. ·
Participation
politico-électoral en 1996 en obtenant la présence directe de la CNC et
de la CONFEUNASSC ·
Dans
le mois de septembre 1996, nous présentons au Congrès national un
nouveau projet de loi de l’Assurance Sociale Paysanne, qui comprend le
changement de sujet d’affiliation pour étendre l’Assurance Paysanne
à toute la population rurale, l’amélioration des prestations
mortuaires, la diminution de l’age de la retraire, notre participation
au Conseil Supérieur de l’IESS et une proposition pour accroître le
financement de la SSC. ·
En
novembre 1996, afin de pousser notre projet de réforme de la Sécurité
Sociale, nous occupons le Salon des Présidents de H. Congrès
National. ·
Le
28 janvier 1997, cinquante paysans de la CONFEUNASSC avec Jorge Loor
à leur tête, plus cinquante personnes des mouvements sociaux occupent
l’Église de la Cathédrale durant 10 jours, jusqu’à la chute de
Bucaram. ·
Dans
le mois d’avril 1997, nous avons proposé que l’on remette à
l’Assurance Sociale, la Banque Continentale comme partie du paiement de
la dette que l’État maintient avec le IESS-Assurance Sociale paysanne. ·
Le
26 juin 1998 nous remettons, par la voie d’une marche, au Congrès
National et au Président de la République la plus grande Charte du
monde, en exigeant que l’Assemblée nationale Constituante soit convoquée. ·
Marche
et crucifixion des dirigeants nationaux face au palais du gouvernement les
1, 2, 3 et 4 juillet. Par ce moyen, nous arrivons à la remise immédiate
de 15 mille millions de sucres pour couvrir budget de la SSC et la
formation d’une table de négociations pour traiter de la forme de
paiement de la dette de l’État avec le IESS-SSC. ·
Grève
Nationale Paysanne pour empécher la privatisation de la sécurité
sociale les 12 et 12 août 1997. ·
Convocation
et marche pour l’installation de l’Assemblée Constituante du Peuple
de septembre à décembre 1997. ·
Participation
aux élections pour des membres de l’Assemblée dans les provinces
d’Azua, Manabí et Esmeraldas en novembre 1997. ·
Élaboration
de la Proposition de Réforme de l’État Équatorien et sa remise à
l’Assemblée Nationale Constituante en mars 1998. ·
Le
28 janvier 1998, la CONFEUNASSC remit à la Commission 6 sur la Santé
et la Sécurité Sociale, notre proposition de Réforme Constitutionnelle. ·
Marche
des Croix les 4 et 5 mars 1998, avec plus de 8 mille paysans de tout
le pays, pour exprimer nos protestations du secteur agricole à
l’Assemblée Nationale Constituante. ·
Le
18 mars, mobilisation générale avec 6 mille paysans pour réaffirmer
nos protestations autour de la privatisation des Zones Stratégiques, de
la Plurinationalité, de l’Elargissement des droits collectifs, de la Sécurité
Sociale, de l’Assurance paysanne. ·
Organisation
de la Grève Nationale Paysanne de 48 heures les 6 et 7 avril et
Grève Nationale indéfini depuis le 13 avril 1998. ·
Le
16 avril 1998, la CONFEUNASSC arrive au grand triomphe pour la Sécurité
sociale paysanne, que la Nouvelle Constitution Politique d’Équateur
n’approuve pas la privatisation de la Sécurité Sociale et de
l’Assurance paysanne. ·
Participation
dans les journées d’octobre et de novembre 1998 contre la
politique économique mise en place par le gouvernement de Jamil Mahuad. ·
1999,
participation aux journées dénommées contre la faim et la défense de
la vie en février, en mars et juillet contre les paquetazos
économiques. ·
Participation
aux tables de dialogue avec le gouvernement national, la CONAIE et les
mouvements sociaux sur les thèmes de dette externe, zones stratégiques,
politiques sociales.
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