Les Rêveries du Militant Solitaire
Je n'irai pas jusqu'à faire un compte-rendu de l'organisation
pathétique de nos "Commissions" d'actions actuelles, d'abord parce
que ce n'est pas si effrayant que ça, et puis parce que je pousserais
l'optimisme à dire qu'il est encore temps de les repenser. En sortant
de notre égocentrisme d'excentrés et en prenant modestement
exemple sur nos amis de province qui eux aussi se sont "dépatouillés"
au début pour s'en sortir. A Tours, dès le départ, "une
condition est posée : l'indépendance syndicale et politique
de la coordination. [Leur] quarantaine d'élus compte quelques
syndiqués, une minorité qui promet de n'intervenir qu'à
titre personnel". Les commissions sont une "sorte d'exécutif du mouvement,
[ouvert] à tous et élaborant des projets présentés
à l'A.G., [avec la liberté] de choisir les modalités
de mise en oeuvre".
Nous nous sommes démenés dès le 15 Nov. en
démarrant sur les chapeaux de roues avec une demi-douzaine de Commissions
hostiles malgré elles aux nouveaux venus de bonne volonté parce
que les événements se multipliant, il valait mieux rester entre
nous, "qui sommes au courant, au moins !" Ces groupes de 6 braves grévistes
en moyenne ont fait beaucoup de boulot puis se sont décomposés
faute de relève, anéantis par leur propre volonté d'en
faire toujours plus. Hélas ! Ainsi, il n'y aura bientôt plus
personne et, pour dire les choses simplement, s'il ne reste rien après
la grève de notre volonté tant bien que mal structurée,
nous courons le risque de retourner dans les rues dans cinq ans pour
réclamer les promesses qu'on nous fait aujourd'hui.
Je ne suis pas mieux placé que toi, honorable ami(e) lecteur/trice,
pour élucubrer sur ce que devraient être ces commissions d'action.
(Je n'attends donc que ta réponse suite à cet humble article).
Mais je tenterai décrire mon utopie d'un Comité de Grève
élaborée grâce à la sage expérience de
nos cousins provinciaux. "L'A.G. quotidienne [de Tours] vote la confiance
aux commissions, dont les membres restent sur un siège éjectable
qui fonctionnera en cas de non-respect du contrat (...) Le mouvement reste
indépendant, ce qui ne l'empêche pas de s'incrire dans un cadre
politique, social, revendicatif. "Tout est politique", lancent les
étudiants... Une bonne façon de récupérer "la
chose publique", et de se réapproprier ce que certains syndicats ou
partis voudraient monopoliser "
Pourquoi pas comme chez eux, "un corps indissociable" composé "d'une
tête" (Commission de Réflexion), "de bras" (Commission d'Action),
"de sens" (Commission d'Animation), "d'un portefeuille" (Commission Pognon),
"d'une gueule" (Commission Présidence d'AG) ? Et aussi une Commission
de Défense des Etudiants Etrangers spécial Paris 8 ?
1- Commission de Réflexion : Organise des débats (de nylon -de préférence avec lycra- ) et transforme en propositions concrètes ("Tu montes, chéri ?" ) les idées des participants pour les soumettre à l'A.G. ( Vive le masochisme ) S'occupe de rassembler les travaux de quantification de chaque UFR dont quelques délégués viendraient rendre compte aux A.G. Se charge de faire un livre blanc (et de le dépouiller) en diffusant un questionnaire destiné non pas à trouver sa tendre moitié mais à faire participer tout le monde.
2- Commission d'Action : comme à Tours, comprendrait la commission Bouffe, Commission Ménage, Commission Clopes, etc.
3- Commission d'Animation : Tout artiste en herbe vient créer les slogans pour les banderoles, les Cris ("Oh oui, encore !") de Paris 8. Chargée des tracts, elle tient compte de l'évolution de notre plate-forme de revendications. Elabore le S.O. pour les manifs et recrute de jolies décoratrices pour faire de jolis décors pour notre jolie fac les week-end de teuf. Diffuse l'info sur le rôle de toutes les Commissions. Trouve les trucs infaillibles pour faire occuper les locaux la nuit...
4- Commission Pognon : Vous imaginez ce que c'est...
5- Commission Présidence d'A.G. : La plus zen, pour faire régner l'ordre (je n'irai pas jusqu'à dire "l'harmonie") dans les A.G. avec 3 personnes à table (de préférence bien gaulées) qui ne sont pas déléguées, qui ont de la voix et de l'autorité pour gérer le timing ("moins de trois minutes de parole, tu prendras") et qui ne prendront en aucun cas part au débat (style : "Heu... maintenant, c'est mon tour, je me suis mis(e) sur la liste des inscrits"). Ces charmantes personnes seront également chargées de faire appliquer ce qui a été voté en A.G.
6- Commission des Etudiants Etrangers : (et pourquoi pas une commission d'assistance aux étudiantes étrangères ?) Relance la question de leur statut qui devrait être le même que celui des étudiants français. Milite hors P8 pour leur cause et fait de la protection rapprochée lors des manifs (de préférence auprès des étudiantes mignonnes et pas trop en danger).
Actuellement les étudiants de Tours en sont à se fonder en véritable association étudiante permanente capable de mener une action responsable et légitime. D'être un véritable interlocuteur de l'administration à l'intérieur de leur fac et à l'extérieur, dans la société. Enfin de préparer l'après grève, et les combats à venir (en février l'ALS serait supprimée...). A Tours la vraie révolution se fait dans les mentalités.
Stéphanie
Mercredi 6 Déc. Programme: 10h30, A.G., Paris 8. 14h, réunion
de la coordination nationale à Censier.
"Venez tous vite, c'est l'A.G. ! On va voter pour les
délégués à la Coord', l'Unef est venue en force
et l'amphi est presque vide." Au bureau de grève de Paris 8, c'est
la panique. Manifestement, même si grévistes syndiqués
et non-syndiqués évitent entre eux ce débat, la confiance
n'est pas encore présente. Autre impression à l'A.G.: pour
une fois sous une présidence neutre, donc respectée,
d'étudiants reconnus engagés dans le mouvement mais qui ne
sont ni délégués politiques ni syndiqués, les
débats se déroulent harmonieusement : vote d'une nouvelle
plate-forme et élection des délégués. Sanadja
fait son entrée, Mohamed, Delphine, Omeya et Clarisse sont
réélus. Ils sont accompagnés de 5 suppléants.
Les votes s'achèvent vers 14h, heure du départ des
délégués pour Censier. Lorsqu'une intervention vide
l'amphi : "Tous à Censier, vite ! La Coord' est attaquée par
le Service d'Ordre de l'Unef-Id et d'S.O.S.-Racisme !" Brouhaha et branle-bas
général. On se rue sur les motos, les voitures et plus tard,
on apprend que le S.O. de la CGT aurait été envoyé en
renfort du S.O. de la Coord'. A Paris 8, il ne reste que les présidents
de l'A.G., mécontents de n'avoir pu venir à bout de l'ordre
du jour : les question d'organisation de la grève à P8 restent
encore et toujours en suspens.
Journée de confusion à Censier où les querelles de
sous-groupes politique divisent la coord.
22h A Censier : le S.O. gère minutieusement les accès. Dans
l'amphi, les délégations de toutes les facs de France votent
(chaque fac = 1 voix). A.G. en ambiance de travail sur un Appel commun,
malgré des procédures une peu cafouilleuses et une présidence
fantôme assurée par qui ose prendre le micro (jusqu'à
ce qu'un autre l'expulse ?) Cinq textes sont en concurrence, dont celui de
Paris 8, plus politique, plus radical, plus révolutionnaire, plus
"Paris 8" en un mot. "Nous, explique le délégué d'Avignon,
fac la plus pauvre de France, notre mouvement est apolitique même si
à titre perso je pouvais être d'accord avec quelque chose de
plus politique, je ne le voterais pas. Je rends des comptes en A.G. et je
me suis engagé sur défense d'une plate-forme, (un livre blanc
où chaque étudiant a posé ses problèmes et qui
fait l'unanimité quelles que soient les opinions de chacun, ce qui
explique les taux de participation exceptionnels aux manifs )." Ce
décalage, le vote le reflète. Appel Paris 8 : une voix.
Toulouse-Jussieu : 27, élu au 2ème tour avec 36. Perpignan
: 14. Paris XII : 1. St Charles : 12. Les délégués de
Paris 8 essaient de faire passer un amendement sur la question des
étudiants étrangers. Celui-ci se perdra sur le bureau de la
présidence. D'où il émergera sur le coup de 4h30 du
matin. Heure où l'envie de dormir fait voter "non" à tout ce
qui semble faire perdre du temps et "oui" à tout ce qui donne l'impression
d'en gagner. 6h00 du matin : beaucoup de délégués sont
partis. Une qui reste prend la présidence et propose d'élire
le Bureau "en bloc", c'est-à-dire que les candidats ne se présentent
qu'après avoir été élus... "Putch de l'Unef"
rétorque une voix.Nombreux sont ceux qui ne se représentent
pas, ceux de province qui évoquent le besoin de retrouver leur ville.
Paris VIII ne présente pas de candidats, la plus part de ses
délégués sont déjà partis. Le Bureau se
compose de 8 Unef (proche d'un PC, il est vrai, en pleine évolution),
3 Unef-Id (proche du P.S.), 2 Lutte Ouvrière, 1 CNT-Cargo, 3
non-syndiqués, 1 qui ne veut pas le dire.
Malgré les attaques de l'Unef-Id, et malgré sa contradiction
- être entendu sur le terrain politique sans devenir politicien - ce
mouvement travaille . Dernier rendez-vous à Tours ?
David
DELEUZE EST MORT, TOUT EST PERMIS
Le siècle sera deleuzien
Dans une assemblée générale enlisée dans une suite de monologues; il y a quelques jours; intérieur nuit.
Plan 1 : Pour rester disponibles, les contrôleurs de centrale
nucléaire jouent au Scrabble et les psychanalystes font des mots
croisés. Moi, simple sentinelle de mouvements estudiantins, je lis
en diagonale Pourparlers de Gilles Deleuze.
Stéphanie, mère attentive et égérie de ce
journal (voix off): "Il nous faut des articles."
Plan 2 : Je navigue alors entre les pages 172 et 176 de ce bouquin,
découpe des blocs de texte, les déplace afin d'édifier
à l'infini de nouveaux espaces de pensée - je fais du
pré-cinéma.
Fondu au noir.
Plan 3 : Deleuze (in) : "En déterminant les données, on
exprime un problème que la droite veut cacher parce qu'une fois que
le problème a été posé, il ne peut plus être
éliminé, et il faudra que la droite elle-même change
de discours (...) Au lieu de faire semblant d'ignorer les mouvements réels,
pour en faire l'objet de négociations, on va tout de suite
reconnaître le point ultime, la négociation se faisant sous
l'angle de ce point ultime, accordé d'avance. On négociera
sur les modes, les moyens, la vitesse (...) Les gens de droite ne se font
pas d'illusions (...) Leur technique à eux, c'est de s'opposer au
mouvement."
Moi (off) : "C'est ce qu'a fait Juppé dans son discours à
la télévision. On lui a aussi laissé le champs libre
en chiffrant les besoins économiques et en ajournant la question du
mode de contrôle des propositions gouvernementales, ou en ne proposant
pas d'alternative au mode de fonctionnement des universités et aux
lois Pasqua. La mort du mouvement étudiant a été
signée dès que les media se sont mis à le réduire
à des revendications budgétaires et qu'on l'a accepté
sans rien dire. C'est le gouvernement qui a soutenu la politique de droite
des media."
Plan 4 : Deleuze (in) : "On fait parfois comme si les gens ne pouvaient
pas s'exprimer. Mais, en fait, ils n'arrêtent pas de s'exprimer (...)
Nous sommes transpercés de paroles inutiles, de quantité
démentes de paroles et d'images (...) Si bien que le problème
n'est plus de faire que les gens s'expriment, mais de leur ménager
des vacuoles de solitude et de silence à partir desquelles ils auraient
enfin quelque chose à dire. Les forces de répression
n'empêchent pas les gens de s'exprimer, elles les forcent au contraire
à s'exprimer."
Moi (off) : "M. Cavada, ces derniers jours, a exactement joué ce
rôle, en obligeant les étudiants à se présenter
chacun leur tour, réduisant ainsi artificiellement le champs des
revendications. D'un autre point de vue, on s'est obligé à
faire des assemblées générales tous les jours pour prendre
des décisions qu'on était incapables de tenir, dans le même
temps où on était incapables d'avoir suffisamment d'interrogations
sur la question des étudiants étrangers ou de débattre
sur un revenu minimum garanti."
Plan 5 : Deleuze (in) : "Du côté de la gauche, ça
implique une nouvelle manière de parler. La question n'est pas tellement
de convaincre mais d'être clair. Etre clair, c'est imposer les
"données", non seulement d'une situation, mais d'un problème.
Rendre visible des choses qui ne l'auraient pas été dans d'autres
conditions (...) [Les étudiants] n'avaient pas les hommes pour transmettre
et même élaborer leurs informations, leurs manières de
poser les problèmes. Ils auraient dû faire des circuits
parallèles, des circuits adjacents. Ils auraient eu besoin des
intellectuels comme intercesseurs. Mais tout ce qui s'est fait dans cette
direction, ç'a été des prises de contact amicales, mais
très vagues."
Moi (in) : "Pour que le mouvement étudiant prenne de l'ampleur,
il aurait fallu des liens avec d'autres milieux. Les étudiants, au
moins sur les universités les plus politisées, ont tout de
suite demandé soutien aux femmes, soutien au monde du travail. Mais
ces mondes-là n'ont pas répondu. Pendant la coordination à
Jussieu, on avait préparé un débat avec des cheminots
et des postiers. Les étudiants étaient très
intéressés par les cheminots et les postiers en tant que
travailleurs mais aucun des cheminots ne s'est jamais offusqué des
mauvaises conditions d'études universitaires qui pouvaient lui être
réservées. D'un pont entre deux mondes, il n'est resté
que le tremplin. Un universitaire moyen signant un appel d'intellectuels,
s'il vient de Paris 8, a utilisé la grève de la RATP comme
d'un cache-sexe sur sa petite grève rabougrie, a fait ses A.G. dans
son coin, a fait de l'oeil aux étudiants, puis est parti s'occuper
de sa retraite, un vague mot sur les étudiants étrangers avant.
Mais pensez-vous que l'un de ces signataires fasse un geste vers les
étrangers ? L'université vit sur l'exploitation de ses
nègres, demandez à Bourdieu."
Mathieu
Quelles universités et quelles Frances ?
Le ministère est bien malin de mépriser notre aspiration
à des études pour toutes et tous sans aucune discrimination.
Ce gouvernement n'aime pas l'égalité. Et comment il le prouve
! Il a parjuré la République: le droit aux études a
toujours été reconnu comme son socle. C'est insulter la
révolution qui abolit les structures féodales de l'université
par un décret du 15 Sept. 1793 à la convention. La réforme
constitutionnelle du ministère Ferry en 1879 fut de consacrer la
laïcité et l'accès pour tous à l'enseignement.
C'est cela que contestent les néo-libéraux. Ils professent
l'hyperspécialisation dans l'université. Pour nous imposer
leur pensée unique, ce gouvernement nous prépare une anti-France.
Que lui importe que les écoles aient pu remplir les missions
fondamentales, l'enseignement et la recherche ? Il dit: "Il faut supprimer
les branches mortes" ! Il est curieux que des énarques puissent se
méprendre sur l'université: elle doit bien son renom dès
qu'elle acquiert la multidisciplinarité et s'ouvre aux évolutions
sociales .Dès le 13ème siècle: extension des chaires
autres que celles de théologie ; naissance de courants
hérétiques et d'ordres mendiants (Franciscains, Dominicains);
re-découverte des Grecs et des intellectuels arabes... Un temps, Paris
se plaça au centre de ce renouvellement intellectuel. Ce gouvernement
néo-libéral (on dit aussi "déphasé" ) est ainsi
fait: on réclame l'éducation et ses technocrates nous ressortent
le modèle napoléonien qui fabrique de serviles fonctionnaires.
Et s'ils disent "université", c'est pour nous renvoyer dans le bas
Moyen-Age. "Vichypirate" a fabriqué ses mensonges dans le but de jeter
le trouble sur la question essentielle du rôle de l'université
dans la société. Ca ne prend pas: nous voulons être aptes
à nous positionner dans les mutations de la société,
et nous avons des idées d'avance ! Nous voulons l'université
populaire. Nos revendications sont le ferment des grèves sociales
et non des manoeuvres du gouvernement. Nous pouvons gagner parce que jamais,
une fois qu'elle s'est soulevée, la jeunesse étudiante n'a
perdu.
Djoni
ALERTE !
ou Les promesses de la Technique
Derrière toutes les revendications actuelles, y a-t-il une idéologie ? Oui, l'idéologie occidentale, celle des Droits de l'homme et du Profit. Les deux étant l'avers et l'envers d'une même médaille. L'Occident a inventé la croissance et le développement grâce au progrès technique, et, paradoxalement, a produit la décadence de ce progrès et le chaos. Une idéologie qu'a élaboré le rêve d'une cité émancipée où tous les hommes auraient une place et dont chacun serait un libre citoyen. Ce projet est-il souhaitable ? Est-il possible ? Et à quelles conditions ? Ce rêve d'une conquête du ciel que certains ont cru réaliser grâce à la technique est très exactement une tour de Babel.
Seulement la société est difforme. Il y règne
l'injustice, la violence et la haine. Elle se déchire elle-même.
Et la technique qui devait engendrer l'abondance et apaiser les querelles,
donne à l'injustice, à la violence et à la haine plus
d'écho. Le risque de destruction pure et simple est plus fort que
jamais. Alors, parce que le rêve a tourné au cauchemar, faut-il
renoncer à ses promesses ? Non, il nous faut proposer une vraie
universalité, qui ne peut reposer que sur un consensus vraiment universel.
Il ne peut aboutir que si chacun est prêt à faire des concessions.
Nous partageons tous la conviction que chaque culture a beaucoup à
apprendre des autres, qu'elle peut s'enrichir de nombreux apports. Il n'est
pas sûr pour autant que chacun puisse jouer le jeu de la
réciprocité, c'est-à-dire renoncer à sa propre
"cruauté" pour obtenir de l'autre qu'il renonce à la sienne,
afin de jouir de leurs échanges. L'Université étant
à mon sens l'une des dernières cités où il nous
est encore possible de penser et de faire ce futur. Et le pari étant
que l'université soit un lieu de coexistence fraternelle à
découvrir et à construire, cela vaut la peine d'être
fait. Surtout lorsque l'on sait que toute civilisation est mortelle. Il nous
faut donc sortir des fantasmes de l'immortalité et de la fascination
de la catastrophe pour penser la fin de l'Occident. Un exemple très
connu de la fin d'une civilisation: celui du monde antique avec la chute
de l'Empire romain, qui n'a pas été catastrophique et à
laquelle on se réfère pour penser à notre propre
déclin. Mais enfin, nous faut-il attendre cette fin ou ce passage
sans participer au renouveau qui suit toute fin, par des actions grandes
ou petites ? Ne pouvons-nous prétendre être un tremplin pour
un Renouveau dont bénéficieront nos arrière-petits enfants?
Ne pouvons-nous pas participer à notre façon à ce grand
Futur ?
Keltoum
Souvent la question des débouchés professionnels est mal ou pas abordée dans les débats, à savoir l'importance de ce point, et la finalité de nos études.
Pour pouvoir déboucher sur un travail, le diplôme universitaire doit être à la hauteur des conditions requises par l'entreprise; d'où l'importance de la " qualité de l'enseignement " qui nous prépare ou pas à entrer dans la vie active. C'est en fonction de cela que les entreprises jugeront de notre aptitude à occuper un poste. Elles sont souvent mal informées sur certaines filières (Ex: Lettres, Socio, Art,...) et donc estiment mal l'utilité de ces formations. De nos jours les employeurs se dirigent de plus en plus vers le scientifique pour embaucher ; le littéraire ou le sociologue est condamné aux domaines de l'enseignement ou de la recherche (qui sont souvent saturés).
Pourquoi donc, pour avoir plus de chances de trouver un emploi, devrait-on
prendre la voie scientifique ? A nous de déterminer l'importance et
l'utilité de tout diplôme quelle que soit la filière,
en appelant les entreprises à venir s'informer sur les campus (proposition
à faire dans les A.G. de filières). En fin de compte, le travail
fait partie de nos objectifs. Alors regardons l'horizon avant d'embarquer
!
Ali
50 milliards de francs sur 5 ans, 25 000 postes d'enseignants et 20 000 d'IATOS; arrêt des discriminations, réquisitions, amnistie des personnes arrêtées, élargissement du mouvement à la société : ainsi la Coord' a réaffirmé sa volonté de traiter avec F. Bayrou sur la base de la motion de Toulouse.
En séance houleuse d'A.G. à P8 le 7 Déc., les
délégués de P8 ont raconté leur échec
(à 1 voix près) à amender le texte sur le
démantèlement du plan Vigipirate et la reconnaissance d'un
revenu garanti pout tous ; les délégués ont
révélé que le couac de la Coord' Nationale a porté
sur... leur propre légitimité. Raisons invoquées : la
grève a reporté l'A.G. constituante qui devait se tenir à
Jussieu avant la manif du 5 Déc., l'élection des
délégations était incomplète et l'observateur
Omeya a été investi comme délégué sans
l'appui des A.G. Un compromis à Censier a été trouvé
le lendemain : 5 mandatés et 2 délibérants pour chaque
délégation.
Djoni
(G)rêve illimité(e) Comité de
rédaction :