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Antenne ASSEDIC
archives du 23 janvier 98
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TRAVAILLEURS CHOMEURS SOLIDAIRES FAIRE PLIER LE GOUVERNEMENT
Date: 21 Jan 1998
Source: antenneassedic@altern.org
Après plusieurs semaines de mobilisation des chômeurs à travers la France, le gouvernement persiste à faire la sourde oreille. 12 millions de francs débloqués des fonds UNEDIC, 1milliard de francs lâchés par le gouvernement, tout cela nous laisse bien loin du compte en regard des revendications exigeant 3000,00 F de prime immédiate et le relèvement d'au minimum 1500,00 F des minima sociaux ( actuellement, 2000,00 F pour le RMI et 2200,00 F pour l'allocation spécifique de solidarité accordée aux chômeurs en fin de droit). Dans une de ses dernières déclarations, Jospin annonçait en effet qu'il ne toucherait pas au budget. D'où viennent alors les fonds débloqués? Nous savons déjà que 500 millions proviendront des Caisses d'allocations familiales. Ainsi, on déshabille Pierre pour habiller Paul! La mobilisation reste donc à l'ordre du jour et doit même s'amplifier. Il apparaît évident que ces mesures dérisoires ont été prises pour calmer le jeu. Les manifestations qui ont mobilisées encore plus de monde Samedi 17 Janvier montrent que les chômeurs et les travailleurs ne sont pas dupes. Il faudra poursuivre le combat pour obtenir la satisfaction de l'ensemble des revendications. REFUSONS LE TRAITEMENT DU PROBLEME AU CAS PAR CAS. Des millions de gens sont touchés par la pauvreté, qu'ils soient chômeurs de plus ou moins longue durée ou travailleurs précaires. Pour plus de 5 millions de personnes, les charges de loyers, les factures diverses, les transports, les dépenses de santé sont très difficiles à assumer. Pour un nombre sans cesse plus grand d'entre-eux, cela débouche sur des situations dramatiques insupportables. Ainsi, dans la Marne, 2000 personnes étaient menacées d'expulsion en 1997. Les fonds débloqués par le gouvernement ne pourront être obtenus qu'après la constitution d'un dossier qui sera traité en fonction de critères que personne ne maîtrise et si quelque chose est obtenu, ce sera de toute façon dérisoire. En donnant aux uns et pas aux autres, le gouvernement tente donc de diviser le mouvement. Face à cette grossière manipulation, nous devons renforcer la mobilisation et dénoncer ce gouvernement qui, comme le précédent, est plus prompt à faire des cadeaux au patronat qu'aux pauvres, qu'ils soient chômeurs ou travailleurs. Des milliards d'aides multiples, des exonérations de charges aux entreprises, des dizaines de milliards engloutis dans des affaires comme le Crédit Lyonnais, le Gan, le remboursement des dettes d'EDF ou des compagnies privées d'autoroute etc, etc...Deux poids deux mesures qui montrent bien de quel côté se placent le gouvernement et l'Etat: toujours du côté de la bourgeoisie, toujours contre les travailleurs. Car quand Jospin nous dit de ne pas aller trop loin pour ne pas remettre en cause la croissance présentée comme créatrice d'emplois, il se préoccupe plus de la croissance des richesses des entreprises en occultant qu'elle se fera toujours sur le dos des salariés. Face à cette solidarité Etat-gouvernement-bourgeoisie nous devons opposer la solidarité de tous les salariés avec ou sans emploi . LE CHOMAGE, UNE NECESSITE POUR LE CAPITALISME. L'existence de millions de chômeurs permet aux patrons de faire pression sur les salaires et d'aggraver les conditions de travail de ceux qui n'ont pas tant de chance que cela de continuer à travailler. Ainsi, si des revendications sont formulées par les travailleurs, le patron aura beau jeu d'invoquer la conjoncture difficile en proposant aux mécontents de céder leur place à ceux qui attendent dehors. Le chômeur est donc tout autant source de profit que le travailleur. Cela est à tel point vrai qu'une entreprise qui licencie voit ses cours grimper en bourse! Faire travailler plus les uns en jetant les autres à la rue se payant le culot de leur faire du chantage à l'emploi, voilà l'avers et le revers d'une même médaille. Refusons donc la misère du chômage comme les chaînes du travail salarié. Quand Jospin affirme ne rien vouloir changer à sa politique économique, c'est pour perpétuer la déréglementation du travail qu'occasionne le chômage massif, le développement des contrats à durée déterminée etc...Poursuivre la lutte, c'est donc déjouer ses plans et repousser la dictature de l'économie sur nos vies. Le sort des chômeurs étant indissolublement lié à celui des travailleurs ayant un emploi, le mouvement actuel doit favoriser des rencontres entre ces deux catégories de salariés. REDUCTION MASSIVE DU TEMPS DE TRAVAIL, NON A LA FLEXIBILITE ET A L'ANNUALISATION DU TEMPS DE TRAVAIL. Dans le chapeau de Jospin, il y a non seulement le mythe de la croissance créatrice d'emploi mais également celui d'une loi des trente-cinq heures qui favoriserait une réduction du chômage. Or, cette loi se propose d'emblée de financer les entreprises qui emboîteraient le pas du gouvernement dès avant l'an 2000 pour les plus importantes, dès avant 2002 pour les plus petites. De plus, Aubry et Jospin se sont tués à calmer un patronat qui traîne les pieds en lui assurant que cette loi laisserait le loisir d'organiser à son gré, entreprise par entreprise, les conditions d'une telle réduction. Cette loi ne constituera en rien une avancée sociale et permettra de faire encore plus de cadeaux au patronat. Pour une réduction qui soit réellement favorable aux travailleurs, ceux-ci devront entrer dans la danse en proposant même des réductions plus importantes du temps de travail en refusant de se mettre à la botte des patrons qui veulent imposer l'annualisation du temps de travail. Seule une action portant atteinte au profit capitaliste pourra constituer une victoire et permettre un renforcement des travailleurs face au gouvernement et au patronat. Pour cela, il nous faut rejeter toutes les justifications économiques avancée par les uns et les autres. Elles n'ont pour seule fonction que de nous endormir. Les patrons et l'Etat défendent leurs intérêts de classe sans se préoccuper du sort des travailleurs, ceux-ci doivent défendre les leurs sans se préoccuper du sort des patrons. QU'ON CHOME OU QU'ON BOSSE, ILS EMPOCHENT! QUEL TRAVAIL.? Le fléau du chômage ne doit pas nous faire oublier que le travail salarié, dans la plupart des cas, est dénué de tout intérêt, si ce n'est de gagner trois sous pour survivre. De plus, le patronat pourrait répondre à la revendication consistant à demander un travail pour tous très rapidement. Il pourrait le faire comme l'ont fait les capitalistes anglo-saxon en payant un grand nombre de travailleurs à 10 ou 20 F de l'heure. Prenons donc garde aux revendications simplistes et démagogiques. Nous devons donc nous battre pour travailler moins et autrement mais également à nous interroger sur ce qu'on nous fait produire. Cadences infernales pour les uns, chômage pour les autres, voilà ce que le capitalisme a à nous proposer. Des productions diverses sortent des entreprises ou des champs pour aller se perdre dans les décharges d'invendus. Non content de produire souvent de l'inutile, le capitalisme gaspille. Produire toujours plus pour détruire tout autant. Créer la richesse en produisant des multitudes de situations dramatiques, voilà la sordide logique du désordre capitaliste. Prenons la parole pour porter un autre projet de société. NOUS DEVONS EXIGER LA SATISFACTION DES REVENDICATIONS SUIVANTES: Revalorisation de 1500 F de tous les minima sociaux, ce qui implique notamment un accès à ces minima pour les moins de 25 ans. 3000 F tout de suite comme rattrapage et rétablissement de l'accès aux fonds sociaux gérés paritairement au sein de l'UNEDIC. Que l'excédent cumulé de l'UNEDIC (17milliard de francs) soit redistribué entre les chômeurs et les précaires Gratuité de tous les transports collectifs pour tous. Cela paraît évident pour les chômeurs et les précaires, mais si l'on considère qu'un travailleur rend service à la collectivité, celle ci doit le lui rendre en facilitant ses déplacements. Cette mesure permettrait de répondre au problème de circulation dans les villes et de contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Enfin, cela permettrait de ne plus voir rôder contrôleurs et autres vérificateursSigma Droit d'inscription à la l'université , et droit de s'instruire en général. En effet, si un chômeur ou un RMIste veut s'inscrire à l'université, on lui supprime ses allocations sous prétexte qu'il n'est plus à la recherche d'emploi. Le gouvernement et les patrons auraient-ils peur que les pauvres en sachent de trop?. L'accès à toute forme d'instruction devrait également être favorisé pour les travailleurs ayant un emploi, ceci à la charge des entreprises, et quelle que soit la formation choisie. Suppression des demandes de remboursement des trop perçus ASSEDIC, CAF, etcSigma Suppression des contrôles sociaux qui portent atteinte à la liberté individuelle Suppression des contrôles CAF élaborés sur des critères réactionnaires, refusons également de devoir prouver nos recherches d'emploi, quand ils licencient, les patrons ne sont pas contrôlés ou si peuSigma Mobilisation pour reloger les expulsés, aide ton voisin tu t'aideras toi-même. Arrêt immédiat de la criminalisation de la lutte des chômeurs. Ceci est une liste de revendication non définitive, luttons pour qu'elles avancent Dans cette lutte comme dans d'autres, seules nos forces compteront. Alors qu'une nouvelle série d'élections approche (cantonales et régionales) prenons acte définitivement de la traîtrise de tous les candidats qui, une fois élus, "oublient" leurs promesses. On parle de démocratie et de citoyenneté, qu'à cela ne tienne, créons nos propres assemblées! . POUR UNE SOLIDARITE TRAVAILLEURS SALARIES ET TRAVAILLEURS CHOMEURS C/O EGREGORE BP 1213 51058 REIMS CEDEX.
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