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Les principes directeurs de l'OCDE à l'intention des entreprises multinationales

Projet de texte et commentaires

10 janvier 2000

PROJET DE TEXTE ET DE COMMENTAIRE

 10 janvier 2000

 TABLE DES MATIÈRES

 PREFACE

 I. CONCEPTS ET PRINCIPES
 
II. PRINCIPES GENERAUX
 
III. PUBLICATION D’INFORMATIONS

 IV. EMPLOI ET RELATIONS PROFESSIONNELLES
 V. ENVIRONNEMENT
 VI. LUTTE CONTRE LA CORRUPTION
 VII. INTERETS DES CONSOMMATEURS

 VIII. SCIENCE ET TECHNOLOGIE
 IX. CONCURRENCE
 X. FISCALITE
 COMMENTAIRE
 Commentaire concernant les principes généraux
 Commentaire concernant la publication d’informations
 Commentaire concernant l’emploi et les relations professionnelles
 Commentaire concernant l’environnement
 Commentaire concernant la lutte contre la corruption
 Commentaire concernant les intérêts des consommateurs
 Commentaire concernant la science et la technologie
 Commentaire concernant la concurrence
 Commentaire concernant la fiscalité

Document complet - Version PDF (177k)

 

 PREFACE

 1. Les Principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales (les Principes directeurs) sont des recommandations que les gouvernements adressent aux entreprises multinationales. Ils énoncent des principes volontaires de comportement responsable des entreprises conformes aux lois applicables. Les Principes directeurs visent à faire en sorte que les activités des entreprises multinationales s’exercent en harmonie avec les politiques des gouvernements, à renforcer la confiance mutuelle entre les entreprises et la société dans laquelle elles opèrent et à aider à améliorer l’environnement pour l’investissement étranger.

 2. Les affaires internationales ont subi de profonds changements structurels. Les Principes directeurs ont évolué pour tenir compte de ces changements. Avec l’avènement des activités fondées sur les services et le savoir, les entreprises de services et les entreprises technologiques ont fait leur entrée sur le marché international. Les grandes entreprises représentent toujours une forte proportion de l’investissement international et les grandes fusions internationales se multiplient. Dans le même temps,, les petites et moyennes entreprises investissent elles aussi davantage à l’étranger et jouent maintenant un grand rôle sur la scène internationale. Comme leurs homologues nationales, les entreprises multinationales ont évolué et font aujourd’hui appel à un plus large éventail d’arrangements industriels et commerciaux et de formes d’organisation. De plus en plus, des alliances stratégiques et des liens plus étroits avec les fournisseurs et sous-traitants ont tendance à estomper les frontières de l’entreprise.

 3. La rapide évolution de la structure des entreprises multinationales se reflète aussi à travers leurs activités dans le monde en développement, où l’investissement direct étranger croît rapidement. Dans les pays en développement, les entreprises multinationales ont diversifié leurs activités, autrefois limitées à la production primaire et aux industries extractives, et se sont lancées dans la fabrication et le montage, le développement du marché intérieur et les services.

 4. Par le biais des échanges et des investissements internationaux, les activités des entreprises multinationales ont renforcé et développé les liens entre les économies des pays de l’OCDE et les liens entre ces économies et le reste du monde. Les activités des entreprises multinationales sont très bénéfiques pour les pays d’origine comme pour les pays d’accueil. Ces avantages se concrétisent lorsque les entreprises multinationales fournissent à des prix concurrentiels les produits ou services recherchés par les consommateurs et lorsqu’elles assurent à leur apporteurs de capitaux un juste rendement. Les activités des entreprises multinationales dans le domaine des échanges et de l’investissement contribuent à l’utilisation efficace du capital, de la technologie et des ressources humaines. Elles facilitent les transferts de technologie entre les régions du monde et la mise au point de technologies adaptées aux conditions locales. Grâce à une formation institutionnalisée et à l’apprentissage en cours d’emploi, les entreprises multinationales contribuent à valoriser le capital humain dans les pays d’accueil.

 5. Les entreprises multinationales peuvent jouer un grand rôle en faveur du développement durable par le biais de leurs activités d’investissement en menant des actions qui se renforcent les unes les autres sur le plan de la croissance économique, de la création d’emplois, de la protection de l’environnement et du bien-être social dans le monde entier et en particulier dans les pays dans lesquels elles opèrent. Les entreprises multinationales sont d’autant mieux à même de promouvoir le développement durable et les avantages qu’il procure lorsque les échanges et les investissements s’effectuent dans le cadre de marchés ouverts, concurrentiels et convenablement réglementés. D’une manière plus générale, les entreprises multinationales améliorent souvent l’efficience et aident à créer un contexte économique favorable à la concurrence.

 6. Les activités des entreprises multinationales, élément du processus de mondialisation, peuvent aussi faire naître des préoccupations.En raison de la diversité des paramètres juridiques, sociaux et réglementaires de leurs activités, le public peut craindre, de plus en plus, que les entreprises multinationales ne soient en mesure de tirer indûment parti de différences de normes et de politiques. La mondialisation suscite des inquiétudes dans divers milieux quant aux conséquences qu’elle peut avoir notamment pour l’emploi, les salaires, l’environnement, la fiscalité et la souveraineté nationale. Certains estiment que les activités des entreprises multinationales -- parfois de grande ampleur par rapport à l’économie du pays d’accueil -- donnent lieu à des concentrations abusives de pouvoir économique ou politique ou à des conflits avec les normes et attentes des politiques nationales. Ce sentiment peut être accentué par la complexité de l’organisation de certaines de ces entreprises, qui pourrait poser certains problèmes du point de vue de la transparence de leurs activités.

 7. Un grand nombre d’entreprises ont fait face à ces préoccupations en mettant sur pied des dispositifs de comportement responsable, qui comportent souvent l’adoption de codes de conduite et de systèmes connexes de gestion. Certaines ont fait appel à des services de conseil, d’audit et de certification, qui ont contribué à l’accumulation d’une expertise dans ce domaine. Cette action a également favorisé le dialogue social sur les règles de bonne conduite des entreprises. Les Principes directeurs clarifient les attentes communes des gouvernements qui y souscrivent quant au comportement des entreprises et ils ont valeur de référence pour les entreprises. Par conséquent, les Principes directeurs complètent et renforcent les initiatives privées qui visent à définir et appliquer des règles de conduite responsable.

 8. Les gouvernements coopèrent en outre, entre eux et avec d’autres acteurs, pour renforcer le cadre international, juridique et réglementaire, dans lequel opèrent les entreprises. La période d’après-guerre a été marquée par le développement progressif de ce cadre, dont le point de départ a été l’adoption, en 1948, de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Parmi les instruments récents figurent la Déclaration de l’OIT sur les principes et droits fondamentaux au travail, la Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement et Action 21 ainsi que la Déclaration de Copenhague sur le développement social.

 9. L’OCDE a également contribué au cadre international réglementaire. On citera parmi les éléments récents l’adoption de la Convention sur la lutte contre la corruption d’agents publics étrangers dans les transactions commerciales internationales et des Principes de gouvernement d’entreprise de l’OCDE, les Lignes directrices de l’OCDE régissant la protection du consommateur dans le contexte du commerce électronique ( Adoptées le 8 décembre 1999.) , ainsi que les travaux en cours sur les Principes applicables en matière de prix de transfert à l’intention des entreprises multinationales et des administrations fiscales.

 10. L’objectif commun des gouvernements souscrivant aux Principes directeurs est d’encourager la contribution positive que les entreprises multinationales peuvent apporter au progrès économique, environnemental et social, et de réduire au minimum les difficultés que leurs diverses opérations peuvent engendrer. Pour atteindre cet objectif, les gouvernements travaillent en partenariat avec les nombreuses entreprises, organisations syndicales et autres organisations non gouvernementales qui œuvrent à leur manière à la réalisation du même objectif. Les gouvernements peuvent y contribuer en mettant en place des cadres nationaux d’action efficaces comportant une politique macro-économique stable, une réglementation judicieuse et une surveillance prudentielle adéquate, une justice et une application des lois impartiales ainsi qu’une administration publique efficace et intègre. Ils peuvent aussi y concourir en appliquant et en incitant à adopter des normes et politiques qui soient propices à un développement durable et en procédant à des réformes qui visent à assurer l’efficience et l’efficacité des activités du secteur public. Les gouvernements souscrivant aux Principes directeurs s’engagent à améliorer constamment leurs politiques nationales et internationales en vue d’accroître le bien-être et d’élever les niveaux de vie de tous.