Mondialisation - Accords internationaux
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Document mis
en distribution le 5 octobre 1999 N° 1825 _____ ASSEMBLÉE NATIONALE CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958 ONZIÈME LÉGISLATURE Enregistré à la Présidence de l'Assemblée nationale le 30 septembre 1999 PROPOSITION DE RÉSOLUTION sur la préparation de la Conférence ministérielle de l’OMC à Seattle - Communication de la Commission au Conseil et au Parlement européen relative à l’approche de l’Union européenne en vue du cycle du millénaire de l’Organisation mondiale du commerce [COM(99)331 final / document E 1285] (Renvoyée à la commission de la production et des échanges, à défaut de constitution d'une commission spéciale dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement) PRÉSENTÉE, en application de l'article 151-1 du Règlement, par Mme Béatrice MARRE. Rapporteur de la Délégation pour l'Union européenne, Députée. ________________________________________________________________ Voir le numéro : 1824. Politiques communautaires. EXPOSE DES MOTIFS Mesdames,
Messieurs, L’Accord
de Marrakech, signé le 15 avril 1994, concluant les négociations
commerciales multilatérales du cycle d’Uruguay, prévoyait une reprise
des négociations dans plusieurs domaines, principalement l’agriculture
et les services, au plus tard en janvier de l’an 2000. Ces nouvelles négociations, qui seront lancées lors de la Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) réunie à Seattle (Etats-Unis) du 30 novembre au 3 décembre 1999, succéderont aux huit cycles de négociations qui ont eu lieu dans le cadre du GATT (Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce), de 1947 à 1994. Elles
doivent d’abord être l’occasion de tirer les leçons de la
mondialisation qui a, certes, tiré la croissance économique mondiale,
mais au prix insupportable d’un accroissement des inégalités et qui
inspire, de ce fait, à nos concitoyens une inquiétude grandissante et légitime.
Elles posent de façon pressante le problème de la “ gouvernance du
monde ” et du modèle de civilisation dans lequel il s’engage :
c’est pourquoi il s’agit aujourd’hui d’une part de considérer les
relations économiques internationales dans toutes leurs dimensions –
commerciales et financières, mais aussi nécessairement sociales,
environnementales et culturelles –, et d’autre part de renforcer et de
coordonner des institutions internationales aptes à édicter des règles
de droit qui seules permettront de maîtriser la mondialisation. A cet effet,
la première priorité est sans conteste le développement des pays du
Sud, pour permettre à la plus grande partie de l’humanité de sortir de
la pauvreté et de bénéficier d’un partage équitable des richesses créées
par l’accélération du progrès technologique et la croissance économique,
et ainsi participer à l’émergence d’un monde réellement
multipolaire. Pour ce
faire, l’Union européenne, forte de sa puissance économique et de son
rayonnement, doit jouer un rôle moteur pour défendre un modèle de
civilisation qui respecte les différences économiques, sociales et
culturelles, qui pose des exigences aussi fondamentales que le principe de
précaution, garantissant la sécurité sanitaire et alimentaire, qui se
fixe pour objectifs le développement durable et le respect des droits de
tous les citoyens du monde. C’est la
raison pour laquelle l’Union européenne estime qu’un système
commercial international est nécessaire, et que l’OMC, sous réserve
d’une réorientation de ses objectifs et d’une amélioration de son
fonctionnement, sur lesquels l’Union entend peser, peut et doit devenir
un outil privilégié du développement durable. Tels sont les éléments qui motivent le dépôt de la présente proposition de résolution, que la Délégation vous demande, en conclusion de son rapport d’information (n° 1824), de bien vouloir adopter. PROPOSITION DE RESOLUTION Article
unique L'Assemblée
nationale, - Vu
l'article 88-4 de la Constitution, - Vu la
communication de la Commission européenne au Conseil et au Parlement
européen du 8 juillet 1999 relative à l’approche de l’Union européenne
en vue du cycle du millénaire de l’Organisation mondiale du commerce
(COM(99)331 final / document n° 1285), - Vu
l’avis 1/94 du 15 novembre 1994 de la Cour de justice des Communautés
européennes qui établit un partage de compétences entre l’Union européenne
et ses Etats membres pour conclure des accords internationaux en matière
de commerce de marchandises et de services et de protection de la propriété
intellectuelle, - Vu
l’Accord de Marrakech instituant l’Organisation mondiale du commerce
(OMC), auquel sont annexés les différents accords concluant les négociations
commerciales du cycle d’Uruguay, signé le 15 avril 1994, dont la
ratification a été autorisée par l’Assemblée nationale le 14 décembre
1994, et entré en vigueur le 1er janvier 1995, - Vu les déclarations
ministérielles de l’OMC adoptées par la Conférence ministérielle de
Singapour le 13 décembre 1996 et par la Conférence ministérielle de Genève
le 20 mai 1998, - Vu la déclaration
de l’Organisation internationale du travail (OIT) relative aux principes
et droits fondamentaux au travail et son suivi, adoptée par la Conférence
internationale du travail à sa 96ème session à Genève le 18
juin 1998, - Vu les 180
accords multilatéraux sur l’environnement, dont une vingtaine comporte
des dispositions restreignant la liberté des échanges, - Vu les
conclusions des Conseils européens de Berlin des 24 et 25 mars 1999 sur
l’Agenda 2000 et de Cologne des 3 et 4 juin 1999 sur l’OMC, Considérant
que l’article 20 de l’accord sur l’agriculture et l’article XIX de
l’accord général sur le commerce des services de l’Accord de
Marrakech, disposent que devront commencer en janvier 2000 de nouvelles négociations
commerciales sur l’agriculture et sur les services ; Considérant
que l’article III, alinéa 2, de l’accord instituant l’OMC, qui
stipule que “ l’OMC pourra aussi servir d’enceinte pour
d’autres négociations entre ses Membres au sujet de leurs relations
commerciales multilatérales, (…) selon ce que la Conférence ministérielle
pourra décider ”, autorise l’inclusion d’autres sujets dans le
futur cycle de négociations ; Considérant
que la Conférence ministérielle de l’OMC, qui se réunira à Seattle
(Etats-Unis d’Amérique) du 30 novembre au 3 décembre 1999, déterminera
le contenu du prochain cycle et les modalités de ces négociations
commerciales ; Considérant
que la mondialisation de l’économie, dont l’OMC n’est pas la cause,
a des conséquences croissantes sur l’emploi, la répartition sociale et
territoriale des richesses, le développement, l’environnement, la sécurité
sanitaire et alimentaire et la diversité culturelle ; Considérant
que l’augmentation du commerce mondial a certes été positive pour ceux
des pays qui y ont participé, mais a creusé l’écart avec les autres,
aggravant ainsi leur paupérisation ; Considérant
aussi qu’au sein même des pays bénéficiaires, des secteurs économiques
ont gravement souffert et souffrent des effets négatifs de
l’intensification des échanges ; Considérant
la légitime aspiration, individuelle et collective, des citoyens en matière
d’information et de participation à des négociations dont
l’incidence sur leur activité professionnelle, leur mode de vie et leur
environnement culturel est déterminante ; Considérant
que les intégrations économiques régionales, qui ont leur valeur propre
et ont tendance à se multiplier, doivent concourir à la constitution
d’un monde multipolaire ; Considérant
que la place de l’Union européenne sur la scène internationale en
termes de poids économique et d’échanges commerciaux extérieurs,
comme en termes de valeurs sociales et culturelles, doit lui faire jouer
un rôle de premier plan dans le rééquilibrage des relations économiques
internationales ; Considérant
en conséquence que l’ouverture d’un nouveau cycle de négociations à
l’OMC doit donner lieu à un renforcement des règles multilatérales,
seules garantes de la maîtrise de la libéralisation des échanges ; I - Au
regard du cadre général des négociations 1. Soutient
le renforcement des principes fondamentaux de l’OMC, laquelle constitue
un cadre multilatéral de relations intergouvernementales qui rejette tout
unilatéralisme et se fonde non pas sur des rapports de force mais sur des
règles de droit claires, équitables et acceptées par tous et qui doit
établir un équilibre entre la libéralisation et la régulation des échanges
commerciaux ; souhaite en outre que l’OMC devienne réellement
universelle, avec l’adhésion notamment de la Chine et de la Russie,
rende son fonctionnement plus transparent, par une diffusion des documents
en cours de négociation et par l’association des organisations non
gouvernementales (ONG), et réforme sa procédure de règlement des différends,
afin de la rendre plus transparente et donc plus impartiale et plus
efficace ; 2. Regrette
l’absence de bilan global de l’Accord de Marrakech, tant au niveau de
la mise en œuvre de ses disciplines que de ses incidences, positives
comme négatives, pour tous les membres de l’OMC, sur l’activité économique,
l’emploi et le développement durable ; demande que la Commission européenne
présente au Conseil un tel bilan, une première fois avant l’ouverture
du nouveau cycle de négociations et, à l’avenir, de façon périodique
en fonction des principales échéances de l’OMC ; 3. Approuve
le fait que, dans les prochaines négociations, une priorité soit accordée
aux pays en voie de développement afin de les aider à s’intégrer au
système commercial international ; demande que la classification des pays
en voie de développement distingue les pays émergents des pays les moins
avancés, sachant que ces derniers doivent se voir accorder le traitement
spécial et différencié prévu à la partie IV de l’Accord général
sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT), notamment par toute forme
d’assistance à la mise en œuvre des accords, des mesures douanières
préférentielles et des dérogations ou des délais d’application ;
approuve en ce point la proposition de la Commission européenne
d’aboutir à une décision, dès la Conférence de Seattle, pour
l’octroi d’une franchise de droits sans réciprocité aux produits des
pays les moins avancés ; 4. Approuve
le principe, défendu par la Commission européenne, de l’ouverture
d’un cycle complet de négociations qui inclue non seulement
l’agriculture et les services - en étant particulièrement fermes sur
les moyens de la sécurité sanitaire et alimentaire et sur le respect de
la diversité culturelle – et des services publics non marchands,
constitutifs de “ l’agenda incorporé ” de Marrakech, mais aussi les
droits de douanes sur les produits industriels, la propriété
intellectuelle, les marchés publics, les obstacles techniques aux échanges
et les “ nouveaux sujets ” qu’il est nécessaire de lier au commerce
international, comme les normes fondamentales du travail et
l’environnement, mais aussi l’investissement et le droit de la
concurrence, par exemple, à défaut desquels on ne pourrait aboutir à un
accord équilibré et profitable à tous les membres de l’OMC ; approuve
également le principe d’un “ engagement unique ”, selon lequel rien
ne sera décidé tant qu'il n'y aura pas d'accord sur l'ensemble des
questions abordées, refusant ainsi tout accord partiel avant la fin du
cycle de négociations ; admet néanmoins la possibilité évoquée par la
Commission européenne d’aboutir à des décisions ponctuelles dès la
Conférence ministérielle de Seattle, pour autant qu’un consensus
existe et que ces décisions ne préjugent pas des négociations du futur
cycle ; considère que la durée de trois ans préconisée par la
Commission européenne pour ce cycle ne doit pas constituer une date
butoir s’il s’avérait que son respect pouvait porter préjudice au
contenu même des accords ; 5. Approuve,
dans la perspective d’une intégration institutionnelle dans le système
de l’ONU, le fait que l’OMC renforce sa coopération avec les autres
organisations internationales (FMI, Banque mondiale, CNUCED, PNUD, FAO,
OMS, OIT, PNUE, OMPI, UNESCO, OMD…)(1), pour envisager les relations économiques internationales dans toutes
leurs dimensions ; précise qu’il incombe à chacune de ces
organisations internationales d’édicter des normes dans son domaine de
compétence respectif ; estime donc que l’OMC n’a vocation à élaborer
des règles que dans le domaine du commerce international, mais qu’elle
doit, dans sa procédure de règlement des différends, en complément de
ses règles propres, faire application des règles définies par les
autres organisations internationales pour autant qu’il s’agisse de
problèmes liés à l’échange international ; 6. Souligne
l’importance majeure pour l’Union européenne de mieux se faire
comprendre des pays en voie de développement, et en particulier des pays
les moins avancés, sur sa conception de l’échange international,
respectueuse des différences, et, dans cette acception, de l’utilité
de l’OMC pour favoriser leur développement durable ; II - Au
regard de l’agriculture et des services (“ l’agenda incorporÉ ”)
et des droits de douane industriels 7. Demande
que, dans le domaine agricole, la politique agricole commune réformée
constitue le mandat de négociation de la Commission européenne, ce
mandat ayant pour objectif le maintien de la préférence communautaire,
du revenu agricole et de la capacité exportatrice de l’agriculture
européenne ; estime nécessaire à cette fin que les quinze Etats membres
de l’Union européenne maintiennent l’unité de vues dont ils ont su
faire preuve lors du Conseil européen de Berlin sur l’Agenda 2000 ;
estime que l’Union européenne doit avoir une attitude résolument
offensive pour obtenir : - la pleine reconnaissance du principe de multifonctionnalité de
l’agriculture, qui caractérise une agriculture productrice de biens,
actrice de l’aménagement du territoire et des paysages ruraux, garante
du maintien de l’emploi et de la protection de l’environnement comme
de la sécurité sanitaire de l’alimentation, et qui est donc un élément
essentiel du modèle agricole européen ; - le renforcement des normes internationales de sécurité sanitaire et
alimentaire, définies dans le cadre de l’OMS et de la FAO, et la
reconnaissance du principe de précaution fondé sur l’inversion de la
charge de la preuve pour les produits pouvant comporter des risques ; - le réexamen du statut dérogatoire dont bénéficient les pays émergents
afin de réserver le traitement spécifique et différencié aux pays les
moins avancés ; - la reconnaissance des aspirations des consommateurs en matière de
qualité et de diversité de l’alimentation, reflet de la diversité
culturelle ; - la prise en compte, dans le champ des négociations, de pratiques
restrictives ou à visées commerciales de nos partenaires, en particulier
des Etats-Unis, comme les modalités contestables de certaines formes
d’aide alimentaire et le recours abusif aux crédits à l’exportation
des produits agricoles, ou encore, dans d’autres cas, l’existence de
sociétés commerciales d’Etat disposant de droits exclusifs à
l’exportation ; 8. Demande
que l’Union européenne approfondisse, dans le cadre de la FAO par
exemple, le dialogue avec les pays en voie de développement, en
particulier les pays les moins avancés, sur la base d’objectifs communs
d’indépendance alimentaire, de sécurité d’approvisionnement et de régulation
des marchés agricoles mondiaux ; 9. Demande
que l'Union européenne érige en priorité la promotion de la diversité
culturelle ; demande instamment qu’en ce domaine, des règles spécifiques,
débattues par exemple dans l’enceinte de l’UNESCO, continuent à être
appliquées à l’audiovisuel et aux autres services culturels, quel que
soit leur support physique, afin de permettre le développement de
politiques nationales ou communautaires de soutien ; 10. Souhaite
qu’en matière de services, secteur dans lequel l’Union européenne et
la France disposent d’avantages comparatifs certains, soit négociée
une ouverture des marchés des pays tiers aussi large que celle existant
actuellement pour le marché communautaire, sous réserve de dispositions
spécifiques pour les pays les moins avancés ; 11. Accepte,
en matière industrielle, de nouvelles négociations pour abaisser les
droits de douane, dans le but de rapprocher les niveaux moyens de
protection des pays tiers du tarif douanier commun et de supprimer les “
pics tarifaires ” encore existants, tout en soulignant la nécessité de
rester attentifs à la situation de nos secteurs à forte intensité de
main d’œuvre comme le textile et l’habillement ; souhaite aussi que
l’OMC, en liaison avec l’OMD, poursuive les négociations visant à réduire
les obstacles non tarifaires au commerce ; III - Au
regard des “ nouveaux sujets ” de négociation : les liens entre
commerce et normes fondamentales du travail, environnement, investissement
et droit de la concurrence 12. Souhaite
que l’Union européenne joue un rôle moteur afin de convaincre les pays
membres de l’OMC, et en particulier les pays en voie de développement,
de la nécessité d’un lien entre les questions commerciales et les
normes fondamentales du travail ; demande que le Conseil, revenant sur le
manque d’ambition de la Commission européenne, qui appelle certes à
une coopération renforcée entre l’OMC et l’OIT mais se place en deçà
des positions affichées par le Conseil européen de Cologne, lui donne
mandat pour solliciter au sein de l’OMC la création d’un groupe de
travail sur les liens entre le commerce et les normes fondamentales du
travail ; demande instamment que l’Union européenne transmette le plus
rapidement possible au Secrétariat de l’OMC une communication exposant
ces vues sur les normes fondamentales du travail pour préparer la Conférence
de Seattle ; 13. Approuve
la poursuite des négociations relatives au lien entre le commerce et
l’environnement, en liaison avec le PNUE rénové, afin d’intégrer
l’impératif de développement durable dans tous les accords de l’OMC
dans le cadre d’une interprétation large de l’article XX de
l’accord GATT ; demande que l’OMC applique, dans sa procédure de règlement
des différends, les règles contenues dans les accords multilatéraux sur
l’environnement ; 14. Approuve
la poursuite de négociations relatives aux liens entre commerce et droit
de la concurrence, afin de préparer, éventuellement dans une enceinte
internationale qui reste encore à créer, l’élaboration d’un cadre réglementaire
destiné à enrayer les pratiques de plus en plus fréquentes telles que
les abus de positions dominantes, les ententes illicites ou les
concentrations monopolistiques, qu’elles soient nationales ou
multinationales ; 15. Approuve
l’ouverture de négociations en vue d’établir un cadre multilatéral
des investissements directs étrangers, qui, à l’inverse du projet
d’accord multilatéral sur l’investissement (AMI), porte remède au
manque de sécurité et de lisibilité des contextes locaux, qui intègre
les préoccupations des pays en voie de développement, et en particulier
les moins avancés d’entre eux, favorise le développement durable, préserve
la capacité des Etats à réglementer l’activité, sur leurs
territoires, des investisseurs, et précise les devoirs de ces derniers ; IV - Au
regard du suivi des négociations 16. Souligne
l’importance pour l'Union européenne de constituer autour d’elle un réseau
d’alliances incluant le plus grand nombre possible de partenaires, avec
une attention particulière pour les PECO, les pays européens non
communautaires, les pays méditerranéens, les pays ACP, le MERCOSUR,
l’ASEM(2) et, plus généralement, les pays en voie de développement ; 17. Souhaite
qu’en application de l’article 133 du Traité instituant les Communautés
européennes, le Conseil de l'Union européenne donne à la Commission
européenne un mandat de négociation clair et précis pour participer à
la Conférence de Seattle ; demande qu’au vu de la déclaration ministérielle
qui sera adoptée à Seattle, le Conseil adopte des mandats de négociation
précis qui guideront l’action de la Commission européenne tout au long
du futur cycle ; 18. Souhaite
qu’en application de l’article 88-4 de la Constitution, le
Gouvernement soumette à l’Assemblée nationale, avant leur adoption par
le Conseil, les propositions de mandats de négociation qui auront ainsi
été élaborées par la Commission européenne ; 19. demande
que le Gouvernement tienne l’Assemblée nationale régulièrement informée
de ces négociations, au travers de ses organes compétents et notamment
de sa Délégation pour l’Union européenne. ()
Fonds monétaire international, Banque internationale pour la
reconstruction et le développement, Conférence des nations unies pour le
commerce et le développement, Programme des Nations unies pour le développement,
Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture,
Organisation mondiale de la santé, Organisation internationale du
travail, Programme des Nations unies pour l’environnement, Organisation
mondiale de la propriété intellectuelle, Organisation des Nations unies
pour l’éducation, la science et la culture, Organisation mondiale des
douanes. () PECO : pays d’Europe centrale et orientale, ACP : groupe des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique, MERCOSUR : Marché commun du Sud (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay, Chili, Bolivie), ASEM : Sommet euro-asiatique. © Assemblée nationale
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