Pour :
- le service public
- l'emploi
- les salaires
L'augmentation du nombre d'étudiants (deux millions aujourd'hui) est une chance pour notre pays. L'élévation du niveau de formation de la jeunesse est une aspiration de la population qu'il serait irresponsable de décourager. En conséquence, on ne saurait soumettre le savoir et le droit aux études à rationement. Il serait irresponsable, de soumettre l'accès aux études au plus haut niveau aux critères de l'austérité, de la rentabilité de marché ou de la pérennité du chômage.
Un étudiant sur trois, en moyenne, parfois jusqu'à un sur deux, est obligé de travailler au moins 20h/semaine (« petits boulots » le plus souvent) pour pouvoir vivre : c'est dire la nécessité de construire au bénéfice de chaque étudiant les moyens d'étudier à temps complet (bourses, logement, restauration, transports, vie culturelle et sportive, humanisation des campus).
Alors que les besoins sont considérables, les choix gouvernementaux conduisent au chômage des jeunes diplômés. Alors qu'il conviendrait de rajeunir les équipes, d'anticiper les départs massifs à la retraite par des recrutements sur emplois stables, le stock de hors-statuts ne cesse de croître : vacataires, ATER, demi-ATER voire quart d'ATER ou contractuels de tous types pour un temps limité.
Plus de 5 millions d'heures complémentaires (soit l'équivalent de plus de 26000 services d'enseignement de maîtres de conférences) se substituent à des milliers d'emplois permanents. 20000 docteurs qualifiés sont aujourd'hui en attente de recrutement. Dans les années à venir, il est indispensable de créer chaque année plusieurs milliers d'emplois statutaires dans l'Enseignement supérieur et la Recherche publique.
L'appel grandissant aux CES est une autre démonstration des besoins. Le bon fonctionnement de l'enseignement supérieur nécessite des personnels IATOS ayant une qualification et une carrière en rapport avec leur responsabilté et leur mission : des personnels titulaires bien payés. En deux ans, la productivité de ces personnels a doublé. Il est plus que nécessaire de créer rapidement plusieurs milliers d'emplois en adéquation avec l'ensemble des tâches.
Toutes les formes de précarité doivent disparaître. Il y a suffisament de jeunes qualifiés pour permettre des recrutements de qualité en nombre suffisant.
Le salaire minimum dans la fonction publique (6 072 F) est inférieur au SMIC (6 406 F).
A qualification égale, les rémunérations sont plus fortes dans le privé que dans le public.
Depuis quinze ans, nos salaires ne sont plus indéxés par rapport aux prix. Il en résulte une perte de 11% du pouvoir d'achat sur la valeur du point d'indice depuis 1982. Les mesures prises par le gouvernement ces deux dernieres années ne font qu'agraver la situation : 0 % d'augmentation en 1996 (1,5 % d'inflation) et pour 1997 le gouvernement décide sans négocation une augmentation de 1 % pour une inflation de 1,4 % prévue au budget.
Nous ne pouvons pas accepter cette nouvelle dégradation du pouvoir d'achat !
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Marc
Champesme
Dernière mise à jour le : Ven 28
Février 1997