Nous sommes coupables, chacun d'entre nous, d'avoir hébergé récemment des étrangers en situation irrégulière. Nous n'avons pas dénoncé nos amis étrangers. Et nous continuerons à héberger, à ne pas dénoncer, à sympathiser et à travailler sans vérifier les papiers de nos collègues et amis.
Suite au jugement rendu, le 4 Février 1997, à l'encontre de Mme. Jacqueline Deltombe, "coupable" d'avoir hébergé un ami zaïrois en situation irrégulière et - partant du principe que la loi est la même pour tous -, nous demandons à être mis en examen et jugés, nous aussi.
Enfin, nous appelons nos concitoyens à désobéir et à ne pas se soumettre à des lois inhumaines. Nous refusons que nos libertés se voient ainsi restreintes.