En tenant compte des cas de situations non connues et des étrangers retournés au pays, c'est 9 481 docteurs qui ont été recensés sur les listes nonùnatives de l'enquête menée auprès des responsables de DEA, soit la quasi-totalité de l'ensemble des docteurs qui ont soutenu leur thèse en 1995.
Comparés à ceux de l'enquête précédente, menée quelques mois après la thèse pour les docteurs 1994, ils traduisent plusieurs évolutions depuis un an, plus précisément :
En résumé, on constate par rapport à 1994 une baisse de 380 du nombre des débouchés stables des docteurs à l'issue de la thèse, soit une baisse de débouchés de 2,5 % des populations de docteurs observées.
Mais en chiffres absolus, on n'observe pas de nouvel excédent de docteurs par rapport aux débouchés puisque la population observée s'est réduite de près de 450. En fait on peut résumer les modifications intervenues depuis un an dans la répartition des docteurs qui n'occupent pas un emploi stable à l'issue de la thèse en disant que la baisse du nombre des ATER s'est pratiquement reportée en deux flux presqu'égaux, l'un (150) sur le nombre des séjours postdoctoraux, l'autre (190) sur le nombre des " sans emploi ".
Le volume des emplois accessibles aux docteurs à l'issue de la thèse commence certainement à se réduire du fait des candidatures de post-doctorants arrivés en fin de séjour, ou d'ATER parvenus en fin de contrat.
Ainsi la promotion des docteurs 1995, un peu moins nombreuse que la précédente, n'a pas échappé à la crise de l'emploi, puisque les insertions professionnelles " stables " - ou, si l'on préfère : " à caractère durable " - ne représentent que 45 % des cas. Cette situation risque de créer à terme, par effet cumulatif, un " bourrelet " de docteurs.
Toutefois les données consolidées (issues de la même enquête) relatives aux docteurs de 1994 font apparaître des taux d'insertion professionnelle sensiblement supérieurs (+ 14 points) à ceux que l'on pouvait observer à l'issue de la thèse. Il est permis d'espérer que les docteurs de 1995 s'inséreront eux aussi, avec une année de recul par rapport à la soutenance, dans des conditions au moins équivalentes.
Les allocataires de recherche privilégient encore les carrières universitaires.
Ils sont regroupés à près de 30 % dans les rubriques " ATER " et " enseignement supérieur hors ATER ", avec une forte majorité d'ATER puisqu'on en compte trois pour un emploi permanent dans l'enseignement supérieur alors que pour l'ensemble des docteurs la proportion est de 1,1. A eux seuls, les allocataires de recherche fournissent plus de la moitié du contingent des docteurs qui occupent ce type de poste à l'issue de la thèse.
Mais la baisse des débouchés universitaires a entraîné chez eux un nouvel afflux de post-doctorants. Un allocataire sur trois se lance dans un séjour post-doctoral à l'issue de la thèse. Plutôt plus jeunes que les autres catégories de docteurs, ils sont un peu plus nombreux à effectuer le service national.
Leur insertion en entreprises s'est un peu améliorée mais n'atteint pas la proportion de 9 % et on les trouve encore au-dessous de l'ensemble des docteurs pour les recrutements dans les organismes de recherche.
Plus inquiétante, la progression du nombre de " sans emploi " (un docteur sur six) place les allocataires de recherche à 1,5 points au-dessus de la moyenne des docteurs.
Les docteurs bénéficiaires d'" autres financements " (catégorie qui inclut également des salariés) réalisent les meilleurs taux d'insertion, dans les organismes de recherche et surtout dans les entreprises. La nature des financements (salaires, contrats CIFRE et bourses d'organismes de recherche) explique en partie cette prédominance.
Ils s'insèrent aussi un peu plus que la moyenne dans les emplois permanents de l'enseignement supérieur, alors qu'ils désertent relativement les emplois d'ATER.
Les docteurs " sans financement " constituent la population la moins homogène. Certains ont bénéficié d'un soutien familial ou d'un financement qui n'a couvert qu'une partie du temps de la préparation de la thèse. D'autres ont occupé des emplois occasionnels. On trouve également quelques retraités.
La moitié d'entre eux appartient au secteur des sciences humaines et sociales. Ce déséquilibre statistique explique en grande partie pourquoi ils sont proportionnellement moins nombreux à entreprendre un séjour post-doctoral ou à partir au service national. En revanche ils sont les plus présents dans l'enseignement - supérieur et secondaire - et dans les administrations. Dans l'enseignement supérieur, on les trouve, eux aussi, plus souvent sur des postes permanents que sur des postes d'ATER.
C'est chez les docteurs " sans financement " qu'on trouve le plus de situations non précisées (35 % des thèses recensées) et chez les allocataires de recherche qu'elles sont les plus rares (5 %).
Les séjours post-doctoraux sont ici encore peu nombreux (moins de la moitié du taux général) et l'attraction de l'enseignement supérieur joue toujours à plein (63 % pour les allocataires de recherche où les ATER restent particulièrement nombreux). L'enseignement secondaire constitue un débouché relativement important.
L'année 1995 se différencie peu de l'année 1994, la proportion des post-doctorants a baissé et celle des " sans emploi " a progressé tout en demeurant inférieure à la moyenne.
Une caractéristique de la discipline est la forte présence des étrangers (42 % des soutenances) et leur faible taux de retour dans leurs pays d'origine (27 % seulement).
Pour la troisième année consécutive, ce groupe disciplinaire fait figure de secteur difficile pour l'insertion des docteurs puisque 30 % seulement d'entre eux sont censés occuper un emploi stable à l'issue de la thèse, soit sensiblement la même proportion que les deux années précédentes. Les docteurs de 1995 apparaissent cependant plus défavorisés que ceux de 1994, le taux de " sans emploi " se situant à présent, à 20 %, nettement au-desus de la moyenne. Cette progression des "sans emploi" représente à peu près le recul des positions d'ATER, auquel se serait ajouté un nouvel effritement des recrutements dans l'enseignement supérieur. Le taux des séjours post-doctoraux reste stable, à un niveau élevé.
Seule note réconfortante, l'amélioration sensible de l'insertion en entreprises, qui s'était manifestée voici un an, ne se trouve pas remise en cause, avec un volume d'insertions pratiquement constant de 69 docteurs pour une population observée en baisse de plus de 1 0 %. Ce sont surtout les "autres financements" qui en bénéficient.
Malgré quelques recrutements en moins, le taux d'insertion en entreprises ne fléchit pas par rapport à l'an dernier et, avec 16 %, reste sensiblement supérieur à la moyenne.
Les recrutements dans les organismes de recherche se sont redressés, leur nombre égalant celui d'il y a deux ans.
Mais ce sont là les seuls points positifs. Pour le reste, la situation de l'emploi des docteurs à l'issue de la thèse s'est plutôt aggravée. Les " sans emploi " restent au-delà du seuil des 20 %, bien que plus d'un docteur sur trois se soit engagé dans un séjour post-doctoral. Ce dernier débouché apparaît - surtout pour les allocataires de recherche - comme une solution provisoire destinée à pallier la chute sévère des recrutements dans l'enseignement supérieur.
Les allocataires de recherche sont ici cinq fois plus nombreux à occuper un poste d'ATER qu'un poste stable de l'enseignement supérieur, ce qui illustre bien le phénomène de file d'attente. On peut supposer que les postes de màltres de conférence récemment mis au concours ont été pourvus plus largement par des docteurs qui ont soutenu leur thèse depuis plus d'un an.
Ce domaine disciplinaire numériquement modeste se présente de façon paradoxale avec une forte reprise des débouchés en entreprises (34 % des docteurs), une proportion des postdoctorants nettement inférieure à la moyenne et néanmoins un taux de " sans emploi " élevé qui est principalement dû aux allocataires de recherche.
Ces derniers bénéficient en effet assez peu des débouchés en entreprise.
Ce domaine disciplinaire a perdu la position privilégiée qu'il occupait pour l'insertion professionnelle : la proportion des séjours post-doctoraux dépasse maintenant le tiers, celle des " sans emploi " se situe nettement au-dessus de la moyenne et partout les recrutements se sont contractés alors que le nombre des docteurs s'est accru de 10 %.
Du côté de l'enseignement supérieur et des organismes de recherche, l'embellie des recrutements de l'année passée est retombée puisqu'on retrouve à peine le volume d'il y a deux ans. La somme des recrutements dans les entreprises et les administrations plafonne également au niveau de cette époque.
Au total, c'est seulement un tiers de l'ensemble des docteurs - et moins du quart pour les allocataires de recherche - qui trouve une situation a priori stable à l'issue de la thèse .
On assiste ici à un double transfert : d'une part les débouchés des entreprises continuent leur remontée en compensant le recul des débouchés stables dans l'enseignement supérieur et dans les organismes de recherche, d'autre part la baisse du nombre des ATER trouve sa contrepartie dans la croissance du nombre des " sans-emploi " et des post-doctorants.
A populations observées rigoureusement égales, on assiste en un an à une légère croissance des débouchés a priori stables.
Le total des thèses s'étant quelque peu érodé, on peut parler d'une légère amélioration de l'insertion au sortir de la thèse, malgré la poussée des " sans emploi ".
On notera la forte proportion des ATER (presque le double de la moyenne) et la faible proportion des post-doctorants, qui sont également des caractéristiques des mathématiques, discipline voisine à maints égards.
Ce secteur disciplinaire, qui affiche une croissance de plus de 15 % du nombre des docteurs, se présente également de façon contrastée, avec une nouvelle et forte poussée (5 points) du taux de "sans emploi" et en même temps une performance plus qu'honorable du taux des insertions en entreprises et dans les administrations qui progresse lui aussi pour la seconde fois (plus de 3 points, soit 28 recrutements supplémentaires en un an).
Le nombre des recrutements sur postes permanents du secteur académique reste pratiquement stable, une forte reprise dans les organismes de recherche venant compenser une baisse non moins marquée dans l'enseignement supérieur.
Les postes d'ATER, massivement occupés par les allocataires de recherche, fléchissent dans la même proportion, ce qui explique pourquoi ceux-ci payent le plus lourd tribut aux " sans emploi ".
Les allocataires font meilleure figure que par le passé pour ce qui concerne les insertions en entreprise et dans les organismes de recherche ; les " autres financements ", encore plus nombreux qu'auparavant, continuent de prendre la meilleure part.
Assez curieusement, ce sont les " autres financements " et non les allocataires qui viennent gonfler le nombre des post-doctorants, dont le taux reste cependant nettement inférieur à la moyenne, comme pour les informaticiens.
Plus d'un docteur sur deux entreprend un séjour post-doctoral à l'issue de sa thèse et, pour les allocataires de recherche, la proportion est de deux sur trois. Telle est la principale caractèristique de ce GER qui regroupe presque la moitié des docteurs du vaste secteur des sciences de la vie et de la santé.
Du côté des postes permanents de l'enseignement supérieur, la tendance générale reste à l'érosion du nombre des recrutements, alors que les positions d'ATER et les recrutements dans les organismes de recherche chutent d'un bon tiers.
Cependant les entreprises maintiennent leur volume de recrutements et les hôpitaux élargissent un peu le leur, essentiellement en direction des " autres financements ".
Les allocataires de recherche comptent encore six fois plus d'ATER que de docteurs recrutés sur des postes a priori stables de l'enseignement supérieur. Mais ils sont deux fois plus nombreux qu'il y a deux ans à s'insérer en entreprise.
Le taux des " sans emploi " s'est accru de trois points mais reste en deçà de la moyenne, sauf pour les " sans financement ".
L'embellie que ce GER a connue voici un an se confirme avec une quinzaine de recrutements supplémentaires dans le secteur académique.
Les entreprises offrent globalement le même nombre de débouchés que les administrations et les hôpitaux (qui sont à égalité). Les " sans financement " et les " autres financements " en sont les principaux bénéficiaires, ces derniers s'adjugeant également la part du lion pour les postes permanents de l'enseignement supérieur.
La proportion des " sans emploi " est orientée à la baisse malgré un accroissement de 20 % du nombre des docteurs recensés dans ce domaine disciplinaire. Ce sont en fait les post-doctorants qui absorbent l'essentiel de l'accroissement dÈmographique en franchissant le seuil de 60 % chez les allocataires de recherche.
Ce secteur des sciences de la vie, relativement modeste en effectifs de docteurs, a vu croÓtre ceux-ci dans une proportion notable (+ 150 % en 6 ans). Cette croissance semble avoir contribuÈ une forte progression du nombre des post-doctorants.
Les quelques recrutements supplÈmentaires offerts par les entreprises et les Ètablissements d'enseignement supÈrieur suffisent peine compenser les reculs constatÈs du cÙtÈ des hÙpitaux et surtout des organismes de recherche.
(*) Erratum: aprËs vÈrifi cation, il apparaÓt que l 'affectation d'une centaine de thËses des sciences de la vie dans les GER a posÈ problËme les annÈes prÈcÈdentes, les GER 5.4 et 5.5 Ètant les plus concernÈs. De plus quelques modifications de contour sont intervenues, qui tenaient au caractËre intersectoriel de certains DEA. Il n'est pas possible en consÈquence de suivre les Èvolutions du nombre des docteurs dans ces deux GER en se rÈfÈrant aux chiffres publiÈs antÈrieurement.
Secteur des sciences de la vie le plus tournÈ vers la pratique mÈdicale, il apparaÓt cette annÈe comme un des plus favorisÈs sur le plan de l'insertion professionnelle, malgrÈ une baisse relative des dÈbouchÈs dans les hÙpitaux et une proportion de post-doctorants inchangÈe qui reste un peu supÈrieure au taux moyen. En effet, les trËs faibles taux des " sans emploi " et d'ATER, joints un volume de recrutements en entreprise (dont l'exercice libÈral) relativement important, font que six docteurs sur dix trouvent une insertion stable l'issue de la thËse.
La situation des allocataires de recherche se prÈsente de faÁon moins favorable bien que ceux-ci marquent des points pour les insertions en entreprise et dans les organismes de recherche.
Ce ne sont plus les entreprises, mais les organismes de recherche, qui apportent maintenant le plus grand nombre de dÈbouchÈs, alors que le volume des recrutements dans l'enseignement supÈrieur reste aussi faible que prÈcÈdemment. Le taux de " sans emploi " est ÈlevÈ - surtout chez les allocataires de recherche - de mÍme que celui des post-doctorants (ceci constitue un fait nouveau).
On peut noter la quasi-absence des ATER: le " bourrelet " de docteurs que l'on pouvait craindre se focaliserait plutÙt sur les post-doctorants.
Plus de 82 % des docteurs 1995 de ce GER sont dÈj des enseignants ou se destinent explicitement le devenir. La croissance toujours aussi soutenue du nombre des docteurs dans ce secteur ne se traduit pas par une percÈe des autres dÈbouchÈs, qui, tous ensemble, ont fondu de moitiÈ en un an pour ne reprÈsenter qu' peine plus de 5 % des devenir connus.
On ne constate aucune poussÈe sur les post-doctorants, les ATER ou les " sans emploi ", ce qui laisse entendre que ce GER ne connait pas de problËme particulier d'insertion professionnelle l'issue de la thËse.
Nota: le nombre des situations non prÈcisÈes a significativement augmentÈ en 1995 (233 contre 157 I'annÈe prÈcÈdente), ce que l'on peut considÈrer comme une dÈgradation - Èvidemment regrettable - du suivi professionnel des doctorants.
Les dÈbouchÈs professionnels autres que ceux de l'enseignement reprÈsentent toujours 25 % des situations connues, la progression des postes en entreprises (qui incluent un quart de professions libÈrales) venant compenser la baisse des recrutements dans les administrations (16) et dans les hÙpitaux (6).
Le flux des docteurs qui se destinent l'enseignement supÈrieur a baissÈ de plus de 10 points en un an mais on ne compte encore qu'un ATER pour deux recrutements, bien que pour les allocataires de recherche la proportion soit plus qu'inversÈe. Cette baisse se traduit par un accroissement du mÍme ordre du nombre des " sans emploi " qui triple presque depuis l'an dernier. La situation de l'emploi s'est manifestement tendue depuis un an.
L aussi la situation de l'emploi s'est tendue: le nombre des recrutements permanents dans l'enseignement supÈrieur a ÈtÈ divisÈ par deux et on voit apparaÓtre une poussÈe sur les " post-docs " et poursuites d'Ètudes de mÍme que sur les " sans emploi " dont le taux dÈpasse nettement la moyenne.
Fort curieusement, la proportion d'un ATER pour deux recrutements apparaÓt strictement respectÈe. Chez les allocataires de recherche, on trouve Ègalement un rapport inversÈ.
Les dÈbouchÈs professionnels autres que ceux de l'enseignement concernent encore plus d'une situation sur quatre.
La baisse importante du nombre des thËses recensÈes (- 17 %) a probablement permis de limiter les tensions sur le marchÈ de l'emploi.
Dans ces disciplines aussi la baisse du nombre des recrutements permanents dans l'enseignement supÈrieur s'accompagne d'une baisse parallËle du nombre des ATER et d'une poussÈe sur les sÈjours post-doctoraux et poursuites d'Ètudes ainsi que sur les " sans emploi ". En un an, ces deux catÈgories, traditionnellement trËs peu nombreuses, voient leur importance doubler, ce qui traduit une certaine dÈtÈrioration du marchÈ de l'emploi. De leur cÙtÈ, les allocataires de recherche restent trËs dÈpendants des seuls dÈbouchÈs universitaires.
La progression relative des dÈbouchÈs en entreprise ne doit pas faire oublier qu'il s'agit dans deux cas sur trois de l'exercice d'une profession libÈrale. Quant aux dÈbouchÈs dans les administrations, leur nombre a pratiquement doublÈ en deux ans.
Le total des thËses soutenues dans ce domaine a presque retrouvÈ son niveau de 1993 aprËs une pointe de plus de 30 % en 1994 mais le nombre des recrutements permanents dans l'enseignement supÈrieur, qui constituent le principal dÈbouchÈ, a baissÈ plus encore. Heureusement, les dÈbouchÈs dans les entreprises et les administrations se sont pratiquement maintenus aux niveaux de 1994 et les recrutements dans les organismes de recherche se sont mÍme accrus sensiblement. Ceci a presque compensÈ cela et la situation de l'emploi se retrouve peine plus tendue qu'il y a deux ans, avec un taux de " sans emploi " encore largement infÈrieur la moyenne.
Les post-doctorants sont toujours aussi peu nombreux (c'est ici que leur taux est le plus bas) et le seul motif d'inquiÈtude pour l'avenir pourrait venir des allocataires devenus ATER, deux fois plus nombreux que les maÓtres de confÈrence.
Le secteur des entreprises reste le premier recruteur de docteurs à l'issue de la thèse, en maintenant son importance relative de 22 %.
Mais la progression du nombre des thèses et la baisse des débouchés dans les organismes de recherche pèsent sur la situation de l'emploi, d'où une nouvelle progression du nombre des post-doctorants ainsi que des " sans emploi ", le taux de ceux-ci se situant nettement au-dessus du taux moyen.
Les allocataires de recherche sont les plus concernés par cette évolution : un quart d'entre eux occupent un emploi a priori permanent alors que la moitié des " autres financements " sont dans cette situation.
La poursuite - modérée - de la croissance du nombre des thèses n'a pas sensiblement affecté l'insertion professionnelle des docteurs : on note tout au plus une légère progression du taux des séjours post-doctoraux.
Les recrutements en entreprise ont en effet sensiblement progressé et par ailleurs des débouchés supplémentaires stables dans l'enseignement supérieur sont venus compenser une baisse des recrutements dans les organismes de recherche.
La situation de l'emploi dans ce GER n'est plus aussi favorable que l'an dernier mais se présente mieux que pour la moyenne des docteurs : l'industrie reste un débouché important (25 % des recrutements en entreprise) de même que l'enseignement supérieur qui connaît cependant un repli, probablement à l'origine de l'accroissement du nombre des ATER. Ces derniers ont été presque tous allocataires de recherche.
Les séjours post-doctoraux sont deux fois plus nombreux mais avec un taux resté en-dessous de la moyenne alors que le taux des " sans emploi " atteint maintenant celui de l'ensemble des docteurs (mais les effectifs concernés sont très réduits).
Statistiques sur le débouché des docteurs
(Enquête 1996) DGRT / SDIF / Observatoire des flux et des
débouchés
Post-doc | ATER | Enseignement Supérieur (hors ATER) | Organismes de recherche | Entreprises | Administration (dont hôpitaux) | Enseignement secondaire | Service national | Sans emploi TOTAL population observée | ||
TOUS | 1738 | 984 | 906 | 525 | 1042 | 315 | 414 | 114 | 1052 | 7090 |
24,5% | 13,9% | 12,8% | 7,4% | 14,7% | 4,5% | 5,8% | 1,6% | 14,8% | 100% | |
ALLOCATAIRES DE RECHERCHE | 793 | 527 | 175 | 142 | 209 | 32 | 45 | 62 | 387 | 2372 |
33,4% | 22,2% | 7,4 % | 6% | 8,8 % | 1,3 % | 2% | 2,6 % | 16,3% | 100% | |
AUTRES FINANCEMENTS | 770 | 306 | 480 | 314 | 671 | 198 | 195 | 45 | 478 | 3457 |
22,3% | 8,9 % | 13,9% | 9,1 % | 19,4% | 5,7 % | 5,6 % | 1,3 % | 13,8% | 100% | |
SANS FINANCEMENT | 175 | 151 | 251 | 69 | 162 | 85 | 174 | 7 | 187 | 1261 |
13,9% | 12% | 19,9% | 5,5 % | 12,8% | 6,7% | 13,8% | 0,6% | 14,8% | 100% |
Statistiques sur le débouché des docteurs
(Enquête 1996) DGRT/SDIF/Observatoire des flux et débouchés
Statistiques sur le débouché des docteurs
(Enquête 1996) DGRT/SDIF/Observatoire des flux et débouchés