Campagne européenne pour la fermeture des camps de rétention

Dans les années 1970, un camp de rétention est ouvert clandestinement par le gouvernement de l'époque : le camp d'Arenc sur le port de Marseille. Comme d'habitude, dans pareil cas, ce fut un tollé ! En1981, Mitterand occupe l'Elysée. On aurait pu penser qu'il le fermerait. Et bien non ! La France compte 13 camps au total à la fin du 2ème septennat du président de &laqno;gôche». Actuellement il y en aurait une vingtaine !

Mais qu'est-ce qu'un camp de rétention ? C'est un ancien fort (Vincennes par exemple), les dessous d'un palais de justice ou des chambres d'un hôtel où sont enfermées des personnes en attente d'être expulsées. Il existe deux sortes de camps de rétention :

­ Administratifs : les personnes y restent une dizaine de jours maximum et y sont placées par les autorités administratives (préfectures).

­ Judiciaires : à la demande d'un juge les personnes peuvent y séjourner plusieurs semaines. Ils ont été ouverts

par Pasqua et sont au nombre de trois : Paris, Orléans et Montpellier. L'existence de ces camps est la clé de voûte du système de répression et d'expulsion des immigrés. Le but essentiel est de précariser une partie de la population vivant en France sous prétexte qu'elle est d'origine étrangère. Le projet de loi Chevènement propose d'en systématiser l'utilisation et donc de rendre la machine à expulser encore plus efficace. La mise en place des ces camps se généralise en Europe.

C'est pourquoi la Coordination nationale des sans-papiers souhaite lancer en octobre une campagne européenne pour la fermeture des camps de rétention, la libération et la régularisation de toutes les personnes y étant enfermées. Le Réseau «No Pasaran !», solidaire de la lutte des sans papier, participera à cette campagne et sollicitera ses contacts européens afin de renforcer le rapport de force pour une ouverture effective des frontières.