CFDT MAGAZINE

Dolce Vita pour les actionnaires.

n°11 - Juin1999

Chimie, Dior, juin 1999.

La direction de Dior a annoncé au Comité Central d’Entreprises (CCE) du 25 mars « un projet d’amélioration des performances ». Derrière ce jargon, il faut comprendre économies de coûts, restructuration, etc... Le projet s’accompagne donc de 400 suppressions d’emplois en trois ans, à Orléans, sur un effectif total de 1600 salariés. Cela touche 40% des postes opérationnels. Sur certaines lignes de conditionnement, près de 80% des salariés sont menacés. A cela s’ajoute une déstructuration du collectif de travail par des mutations de tâches et de qualifications, l’accélération des cadences, etc...

Pour l’expert du CCE, le coût social du projet est exorbitant. Le plan induit un risque industriel non négligeable qui peut porter atteinte à l’image de Dior. Il inclut des gains de productivité inouïs pour permettre une forte hausse de la rentabilité au seul profit des actionnaires (productivité multipliée par 12 sur des lignes de conditionnement des parfumants).

Pour la CFDT, d’autres alternatives sont possibles tant du point de vue industriel que de l’organisation du travail : présence sur le marché américain, développement de gammes de produits hors luxe, amélioration des conditions de travail par l’automatisation des tâches pénibles et réduction du temps de travail.

De nombreuses démarches, en lien avec le syndicat CFDT Centre Val de Loire, ont été organisées auprès des élus locaux, de la Direction Départementale du Travail, de la Direction Générale. Dans ce même temps, la négociation sur la RTT démarre et elle doit être gagnante pour l’emploi, c’est un point essentiel pour la section CFDT.

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