Contribution à la réflexion |
Au cours de
ce dernier week-end du mois de mai, jai pris le
temps de lire un petit livre qui mest tombé entre
les mains un peu par hasard : " LA CRISE DE
LINTELLIGENCE Essai sur limpuissance
des élites à se réformer " de Michel CROZIER,
avec Bruno Tilliette (InterEditions 1995 et Seuil
Points Essais 1998). Lauteur, chercheur, professeur de sociologie et consultant, a enseigné à Nanterre, Harvard et à SciencesPo Paris. Dans cet ouvrage il revient en particulier, pour avoir été impliqué dans leur résolution, sur les conflits de la SNCF en 1986 et dAir France en 1993. Sans rechercher une analogie complète avec Elf en 1999, la lecture de cet opuscule (200 pages format 13 x 18) très facile à lire, ma poussé à mettre noir sur blanc mon point de vue sur le constat ainsi quune proposition pour en sortir. Notre entreprise (EEP) traverse une crise grave et profonde. Grave par lenjeu de la pérennité de nos activités. Profonde par les traces psychologiques quelle va laisser sur les agents. A ce point de la confusion et du blocage, et pour également préparer le redémarrage de nos activités, je suggère une " Respiration ", pour faire un clin dil amical et admiratif à nos marathoniens. Respiration, avant tout du " terrain " qui de jour en jour perd ses repères et la compréhension de ce qui se passe. Si, comme je le crois, la solidité dune entreprise de création intellectuelle comme la nôtre repose en grande partie sur sa composante humaine, alors pourquoi ne pas faire appel à ceux dont le métier est lanalyse des rapports humains, des coopérations et donc des régulations ? Avec laide de sociologues de lorganisation dentreprises, sérieux (cela doit bien exister), nous pourrions obtenir une analyse sociologique du conflit actuel. Même dans un temps limité, un il extérieur pourrait nous aider à nous connaître nous-mêmes. Renault, RATP et EDF font régulièrement appel à type daide extérieure (pour citer quelques françaises bien connues). A lissue de cette respiration et en utilisant les résultats de lanalyse, nous pourrions alors envisager la méthode à utiliser pour étudier sérieusement les adaptations possibles de notre entreprise, sans exclusive, sans a priori, sans schémas pré-établis. Mais avec de lécoute, de la participation et en tenant compte des réalités locales, et pourquoi pas de linnovation. Beaucoup dagents sont prêts à participer à un travail collectif de remise à plat des processus de soutien dès lors que lon saccorde sur deux points cardinaux : Où est-on, Où veut-on aller. La Direction Générale (par nomination) et les Organisations Syndicales (par élection) détiennent les pouvoirs légitimes et permanents doser une approche différente de celle que nous connaissons aujourdhui. Les deux parties ont entre leurs mains, dune manière indissociable, la responsabilité de la santé psychique de 3000 personnes et de leur famille ainsi que la pérennité de nos activités. |