Intersyndicale Elf EP

CFDT - CFTC - CGT - FO - SICTAME CGC

 

A QUOI JOUE LA DIRECTION ?

Après 64 jours de conflit, la détermination du personnel à s’opposer au " Plan de Performance " visant la suppression de 1500 emplois reste intacte.

Dans ce contexte, il aura fallu un mois pour que la Direction accepte de se mettre autour de la table sur la base de ses propres propositions faites par JL Vermeulen le 6 mai. La seule différence, de taille, c’est qu’elle n’exige plus, en préalable, l’arrêt de la grève. Les discussions qui se sont ouvertes la semaine dernière peuvent-elles aboutir à la sortie du conflit ? C’est en tout cas l’esprit qui anime les Organisations Syndicales.

Vu le planning des discussions proposé au départ par la Direction, pouvant s’étaler sur plusieurs semaines, on peut légitimement s’interroger. Malgré la paralysie totale de l’entreprise, les études perdues et le coût du conflit, la Direction ne parait pas pressée de créer les conditions permettant de retrouver une situation normale.

La première phase de concertation, sur les fondements de l’étude ayant abouti au "  Plan de Performance ", devrait être bouclée en milieu de semaine. Les premières conclusions du cabinet Syndex seront connues mardi, lors de la réunion de la commission économique du CCE, et devraient étayer notre argumentation. Nous considérons en effet que les objectifs de la Direction ne reposent pas sur des nécessités économiques, mais exclusivement sur des considérations d’hyper rentabilité et de suivisme dogmatique d’autres pétroliers. Les externalisations, dont le coût serait bien supérieur au fonctionnement actuel, en sont un des exemples type.

Concernant ce volet, le plus sensible du conflit, on peut se demander à quoi joue la Direction. Pendant qu’elle déroule tranquillement les réunions, elle intensifie en même temps l’intox que relaient les hiérarchies, en France et en filiale, sur les conditions et les détails des externalisations, comme si elles étaient inéluctables. Outre que cette attitude constitue un nouveau délit d’entrave caractérisé au fonctionnement des CE et CCE, elle est significative à notre avis de l’état d’esprit animant la Direction, qui joue un double jeu dangereux.

Les discussions ne doivent pas être ainsi dévoyées. Il a fallu deux interventions énergiques de l’intersyndicale pour que la Direction accepte de faire cesser ces pratiques. A vérifier...

Jeudi, le bilan de la première phase sera fait, et le personnel devra se déterminer sur la suite à donner aux discussions.

En attendant, restons unis pour conserver le rapport de force qui doit nous permettre de faire aboutir nos revendications.

Délit d’entrave : intox de la Direction. La Direction a été condamnée aux dépens et à une amende de 10 000 Fr comme le demandait le CCE. La Direction a bel et bien perdu.

 

UNIS, SOLIDAIRES DANS L’ACTION

POUR L’EMPLOI ET L’AVENIR D’ELF EP

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