54 JOURS DE GREVE ...

UN PEU D’HISTOIRE :

Très rapidement, les Organisations Syndicales ont contesté les fondements même du " plan performance " présenté par JL Vermeulen le 21 octobre 1998. Ce plan visait un redimensionnement des effectifs " sans aucune contrainte " se traduisant par la suppression de centaines d’emplois. Améliorer la rentabilité des capitaux employés (ROCE) en supprimant des emplois dans une entreprise faisant 8 milliards de bénéfices est totalement inacceptable.

Malgré plusieurs " rencontres ", la Direction refuse de remettre en question ce plan et brandit la menace d’un " plan social ", qui est, en principe, une procédure mise en place par le législateur afin de protéger les salariés d’une entreprise en difficulté ! Encore faut-il justifier de la réalité de ces difficultés.

A. Thébault a déclaré que le " plan Performance " n’est pas discutable, et que seules les mesures d’accompagnement de ce plan sont " négociables ". Les points de blocage les plus importants sont bien sûr l’externalisation et la délocalisation.

Une rencontre avec JL Vermeulen à Paris le 6 mai n’a pas permis non plus de débloquer la situation. Proposition de la Direction : suspendre l’externalisation et les délocalisations pour un mois et en contre partie arrêter la grève et l’occupation des centres informatiques ... Les assemblées générales du personnel de Pau et de Paris le lendemain ont refusé cette proposition. La situation reste bloquée.

AUJOURD’HUI OU EN SOMMES-NOUS :

Le plan ne concerne pas que les métiers de soutien ; un  forum DT  s‘est tenu récemment avec à l’ordre du jour l’incidence du plan performance sur les métiers de la DT.

Malgré les engagements de G. Rappeneau lors de la RDDT de travailler à " effectif et périmètre constants ", la DT aussi serait touchée par les suppressions de postes. Des métiers et des savoir-faire disparaîtraient du périmètre de l’entreprise. Le coeur des métiers pétroliers serait d'ores et déjà atteint.

Par ailleurs la stratégie de la Direction telle que présentée dans le " plan performance " pourrait induire, à terme, une très forte diminution du plan de charge de la DT. L’intransigeance actuelle de la Direction n’anticipe-t-elle pas cet objectif destructeur ?

Dans le cadre du droit d’alerte et, malgré le recours en référé que nous avons dû intenter pour obtenir les documents demandés par le cabinet Syndex, la Direction n’a toujours pas fourni le cahier des charges du cabinet Mc Kinsey, pas plus que les éléments objectifs qui lui ont permis son benchmarking (comparaison des coûts, des effectifs ...).

Dans sa logique de ne pas vouloir négocier, la Direction a tenté d’obtenir l’expulsion des grévistes du bâtiment Alpha par voie de justice. Le jugement du vendredi 28 Mai a donné raison aux grévistes, tant sur le fond que sur la forme. C’est une grande victoire pour nous qui permettra également de faire jurisprudence en " légalisant " l’occupation de locaux dans le cadre du droit de grève.

Dans notre volonté toujours réitérée de vouloir négocier, nous en appelons une nouvelle fois à la responsabilité de nos dirigeants (voir lettres au dos).

 

C’EST L’AVENIR DE NOTRE ENTREPRISE QUI EST EN JEU.

REJOIGNEZ LA LUTTE !