L’Intersyndicale Elf EP : CFDT - CFTC - CGT - FO - SICTAME CGC

LE BEARN A PARIS POUR L’EMPLOI

Le 17 avril, le Béarn s’est levé pour l’emploi : nous étions plus de 10 000 à braver une pluie glaciale pour dire non aux politiques des grands groupes qui détruisent l’emploi et sacrifient notre région pour satisfaire des actionnaires avides de profits toujours plus élevés.

Depuis le 12 avril, les salariés d’Elf sont en lutte contre ces orientations désastreuses.

Au Centre Jean Feger à PAU, toujours occupé jour et nuit, le personnel en grève s’oppose à la destruction de plus de 1000 emplois sur un effectif de 2300, en particulier par des externalisations, cette nouvelle forme de licenciements déguisés, qui consistent à déplacer, tels des pions, les salariés d’une entreprise vers une autre, sans autre raison que de gratter quelques profits et de se débarrasser des problèmes sociaux à venir.

Cette hécatombe n’a pas de justifications économiques ou industrielles comme vient de le démontrer un groupe de travail de grévistes de l’entreprise. Il s’agit de tailler dans le capital humain pour augmenter la rentabilité financière, au risque de priver l’entreprise de sa principale richesse : la compétence des salariés. Cette politique à courte vue peut mettre en péril l’outil pétrolier d’Elf, patiemment constitué en 40 ans d’efforts, mais elle mettrait aussi, par ses conséquences sur l’économie locale, toute la région en péril.

A Lacq, où la grève dure depuis le 16 avril avec baisse de production, l’enjeu est de taille. Les salariés s’opposent également à des projets d’externalisations. Mais le principal problème est bien les 1000 emplois qui vont disparaître dans les années à venir avec la fin du gisement.

Malgré quelques opérations très médiatisées, Elf n’a aucun projet interne d’envergure pour compenser les emplois déjà perdus à Lacq (1000 en 15 ans) et les suppressions à venir. L’échec des reconversions type Péchiney est encore dans les mémoires.

C’est donc bien du désengagement final d’Elf de notre région qu’il s’agit, avec le déclin et la mort économique du bassin d’emplois Pau-Lacq-Orthez.

Les salariés et la population du Béarn ne peuvent accepter pareille perspective. Le 28 mai à Paris aura lieu l’Assemblée Générale des actionnaires d’Elf. Le PDG JAFFRE fera entériner sa politique de création de valeur pour l’actionnaire, qui sacrifie les hommes, l’emploi et notre région.

Nous appelons les salariés d’Elf, de ses sous-traitants, les salariés, les chômeurs, toutes celles et ceux qui se sentent concernés par l’avenir économique du Béarn à participer à la manifestation qui aura lieu

VENDREDI 28 MAI 1999 à 15 h

Assemblée des Actionnaires d’ELF

au Parvis de la Défense à PARIS

Plusieurs trains partiront de Pau le vendredi matin. Renseignements et inscriptions auprès des Syndicats et des CE de Pau et de Lacq.

Tél. PAU CE : 05 59 83 53 50
Tél. LACQ CE : 05 59 92 20 26

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