LIntersyndicale Elf EP : CFDT - CFTC - CGT - FO - SICTAME CGC
UNE DIRECTION IRRESPONSABLE
Après 12 jours de grève et doccupation à PAU et PARIS, contre le plan de suppressions de 1 500 emplois, notre Direction na toujours pas pris la mesure de la gravité de la situation et de la détermination du personnel.
En usant des procédés les plus bas et les plus vils, la Direction tente de discréditer le mouvement et de diviser le personnel.
MENSONGES ET MANIPULATIONS
Dès le 3ème jour, nous avons demandé à J. Luc VERMEULEN douvrir des négociations sur la base des revendications définies par le personnel en grève. Il a dépêché le 10ème jour M. THEBAULT pour venir « dialoguer »... dans un hôtel !
M. THEBAULT ne paraît pas lhomme de la situation pour régler ce conflit : parce que cest lui qui a piloté le plan, parce quil na aucune expérience de la négociation sociale (cest sa première) et parce quil na apparemment aucune marge de manoeuvre pour négocier la sortie du conflit.
Hier, il a cru pouvoir dans une lamentable opération de communication, faire croire que les syndicats ne voulaient pas négocier....
Il a pour cela usé du mensonge et de la manipulation dans son communiqué « des chaises vides ».
Les Organisations Syndicales, avec les grévistes, ont fait le siège de la Direction toute laprès-midi pour exiger une réunion. M. THEBAULT nétait disponible que lundi 26 à 9 Heures !
LES MASQUES TOMBENT
Il a fini par accepter de nous rencontrer, toujours à l'hôtel Mercure le soir même à 18 H.
Il devait répondre à 2 questions :
1) La Direction allait-elle respecter les engagements signés par le Président ISOARD de juillet 1995 de ne pas recourir à lexternalisation à lavenir ?
Réponse : si les circonstances lexigent, la Direction peut dénoncer ces engagements pour préserver lemploi et éviter les licenciements économiques.
Cest un chantage inadmissible.
2) Etes-vous mandaté pour négocier la sortie du conflit ?
Réponse : je suis mandaté pour dialoguer et négocier certains points dans le cadre de « létude » performance.
Les masques sont tombés.
A vouloir faire croire quil était le seul prêt à négocier, il a fini par démontrer quil navait rien à négocier.
La Direction, par une attitude irresponsable et un mauvais calcul, mise sur lenlisement du conflit.
LA DIRECTION JOUE AVEC LE FEU
Une attitude inqualifiable également concernant la brutale délocalisation des projets Girassol et Bloc 17 à PARIS .
Les salariés concernés ont été sommés, mardi entre 18 et 22 H, de partir à PARIS toutes affaires cessantes, sans concertation ni information, alors que des discussions étaient en cours avec les syndicats pour un redémarrage partiel des serveurs.
Ces méthodes indignes ont mis beaucoup de salariés, notamment des mères de famille, dans une situation très difficile.
Tout cela montre clairement que notre Direction joue avec le feu.
Les grévistes ne sont pas disposés à «lâcher la proie pour lombre ». Le personnel est conscient de la justesse de son combat pour lemploi, la région et la pérennité dElf EP. Il faudra bien que la Direction négocie sur la base des revendications pour sortir du conflit.
Le mouvement se poursuit, toujours aussi fort. Nous appelons les salariés encore hésitants à nous rejoindre.
UNIS, SOLIDAIRES, POUR LEMPLOI CONTRE LA DICTATURE FINANCIERE
PROPOSITION
M. THEBAULT a demandé aux syndicats ce quils proposaient.
Voici une proposition constructive :
Les plus-values potentielles des stock-options distribuées aux cadres de lEP correspondent à 500 emplois. Il suffit quils rendent ces sur- salaires injustifiés et voilà 500 emplois disponibles !
ETONNANT NON ?
Monsieur J.Luc VERMEULEN, PDG dElf EP, dans son courrier du 20 avril, a exprimé : « sa volonté délaborer un projet exemplaire sur le plan social ».
Dans cet esprit, les Organisations Syndicales ont proposé un cadre de négociations en 5 points, adopté par l AG des grévistes du 22 avril 1999.
CONTRE-PLAN de « PERFORMANCE »
- Aucune externalisation, ni filialisation, conformément aux engagements du Président ISOARD de juillet 1995,
- Pas de mutation arbitraire, ni délocalisation PAU-PARIS- BOUSSENS et dans le Groupe,
- Mise en place d'une réduction du temps de travail (RTT) offensive sur la base de :
32 heures/semaine sur 4 jours
embauches compensatrices- Départs anticipés sur la base :
du volontariat
dune rémunération équivalente au minimum aux dispositifs précédents- Maintien et pérennisation des Groupes Projets Intégrés sur leurs sites respectifs et notamment du Bloc 17.
Les Organisations Syndicales sont mandatées par le personnel en grève pour porter ces exigences auprès de la Direction.
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