elf en résistance
  Contexte et historique du mouvement  
     
  Photographie :

EEP (Elf Exploration Production) filiale à 100% de Elf aquitaine Holding.
PDG du Groupe : Philippe Jaffré.
PDG de EEP et de la branche Exploration-Production : Jean-Luc Vermeulen.
Personnel : 4300 salariés, près de 50 % d'ingénieurs et cadres (IC) - 2300 salariés à Pau (Centre de Recherche) , 1000 à Paris (au siège) et 1000 en expatriation (Mer du Nord, Afrique, Syrie...).
Historiquement sous statut du mineur.
Activité principale : recherche et exploitation d'hydrocarbures gazeux et liquides.

Historique :

1994 - Privatisation d'Elf. Nous étions dans une filiale à 100% comprenant l'activité pétrolière en France (Lacq et Boussens) et le Centre de Recherche (Pau/Paris) : Elf Aquitaine Production (EAP) : 9300 salariés en 1982, plus que 6600 en 1994 et 5700 aujourd'hui.

1995 - Première tentative d'externalisation da la micro-informatique rejetée par la totalité du personnel en lutte (Intersyndicale : CGT-CFDT-FO-CFTC-CGC).

1995 - Première "montée" en TGV de 1000 salariés de Pau, de Boussens et Lacq à l' Assemblée Générale des actionnaires -Paris porte Maillot - lors d'une mémorable journée de lutte.

1996 - Projet de Scission de EAP en quatre filiales dont deux porteuses de personnel (EEP : Centre de Recherche - Pau/Paris et EAEPF : Lacq-Boussens) destiné d' une part à isoler Lacq et son potentiel de lutte avec la CGT (40% aux élections) et d'autre part à fragiliser le Centre de Recherche où les traditions de lutte sont historiquement peu développées.

1996/1997 - Lutte contre la scission (l'encadrement d'une manière générale y est favorable). Point d'orgue avec la deuxième "montée" en TGV à l'Assemblée des Actionnaires et 40 jours de grève à Lacq. Sur le Centre de Recherche, nombreuses actions très suivies surtout chez les ETAM.

1997 - Scission effective. Acquis : maintien du Statut du Mineur pour 5 ans, rattachement de la filiale norvégienne (Elf Norge) à EEP afin de la préserver d'une fragilité financière. L'Etat vend la totalité des actions Elf qu'il possédait et ne garde qu'une action spécifique dite "Golden Share" lui donnant tout de même un droit de regard.

1997/1998 - Projet de Réorganisation Des Directions Techniques (RDDT) : fin de l'organisation pyramidale du travail - mise en place des réseaux de compétences et des groupes géographiques clients (organisation en "rateau", fin du pouvoir des métiers).

1998 - Annonce d'un plan dit de "performance", visant la suppression d'emplois par le biais de la filialisation/externalisation de certaines activités. Tentatives multiples de suppression du statut du mineur (30% des éléments salariaux sont issus directement de ce statut). Mise en place de stratégies nouvelles : "relation Client-Fournisseur"; "Création de valeur" (pour l'actionnaire, évidemment).

Novembre-Décembre 98 : Puissant mouvement unitaire de rejet du "Plan de Performance", décidé avec 60 à 70 % de grévistes. Les catégories ingénieurs et cadres se sont fortement mobilisées.

Janvier 99 - Recherche d'un nouveau soufle. La Direction n'a pas annoncé les détails de son "Plan". Forte inquiétude et écoeurement des salariés à tous les niveaux face à la politique jugée suicidaire de notre Direction Générale, d'autant plus exacerbés que des risques sérieux de fusion (avec Shell) se profilent à l'horizon.

Fevrier 99 - Perspectives de reprise de la lutte le 11 février en s'inscrivant dans une initiative interprofessionnelle pour l'emploi qui concerne l'ensemble du bassin d'emploi Pau/Lacq/Orthez.

La journéee d'action du 11 mars organisée par les cinq Coordinations Syndicales du groupe (CFDT, CFTC, FO, CGC, CGT) a connu un large succès avec 1500 salariés battant le parvis de La Défense. C'est la première fois que des convergences ont été construites et menées à bien. Chacun est venu avec ses revendications propres : Elf Atochem pour les 35 heures, EAEPF pour l'emploi et pour la ré-industrialisation du site de lacq, EEP contre le plan de suppression ("plan de performance") ... le thème fédérateur étant la politique du groupe Elf.

600 salariés des sites de Pau (EEP, Centre de Recherche) et de Lacq (EAEPF, Usine et champ de Lacq) ainsi que des salariés du complexe industriel de Lacq (Ato Mont, Stendhal, Sobegi...) sont montés par TGV spécial. Ils se sont joints aux 400 salariés du siège (EEP essentiellement) et aux fortes délégations de la branche chimie (Carling, Port de Bouc, Saint-fon, Gonfreville..). Après avoir investi la Tour Elf, les salariés ont interrompu le Comité de Groupe et une délégation a été reçue par Ph. Jaffré. Celui-ci a accusé le coup.

 
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