1994
- Privatisation d'Elf. Nous étions dans une filiale
à 100% comprenant l'activité pétrolière en France
(Lacq et Boussens) et le Centre de Recherche
(Pau/Paris) : Elf Aquitaine Production (EAP) : 9300
salariés en 1982, plus que 6600 en 1994 et 5700
aujourd'hui.
1995
- Première tentative d'externalisation da la
micro-informatique rejetée par la totalité du
personnel en lutte (Intersyndicale :
CGT-CFDT-FO-CFTC-CGC).
1995
- Première "montée" en TGV de 1000
salariés de Pau, de Boussens et Lacq à l'
Assemblée Générale des actionnaires -Paris porte
Maillot - lors d'une mémorable journée de lutte.
1996
- Projet de Scission de EAP en quatre filiales dont
deux porteuses de personnel (EEP : Centre de
Recherche - Pau/Paris et EAEPF : Lacq-Boussens)
destiné d' une part à isoler Lacq et son potentiel
de lutte avec la CGT (40% aux élections) et d'autre
part à fragiliser le Centre de Recherche où les
traditions de lutte sont historiquement peu
développées.
1996/1997
- Lutte contre la scission (l'encadrement d'une
manière générale y est favorable). Point d'orgue
avec la deuxième "montée" en TGV à
l'Assemblée des Actionnaires et 40 jours de grève
à Lacq. Sur le Centre de Recherche, nombreuses
actions très suivies surtout chez les ETAM.
1997
- Scission effective. Acquis : maintien du Statut du
Mineur pour 5 ans, rattachement de la filiale
norvégienne (Elf Norge) à EEP afin de la préserver
d'une fragilité financière. L'Etat vend la
totalité des actions Elf qu'il possédait et ne
garde qu'une action spécifique dite "Golden
Share" lui donnant tout de même un droit de
regard.
1997/1998
- Projet de Réorganisation Des Directions Techniques
(RDDT) : fin de l'organisation pyramidale du travail
- mise en place des réseaux de compétences et des
groupes géographiques clients (organisation en
"rateau", fin du pouvoir des métiers).
1998
- Annonce d'un plan dit de "performance",
visant la suppression d'emplois par le biais de la
filialisation/externalisation de certaines
activités. Tentatives multiples de suppression du
statut du mineur (30% des éléments salariaux sont
issus directement de ce statut). Mise en place de
stratégies nouvelles : "relation
Client-Fournisseur"; "Création de
valeur" (pour l'actionnaire, évidemment).
Novembre-Décembre
98 : Puissant mouvement unitaire de rejet du
"Plan de Performance", décidé avec 60 à
70 % de grévistes. Les catégories ingénieurs et
cadres se sont fortement mobilisées.
Janvier 99
- Recherche d'un nouveau soufle. La Direction n'a pas
annoncé les détails de son "Plan". Forte
inquiétude et écoeurement des salariés à tous les
niveaux face à la politique jugée suicidaire de
notre Direction Générale, d'autant plus exacerbés
que des risques sérieux de fusion (avec Shell) se
profilent à l'horizon.
Fevrier 99
- Perspectives de reprise de la lutte le 11 février
en s'inscrivant dans une initiative
interprofessionnelle pour l'emploi qui concerne
l'ensemble du bassin d'emploi Pau/Lacq/Orthez.
La journéee d'action
du 11 mars organisée par les cinq Coordinations
Syndicales du groupe (CFDT, CFTC, FO, CGC, CGT) a
connu un large succès avec 1500 salariés battant le
parvis de La Défense. C'est la première fois que
des convergences ont été construites et menées à
bien. Chacun est venu avec ses revendications propres
: Elf Atochem pour les 35 heures, EAEPF pour l'emploi
et pour la ré-industrialisation du site de lacq, EEP
contre le plan de suppression ("plan de
performance") ... le thème fédérateur étant
la politique du groupe Elf.
600 salariés des
sites de Pau (EEP, Centre de Recherche) et de Lacq
(EAEPF, Usine et champ de Lacq) ainsi que des
salariés du complexe industriel de Lacq (Ato Mont,
Stendhal, Sobegi...) sont montés par TGV spécial.
Ils se sont joints aux 400 salariés du siège (EEP
essentiellement) et aux fortes délégations de la
branche chimie (Carling, Port de Bouc, Saint-fon,
Gonfreville..). Après avoir investi la Tour Elf, les
salariés ont interrompu le Comité de Groupe et une
délégation a été reçue par Ph. Jaffré. Celui-ci
a accusé le coup.