Externalisation :
nimporte quoi
Le recours à des voies détournées dinformation du personnel est une réponse pitoyable de la Direction au double problème soulevé par létude Performance : la justification de linjustifiable (externalisation denviron 500 salariés sans motif autre que « philosophique ») et le cynisme économique des dirigeants parisiens.
DES PARTENAIRES BAS DE PLAFOND
Pour les « entreprises partenaires », il faudrait verser les salaires aux agents externalisés, durant une période de garantie. A cela viendraient sajouter les frais dimplantation (start-up) ainsi que la marge perçue par les repreneurs sur les prestations rendues (ces deux éléments venant probablement majorer les coûts salariaux pris en charge par Elf de 30 à 40 %).
Quelles seront les entreprises partenaires qui accepteraient de garantir emplois et salaires pour la totalité des personnes reprises, sans obtenir en contrepartie des garanties dElf équivalentes en durée?
A notre avis, ces entreprises-là nexistent pas, ou alors elles sont intrépides voire inconscientes. Nous ne le sommes pas.
DE SERIEUSES MYSTIFICATIONS DES COMPTES
Les artifices comptables désormais familiers à nos managers leur permettraient daffecter les dépenses ou les provisions pour restructuration aux « éléments non récurrents » dun exercice, non inclus dans le calcul du ROCE, tandis que les éléments récurrents des années à venir seraient améliorés.
Lexternalisation ne verrait alors sa justification que dans lamélioration des indices de rentabilité. Cest une justification manquant denvergure, mais nous commençons à avoir lhabitude de cette étroitesse intellectuelle.
Le Personnel en Grève