COMMUNIQUE DE LA SECTION DU COLLEGE DE FRANCE DU SYNDICAT NATIONAL DES CHERCHEURS SCIENTIFIQUES Le 18 mars 1998 Objet: Invitation, pour un Prix Nobel americain, a donner une conference sur les possibles violations de la theorie de la relativite et interdit professionnel a l'encontre d'un chercheur du CNRS travaillant sur le meme sujet. Luis Gonzalez-Mestres a entrepris depuis 1994 des recherches basees sur l'idee d'une possible violation de la theorie de la relativite a de tres grandes energies et a de tres petites echelles de distance. Il pourrait meme exister des particules capables de se deplacer plus vite que la lumiere. Depuis janvier 1995 , Luis Gonzalez-Mestres a presente ses travaux dans les conferences internationales du plus haut niveau. Ses travaux ont des consequences importantes, notamment, dans la Physique des rayons cosmiques de tres haute energie dont l'etude est l'objet principal de recherches couteuses entreprises par le College de France, le Commissariat a l'Energie Atomique et l'Institut National de de Physique Nucleaire et Physique des Particules (IN2P3) du CNRS. D'apres les directions de ces organismes, l'etude de ces rayons cosmiques est l'un des trois axes de recherche exclusivement retenus pour le laboratoire de Physique Corpusculaire. L'exclusivite accordee a ces trois themes justifie, aux yeux desdites directions, une restructuration denoncee par de nombreux parlementaires et la quasi totalite des syndicats du CNRS, avec l'elimination de plus du tiers du personnel, dont Luis Gonzalez-Mestres, et l'interdiction faite aux physiciens de travailler sur les accelerateurs de particules europeens. Pour des raisons etrangeres a sa valeur professionnelle, Luis Gonzalez-Mestres subit depuis 1992 une mise au placard avec privation de moyens de travail. La section SNCS a denonce a plusieurs reprises les methodes utilisees contre lui, notamment l'ouverture par la force de son bureau au moyen d'une barre de mine. Luis Gonzalez-Mestres est interdit depuis deux ans de presenter ses travaux dans les conferences internationales organisees par les institutions scientifiques francaises. Il doit pour cette raison, depuis 1995, se deplacer a ses frais a l'etranger pour faire connaitre ses travaux. Nous apprenons donc avec stupeur que quatre laboratoires parisiens invitent a leurs frais un concurrent, le Prix Nobel Sheldon Glashow, pour exposer ses travaux sur le meme sujet le 19 mars prochain. Cet eminent professeur americain s'est interesse au sujet bien apres notre collegue et son premier travail sur ce theme date d'il y a un an. La Section du College de France du Syndicat National des Chercheurs Scientifiques (SNCS-FSU) denonce le traitement discriminatoire subi par notre collegue Luis Gonzalez-Mestres, de la part de laboratoires et institutions scientifiques francais, au benefice de chercheurs americains concurrents. Que cache cet acharnement contre lui? Contact: Jacques Maillard, Laboratoire de Physique Corpusculaire College de France, 11 pl. Marcelin-Berthelot, 75231 Paris Cedex 05 Tel. 0144271520 , adresse electronique: maillard@cdfas1.in2p3.fr site Web: http://perso.wanadoo.fr/intsynd-lpc/ ------------------------------------------------------------------------------- COMMUNIQUE DE LA SECTION DU COLLEGE DE FRANCE DU SYNDICAT NATIONAL DES CHERCHEURS SCIENTIFIQUES Le 28 mars 1998 Objet: Avenir de la recherche scientifique au College de France, enjeux strategiques, transparence des decisions et situation des chercheurs. La restructuration du Laboratoire de Physique Corpusculaire (LPC) du College de France se deroule dans des conditions tres contestables pour un etablissement a la pointe de la recherche scientifique et traditionnellement presente comme une vitrine de la science francaise. Elle est liee a un projet de renovation des locaux du College de France, susceptible d'influencer dans la pratique les missions de cette institution. De graves derives sont apparues: limitation des activites de recherche (au point de sacrifier des secteurs strategiques tels que la Physique aupres des grands accelerateurs ou les nouvelles technologies), affaiblissement des laboratoires et blocage des projets de recherche originaux ou independants; recours a des personnalites etrangeres invitees pour pallier a ces carences; pratiques contraires a la loi, et jamais desavouees, affirmant en dehors de toute evaluation scientifique une preeminence d'office des Professeurs du College de France sur les chercheurs d'autres organismes... Cette restructuration a ete imposee aux personnels du LPC sur la base d'un "Projet du Professeur-Directeur" dont la thematique ne correspond a aucun des travaux scientifiques declares dans le curriculum vitae public de cette personnalite depuis son arrivee au College de France en 1973. Les critiques fondees emises par les personnels et l'opposition generale (votes negatifs du Conseil de Laboratoire, declarations et petitions signees par la grande majorite des personnels...) ont ete ignorees et reprimees par des procedes irreguliers et disproportionnes (mises au placard, coupures budgetaires, expulsions, injures et menaces, discriminations, elimination de la plupart des militants syndicaux et elus du personnel, demande de procedures a caractere psychiatrique, suppression brutale des outils de travail...). Les instances d'evaluation nationales, soumises a de fortes pressions de la hierarchie, placees devant le fait accompli d'une convention-cadre illegale faisant des Professeurs du College de France les Directeurs ex officio des laboratoires associes au CNRS sur ce site et minees par des interets empechant une evaluation objective, ont passe sous silence de graves dysfonctionnements. La Section du College de France du Syndicat National des Chercheurs Scientifiques (SNCS-FSU) demande un moratoire a l'ensemble des mesures de restructuration et de mutation d'office des personnels, ainsi que la mise en place d'une commission d'enquete independante chargee d'examiner l'ensemble du probleme et de jouer en meme temps un role de mediation. Elle demande le retrait immediat des nombreuses mises en demeure, injonctions, menaces de licenciement ou de coupure de salaire... adressees aux personnels pour les contraindre a quitter le site du College de France, ainsi que le retablissement de leurs moyens de travail et le retrait des nouvelles mesures d'expulsion et de suppression d'outils de travail annoncees pour le debut du mois d'avril. Secretaire de Section: Jacques Maillard, Laboratoire de Physique Corpusculaire, College de France, 11 pl. Marcelin-Berthelot, 75231 Paris Cedex 05, Tel. 0144271520 ; adresse electronique: maillard@cdfas1.in2p3.fr; site Web: http://perso.wanadoo.fr/intsynd-lpc/ ------------------------------------------------------------------------------- 31 Mars 1998 L'INTERSYNDICALE (SNTRS-CGT, SNESup-FSU, SNCS-FSU, SNPCEN-FSU) du Laboratoire de Physique Corpusculaire (LPC) Coll\`ege de France, 11 pl. Marcelin Berthelot 75231 PARIS Cedex 05 , Fax: 01 45 83 07 20 a - Monsieur Claude ALLEGRE, Ministre de l'Education Nationale, de la Recherche et de la Technologie - Monsieur Gilbert DAGRON, Administrateur du College de France - Madame Catherine BRECHIGNAC, Directeur General du CNRS OBJET: DEMANDE URGENTE DE MORATOIRE ET DE SUSPENSION DE MISES EN DEMEURE A ce jour, nous n'avons pas recu de reponse a nos demandes d'audience ni aux demarches sur le fond de notre Intersyndicale, mais nous constatons l'intensification des mises en demeure avec menaces de constat d'abandon de poste (la derniere en date adressee a J. PARISI) ou de retenues sur salaire pour "service non fait" (la derniere en date adressee a L. GONZALEZ-MESTRES) a l'encontre de personnels du LPC, dans le but de contraindre les interesses a quitter le site du College de France. De son cote, Monsieur M. FROISSART a recemment adresse des courriers a J. MAILLARD, J. PARISI et J. SILVA leur signifiant: a) son intention de supprimer definitivement tous les moyens informatiques des groupes "Theorie" et "Calcul Parallele" a partir du 1 Avril 1998 suivant une decision qu'aurait prise Monsieur C. DETRAZ; b) leur expulsion definitive du laboratoire a compter de la meme date, avec suppression de leur boite aux lettres et refus de recevoir leur courrier professionnel; c) leur expulsion definitive de l'IN2P3 avec les interdits professionnels qui en resultent et la dispersion des equipes engagees dans des contrats exterieurs (y compris europeens). Nous avons l'honneur de vous confirmer la teneur de nos courriers precedents et de vous demander, en outre, l'annulation de ces mesures recentes. Ces mesures s'accompagnent d'un refus total de transparence et de dialogue, le seul but apparent etant de disperser rapidement et par des moyens coercitifs les victimes de la crise du LPC. Vu la gravite des menaces, nous vous demandons de bien vouloir: a) suspendre immediatement l'ensemble des mesures d'expulsion et mises en demeure; b) nous recevoir d'urgence. Nous vous prions de recevoir l'expression de notre haute consideration. Pour l'Intersyndicale, P. ESPIGAT Copie a des parlementaires et organisations syndicales nationales