B. ACTIVITÉ DES COLLECTIFS
1. Rennes-Bretagne
La première réunion publique locale de débat sur le développement de la Bretagne a été une réussite. La qualité des quinze interventions n'y a pas été pour rien. Elles ont été prononcées par des participants venant d'horizons fort différents. C'est ce qui a fait la richesse de cette soirée, et c'est ce qui fait tout l'intérêt des Etats généraux du mouvement social. Bref, une réunion bien dans l'esprit des premières assises nationales de novembre dernier. Vous trouverez dans ce bulletin un résumé, certes beaucoup trop succinct, de toutes les interventions.
La deuxième rencontre, du 4 avril, nous l'avons intitulée " Homme/Femme, l'introuvable égalité ? ", en reprenant le titre d'un ouvrage récent d'Alain Bihr et de Roland Pfefferkorn. Cette initiative arrive après une série de débats : ceux du 8 mars et après ; et surtout après les Assises nationales pour les droits des femmes qui se sont déroulées à Paris les 14 et 15 mars. Une plate-forme a été adoptée par plus de cent cinquante associations. Elle servira de base à notre discussion, et peut-être même de rampe de lancement pour une activité locale permanente et unitaire.
Pour un développement alternatif de la Bretagne
C'est le titre qui aurait le mieux convenu à ce premier débat. Mais il est aussi apparu qu'il y avait des combats à mener en urgence, et que l'on ne pouvait pas attendre que des choix irréparables soient effectués. C'est d'ailleurs ce que beaucoup de luttes, principalement sociales, ont montré dans la période récente. Autour d'options économiques, sociales, culturelles, avec une question lancinante sur " qui " fait ces choix et, bien sûr, de la place des citoyens dans le processus des décisions et dans le contrôle de leur application.
Jacques Lescoat (auteur du livre " La Bretagne ou l'environnement égaré ", un coup de gueule contre l'urbanisation anarchique) : malgré l'existence d'un Conservatoire du littoral, 90% du littoral breton est trop et mal urbanisé. Les quatre cents communes du littoral veulent chacune leur espace littoral urbanisé. La nécessité de protéger le littoral, de le développer autrement, est évidente. Quant à l'intérieur du pays breton, on observe un paysage ravagé par une agriculture productiviste, des bourgs abandonnés, des routes où s'agglutinent des zones d'activité aussi laides les unes que les autres. On en compte vingt-trois le long de la voie express Rennes-Saint-Brieuc. Et la lutte interbourgs pour en implanter de nouvelles se poursuit... D'autres pays gèrent beaucoup mieux leur espace territorial et améliorent leur cadre de vie. Il n'y a donc pas fatalité.
Ronan Ledelesir (agrégé de géographie à Rennes-2, auteur d'une thèse sur la notion de pays). On observe quelques évolutions particulièrement négatives : une population étouffée par la fermeture des services publics ; une dévitalisation des zones rurales par la fuite des jeunes vers les villes. L'agro-alimentaire participe à la création d'emplois et au développement régional. Je souligne cet aspect à l'attention des écologistes.
Michel Balbot (Verts, conseiller régional de Bretagne, maire de Mélionnec). L'inégalité dans le développement de la Bretagne n'est pas tant entre l'Est et l'Ouest qu'entre le Sud et le Nord. Le Sud bénéficie de la capacité de Nantes à mobiliser ses capitaux le long de la côte sud, alors qu'au Nord, Rennes ne s'est développée que sur elle-même, tout comme Brest. Au Nord, le développement inégal combine à la fois l'expansion de certaines villes, comme Lannion, et le sous-développement d'autres, comme Guingamp. La prospective de l'Insee concernant les Côtes d'Armor est catastrophique. Le risque d'une cassure Nord-Sud par l'effondrement du Nord est réel, même si Rennes relève la tête et peut tirer l'arrière-pays. Hors l'industrie agro-alimentaire, l'investissement industriel est faible. Cette faiblesse révèle bien l'incapacité de la Bretagne à mobiliser ses capitaux, surtout au Nord. La Bretagne est spécialisée dans la fabrication des " produits blancs ". Il lui faudrait développer les produits finis, les produits de qualité ou les filières particulières. Mais le secteur agricole est déjà très aidé. On ne peut renforcer un système économique pervers. En parlant de système, je signifie que ce n'est pas les hommes que nous montrons du doigt. Pour tirer les énergies, il faut un projet culturel.
Ronan Ledelesir. La culture actuelle amène à un rejet de la campagne. Les jeunes ne veulent plus retourner à la campagne, sauf quand la vie en ville est trop chère. Le changement ne peut plus attendre.
Daniel Collet (représentant de la CGT au Cesr). Il n'y a pas d'aménagement du territoire, mais des intérêts financiers et un seul but : obtenir un profit. Le CES donne des avis, les industriels décident, mais les populations n'interviennent pas. Sur ce terrain comme dans l'entreprise, les salariés n'ont aucune citoyenneté. Un exemple : Alcatel-Lannion. Comment, avec la population, mettre en échec la direction d'Alcatel ? Le premier problème à résoudre est là : introduire un rapport de force. Les solutions préconisées peuvent être différentes ; ce qui importe avant tout, c'est de trouver les points qui peuvent rassembler. La CGT a bien sûr ses propositions, mais le premier problème est l'effort à faire autour de ce qui unit pour arrêter ce que nous subissons.
Annie Gouzien (sociologue, ingénieur de recherche au Lessor, AC !, Etats généraus du mvt. social). L'économie ne fonctionne pas, comme les libéraux le disent, qu'avec des lois économiques, qu'avec des variables qui lui sont propres. Si l'économique est inséré dans le social, se pose alors la question des rapports entre l'économique et le social et du mode de socialisation de l'économie, de ses modes de contrôle. Introduire des mécanismes démocratiques dans la sphère économique constitue un défi, si l'on veut éviter de détruire les éléments de structuration sociale. Se pose alors le problème des espaces géographiques pertinents pour cette régulation démocratique de l'économie. Le pays, en lien avec la notion de communauté, constitue bien un espace de mobilisation pertinent complémentaire aux régulations nationales traditionnelles. C'est du moins ce qu'il ressort d'une étude que j'ai menée sur la pêche artisanale dans le pays bigouden. L'aspect communautaire " Embauchez nos enfants ! " introduit une logique particulariste contraire à notre vision universaliste. Comment encadrer l'économie ? En se mobilisant ensemble, mais sans se déconnecter des lieux de solidarité, pas dans une sorte de travail abstrait.
Jacques Lescoat. D'accord pour s'unir au niveau du pays, au sein de communautés à base forte, mais le niveau régional est important. En France, quel gaspillage avec les sept niveaux administratifs du territoire !
Daniel Collet. Peut-on " encadrer l'économie " dans un système libéral qui ne connaît que l'affrontement et la concurrence ? Il s'agit de donner priorité au social pour renverser la logique.
Christian Delarue (Union locale CGT, AC !, Etats généraux du mvt. social). Dans l'imbrication de " l'économique " et du " social ", quel est le rôle du politique ? Pour réintroduire dans le débat le niveau politique, je vais risquer une comparaison. L'aménagement du territoire est au développement ce que le keynésianisme est à l'économie capitaliste : une forme d'intervention de l'Etat à divers niveaux, national, régional, communal. Aujourd'hui, face à la crise et à la mondialisation, l'Etat se veut " modeste " et ses interventions ne sont plus régulatrices, comme on l'entendait pendant la croissance d'après-guerre. Elles accompagnent la logique libérale et marchande. Au niveau communal, le décideur politique dispose d'une marge d'action réduite : s'il ne prend pas appui sur le " social ", il risque de n'être qu'un notable lié aux pouvoirs économiques locaux. Il risque de s'en remettre au pouvoir politique supérieur — l'Etat — pour régler des problèmes engendrés au niveau local.
Michel Cochet (AC !, Etats généraux du mvt. social). Un autre mode de développement fondé sur des valeurs comme la solidarité et le partage du travail et des richesses est nécessaire et possible. Le marché ne répond pas aux exigences d'un développement soutenable.
Catherine Chardevel (porte-parole des maîtres-auxiliaires en lutte à Rennes). On peut vouloir ne pas élargir une mobilisation pour éviter la politisation d'un mouvement. A cet égard, l'attitude de certaines organisations syndicales sur un éventuel élargissement de la mobilisation des maîtres-auxiliaires à l'ensemble des précaires est patente.
Michel Balbot. Le combat à mener n'est pas économique ou social, mais culturel. A laisser la culture au Front national, on encourt un risque évident d'une dérive nationaliste. Les entreprises ont pour objectif de créer des richesses, pas des emplois. En tant que maire, je prends les entreprises pour ce qu'elles sont. Par ailleurs, il importe de répartir les richesses.
Daniel Collet. Créer des richesses, répartir les richesses : nous butons sur le sens des mots. Les entreprises ont pour objectif l'accroissement des profits en produisant des marchandises. Riches, elles le sont. Mais toute cette richesse vient du travail des salariés, de l'activité des agriculteurs, des individus producteurs... Il y a bien un problème de répartition de la richesse produite ! La nécessité de le résoudre ne règle pas la question des conditions d'installation des entreprises. Il y a là matière à intervention.
Claude Picaud. Intervenir dans le développement, pour plus de citoyenneté, plus de démocratie : tout cela nécessite, pour passer dans la réalité, de pouvoir s'impliquer. Cela exige une démocratie à la fois plus locale et plus représentative.
(Bulletin des Etats généraux, n°3, mars 1997, 9, avenue du Chardonnet, 35000 Rennes.)
2. Lille - Nord-Pas-de-Calais
Assises régionales du 30 avril et 1er mai 1997
Avant toute chose, il nous paraît important de signaler que la tenue de ces assises régionales, prévues de longue date, a été sérieusement perturbée par le début de la campagne électorale, ainsi que par l'arrestation en vue d'expulsion de sans-papiers, la majorité des participants ayant ainsi pu se rendre dès la fin (abrégée) de nos assises, devant la police des frontières, ou être avertis très en avance de la manifestation anti-Le Pen prévue pour le mercredi suivant, comme de l'arrivée de la Marche européenne contre le chômage. Ce caractère " informatif ", qui se manifeste efficacement à chacune de nos séances, se concrétisera sans doute sous la forme d'un bulletin envoyé régulièrement aux membres des Etats généraux de la région.
Les assises ont commencé par un point sur les différentes luttes en cours, un état des lieux depuis décembre 1995. Etaient présents un représentant des cheminots, des salariés de Danone-Seclin, des représentantes des Droits des femmes, des représentants d'AC, des sans-papiers (dont Jacqueline Deltombe), de la Coordination des intermittents du spectacle, du Comité anti-expulsions.
Plus que révéler des avancées effectuées depuis le mouvement de 1995, la discussion semblait plutôt s'orienter sur un constat de régression. Si des convergences se sont dégagées des discussions, une certaine difficulté à se comprendre est apparue : il est en effet difficile de faire en sorte qu'un dirigeant syndical emploie le même langage qu'une jeune chômeuse de vingt-deux ans qui n'a jamais occupé de véritable emploi.
En fin de séance plénière, Henri Maler, du collectif national d'animation, est venu dresser n constat de ce qui se passait au plan national pour les Etats généraux.
La deuxième partie de la soirée a été consacrée à la mise en place des ateliers (1. Agir pour les droits fondamentaux ; 2. En Europe et dans le monde : luttes d'aujourd'hui, luttes sans frontières ; 3. Surveillance, répression, reconquête des libertés). Le tour d'horizon a permis de révéler encore une fois les contradictions existant entre les différents participants. Nous n'entrerons pas dans les détails de ce qui s'est dit pendant ces ateliers. Des synthèses détaillées seront prêtes sous peu.
Une chose est apparue enrichissante dans ce domaine : la présence de jeunes peu expérimentés dans l'action politique et syndicale venait contrebalancer les débats internes aux organisations. Ces débats n'ayant pas de sens pour ceux qui, venus à l'action politique pour des raisons très concrètes, n'ont pas cette culture militante et ne comprennent pas grand chose à ces vieilles querelles. En cela, un des points les plus positifs de ces assises est apparu : la découverte d'un dialogue entre jeunes politiquement inexpérimentés et militants rompus aux luttes politiques et syndicales.
Le lendemain, 1er mai, tous les participants se sont retrouvés à la manifestation unitaire. A 14h30, avant la reprise des ateliers, les intermittents du spectacle ont lu des textes et donné des extraits de spectacles concernant le mouvement social. La conclusion des travaux a été raccourcie par la nécessité du soutien qu'il fallait apporter aux sans-papiers arrêtés la veille. Un éventail d'actions et de rencontres a été proposé, qu'il s'agit de mettre en place :
— des débats autour d'un livre, d'un film ou d'un spectacle ;
— la rédaction de cahiers de doléances ;
— la création d'un bulletin d'information ayant pour but de relayer les luttes ;
— la constitution d'une nouvelle Charte des droits fondamentaux ;
— la nécessité d'inventer des actions pour être plus présents sur le terrain des luttes et auprès des médias...
La forte motivation des assistants nous a incités à mettre rapidement en place une nouvelle assemblée, qui aura lieu le 15 mai, pour déterminer quelles actions nous allons préparer et comment nous les conduirons.
3. Dijon - Côte d'Or
Réunion du 14 mars 1997
Alain Lucas. Lors de la réunion qui s'est tenue au siège de la FSU, Jean-Pïerre Debourdeau a rendu compte de la réunion nationale du 2 février, où étaient présents, en plus de syndicalistes, d'intellectuels et de représentants des collectifs locaux, de nombreux associatifs. Selon ce compte rendu, les Etats généraux ont été un succès relatif. En quelque sorte le premier étage d'une fusée qui a suscité la création d'un certain nombre de nouveaux collectifs, ou simplement l'apparition de correspondants dans certains départements, non encore reliés à la coordination. L'examen de la situation sociale a mis en évidence le besoin prioritaire d'une Charte des droits sociaux qui, tout en restant dans le prolongement de la dynamique née en décembre 1995, devra veiller à rester ouverte aux nouveaux droits sociaux que la situation exigerait de promouvoir. L'actualité interpelle les militants des Etats généraux, placés face à l'alternative de risquer de choquer l'opinion.... ou de refuser de le faire, en la considérant comme une barrière infranchissable, comme ceux dont les reniements fréquents ont formé l'essentiel de l'action ! Parmi les moyens de faire que les Etats généraux échappent au piège de la " pensée unique ", nous avons engagé la réflexion sur le thème du droit à un revenu citoyen, sur la démarche pour instaurer un complet droit du sol, sur l'internationalisation des droits sociaux.
Raymond Maguet. Droit au travail et droit du travail. Très souvent, aujourd'hui, on oppose les deux. Le droit au travail ne pourrait plus être garanti si la réglementation est trop contraignante. C'est la stratégie poursuivie depuis plus de quinze ans par l'offensive néo-libérale contre les acquis collectifs des travailleurs. Qu'en est-il exactement ? Ces droits collectifs, sociaux, sont-ils contradictoires ? Nécessitent-ils, aujourd'hui, un compromis ou, au contraire, l'un ne peut-il aller sans l'autre ? Comment combiner la défense et la promotion de ces droits dans un environnement général de déréglementation ?
Maurice Brochot. Nouveaux droits sociaux : dépasser le capitalisme. Idée directrice : déterminer des mesures d'urgence pour améliorer le sort des divers exclus (sans toit, sans emploi, sans statut...) qui, étendues à l'ensemble de la société, formeraient les bases d'un système plus juste. Exemple : le revenu universel citoyen, ou revenu social garanti (RSG), ou... La société, ensemble plus grand que la somme des individus qui la composent (elle comprend leurs relations), doit entretenir chacun de ses membres. Chacun(e) doit recevoir des " droits de tirage " sur la richesse sociale, lui permettant de vivre dans des conditions déterminées par l'évolution technique et politique. Ça se concrétise en ce moment dans un RSG pour les chômeurs, sans-domicile, étudiants, bref tous ceux dont les droits à la nourriture, au logement, à la santé, à la culture... sont bafoués. Ce RSG leur permettrait de participer à la vie de la cité, entre autres par le travail. Il ne saurait être inférieur au SMIC.
Youri Meignan. De quels nouveaux droits sociaux avons-nous besoin ? Le chômage est un enfer pour ceux qui le vivent et également pour ceux, jeunes et salariés, sur qui on fait planer sa menace. Un droit prioritaire à conquérir est, me semble-t-il, le droit, pour tous, à une pleine activité bien rémunérée. Que peut-on entendre par " une pleine activité " ? Le travail devrait sans doute y tenir une place importante, mais les activités citoyennes, syndicales, la culture, la famille, les loisirs sont tout aussi importants pour l'épanouissement individuel et collectif. Enfin et surtout, les progrès scientifiques et techniques appellent des formations, initiales et au cours de toute la vie, d'une ampleur exceptionnelle. A l'image de la sécurité sociale, ne pourrait-on pas imaginer un système de mutualisation des entreprises, pour garantir à chacun et à tous une pleine activité (travail et formation) bien rémunérée. Mais comment bien la rémunérer ? En 1996, les entreprises ont réalisé 1550 milliards de profit, dont 750 milliards ont été réinvestis et 800 sont partis vers la spéculation boursière. Ces derniers permettraient de rémunérer six millions de personnes à 8000 francs net mensuels, charges comprises. Les richesses existent donc ! Il s'agit, bien entendu, d'un renversement de la logique capitaliste, de la monnaie unique, du libéralisme, de l'argent pour l'argent. Il s'agit d'une logique de l'humain.
4. Caen - Basse-Normandie
Réunion du 22 novembre
La réunion publique cannaise du 22 novembre a marqué une étape importante de notre projet, avec la participation de 70 personnes. Le buffet a été l'occasion de débattre librement, de mieux se connaître. Guy a su mettre de l'ambiance en chantant " Le dernier paysan " et autres contes militants. Enfin, le débat a été intense et de nombreuses personnes sont intervenues. Les Assises nationales du lendemain à Paris ont été largement fréquentées (600 personnes) et très riches.
Notre objectif est de trouver des perspectives pour une nouvelle croissance et de nouveaux projets sociaux. Des projets qui permettent le développement durable, qui partent des besoins sociaux des hommes et des femmes, qui trouvent un nouvel équilibre entre le temps de travail, le temps libre et le temps de formation et d'acquisition des connaissances. Des projets qui instaurent de nouvelles relations Nord-Sud pour un co-développement humain, notamment dans le domaine alimentaire. En quelques mots, nous opposons l'internationalisme à la mondialisation sous l'égide des multinationales, et nous voulons voir le jour d'une nouvelle citoyenneté. Pour cela, il nous faut débattre et débattre encore. Il nous faut trouver des idées contre l'idéologie de la " pensée unique ".
Nous vous proposons de tenir cette année une série de réunions de réflexion et d'élaboration collective autour du thème de la déréglementation. Présentée par le capital multinational comme la panacée, la déréglementation s'impose dans tous les domaines de l'activité économique et sociale. L'expérience nous montre qu'elle s'étend au détriment des travailleurs, multipliant le chômage, la désertification rurale, accentuant la fracture sociale et la perte de repères collectifs. La déréglementation vise à détruire le " contrat de travail ", pour le remplacer par le travail " au contrat ".
Notre réflexion pourra s'étendre sur plusieurs domaines (entreprise, télécommunications, influence de la déréglementation sur la formation et l'école, conséquence sur la production agricole et la vie à la campagne...).
5. En bref
Tours
Le vendredi 4 avril, un membre du collectif national a participé à la soirée-débat consacrée à la question " La fin de la société du travail ", sur invitation de l'association SPIR, dans le cadre d'une semaine de débats culturels et politiques tenus à l'université.
Saône-et-Loire
Un collectif des Etats généraux du mouvement social s'est constitué, le 8 avril dernier, composé de militants membres d'AC, d'Ecologie politique, de Sud-Education et de la FSU. Il vise à débattre sur les grandes questions de la société contemporaine. Les thèmes de l'emploi, de la protection sociale, des services publics (garants de l'égalité et de la solidarité), de l'Europe et de l'immigration ont déjà été abordés. Il sera bientôt question des droits civiques, politiques et sociaux.
Tous les acteurs du mouvement social en Saône-et-Loire et toute personne intéressée, membre d'une organisation ou non, peuvent faire des propositions, afin de faire vivre les Etats généraux.
(Gérard Cothenet, 9, allée du 19 mars 1962, 71330 Saint-Germain-du-Bois, tél. 03 85 71 07, fax 03 85 72 42 17)
Poitiers
Depuis septembre dernier, un groupe local travaille sur le thème " Travail-Emploi ". Il est difficile de réunir autour d'une table des syndicalistes de diverses origines. En revanche, les liens avec le milieu associatif sont heureusement plus faciles.
Le premier débat, organisé le 3 avril dernier, a réuni près d'une cinquantaine de personnes. Un deuxième débat public est programmé prochainement.
(Vincent Gay, 25, rue Charles-Gide, 86000 Poitiers)
La Rochelle - Charente-Maritime
Constitué à l'automne 1996 pour préparer et participer aux Assistes des Etats généraux de Paris (deux délégués), le collectif de Charente-Maritime s'est ensuite réuni régulièrement autour des thèmes nationaux, avec la participation de militants syndicalistes (CGT, CFDT en lutte, FSU, SUD, SGEN) et associatifs (AC, CNID, Collectif Femmes, Ras l'Front). Il avait programmé des Etats généraux départementaux pour le 31 mai, avec la participation de Jacques Kergoat (du collectif d'animation national) et des forces sociales départementales, mais il a dû annuler cet événement pour cause de dissolution de l'Assemblée nationale et le reporter à l'automne.
Préparation de copie et relecture : Maya Vigier.
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Thierry Louail
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