Manifestation à Paris contre la répression au G8


PARIS (Reuters) - Quelque 1.500 personnes ont manifesté à Paris contre la "répression policière et militaire" qui a marqué le récent sommet du G8, à Gênes.

Le sommet de Gênes, qui s'est tenu du 19 au 21 juillet, a donné lieu à de graves incidents entre manifestants et forces de l'ordre. Un jeune protestataire, Carlo Giuliani, a été tué vendredi dernier par les carabiniers au cours d'affrontements en marge du sommet du G8.

Le cortège, qui s'est réuni en fin d'après-midi près de la gare Montparnasse, s'est dirigé derrière une bannière "G8 assassin" vers l'ambassade d'Italie, dont les accès étaient barrés par les forces de l'ordre.

Les manifestants entendaient notamment dénoncer "la répression policière et militaire orchestrée par le gouvernement italien et le G8" et réclamaient également que toutes les responsabilités politiques et policières soient établies.

En début de soirée, alors qu'un orage s'abattait sur la capitale, 200 à 300 manifestants faisaient toujours face aux forces de l'ordre, mais la préfecture de police n'a signalé aucun incident.

La manifestation avait été organisée par une quinzaine d'organisations, dont l'association ATTAC, la Confédération paysanne ou encore les syndicats SUD et CNT (Confédération nationale du travail), pour protester contre la répression qui a accompagné le G8.

"Ce sommet a été marqué par une répression policière et militaire particulièrement féroce (tir à balles réelles, utilisation de blindés contre les manifestants, rafles...), qui a abouti à la mort d'un manifestant, à plusieurs centaines de blessés graves, à de nombreuses arrestations et à des sévices (nombreux témoignages d'actes de torture, passages à tabac, menaces de viols...)", dénoncent les organisateurs de la manifestation dans un communiqué.

Mais les associations anti-mondialisation, qui soulignent que l'ampleur de la mobilisation internationale à Gênes "témoigne de l'avancée grandissante des mouvements qui luttent pour un autre monde", ajoutent que "cette politique de criminalisation n'entrave pas le développement des résistances d'un bout à l'autre de la planète".