«Une dynamique
| |
Que penser des actuelles propositions du gouvernement ? - C'est très insuffisant.
Mais c'est un début de résultat du mouvement. Le rapport
de force oblige le gouvernement à regarder de près ce qui
se passe du côté de ceux qui sont le plus en difficulté,
chômeurs, exclus, RMistes.
Quelles sont vos propres revendications ? - D'abord la prime de 3 000 francs. Ensuite une refonte du système d'indemnités pour arriver à un revenu décent pour tous, quelle que soit leur situation au regard des règles actuelles (ASS, RMI, AUD, jeunes). Pour nous, c'est 80 % du SMIC revendiqué par la CGT. Nous voulons aussi évidemment le rapatriement des fonds sociaux de l'ASSEDIC. Et plus généralement, il faut une véritable politique de création d'emplois, notamment par la loi-cadre sur les 35 heures. S'il n'y a pas un rapport de force vis-à-vis du patronat, on peut avoir des doutes.
L'unité entre les chômeurs CGT et les associations est nouvelle... - C'est une bonne chose et tout le monde s'en félicite. Il y a la même volonté commune d'arriver à des résultats cohérents sur l'unité. D'autre part, c'est le terrain qui explique les choses. Les chômeurs ne sont suffisamment organisés. L'unité apparaît comme incontournable.
Pourquoi la CGT choisit-elle l'appellation de "privés d'emploi"? - Dans le langage quotidien,
nous parlons aussi de "chômeurs" ! La démarche
politique de l'expression "privés d'emploi" pointe l'aspect
privation, au regard de la Constitution qui prévoit le droit au
travail, dont 5 à 7 millions de personnes sont privées. En
outre, nous considérons que les chômeurs sont partie intégrante
du salariat. Les chômeurs bénéficient d'un salaire
différé, produit des cotisations sociales, au même
titre que ceux qui sont en arrêt maladie ou en retraite.
| |
| S A M I Z D A T | E - C - N | I N F O ( S ) Z O N E | |