NOUS NE SOMMES RIEN SOYONS TOUT

Personne ne peut ignorer aujourd'hui ce qu'est la misère de la vie quotidienne, dans toute son étendue. Et c'est parce que cette misère est généralisée que sa contestation elle-même se généralise, et doit à l'avenir se généraliser encore. La question du chômage dans sa formulation présente ne pouvait que poser celle du travail et, conséquemment, celle de l'emploi de la vie même. C'est par là que la lutte des chômeurs en vient à concerner CHACUN.

Si nous occupons aujourd'hui l'Ecole Normale Supérieure de la rue d'Ulm, c'est d'abord pour une raison pratique immédiate : il s'agit d'ouvrir à tous un forum où tout ce qui est discutable peut être discuté. Et, de fait, ce lieu seul nous permettait d'envisager de tenir plusieurs jours à l'abri des forces de l'ordre. L'isolement des individus est la principale faiblesse des luttes passées et l'arme de choix du pouvoir présent. Et c'est cela même qu'il nous faut briser.

Le choix de fermer les ASSEDICs incombe entièrement au gouvernement et à la direction de l'UNEDIC (Nicole Notat). Cette mesure n'a évidemment d'autre but que de dresser les chômeurs les moins informés contre ceux qui luttent déjà.

On sait quel profit le capitalisme tire de l'ampleur du chômage comme menace permanente pesant sur chaque travailleur. Le chômage se présente ainsi comme un instrument efficace dans la gestion de la société, et de sa misère. Mais le chômage est aussi une conséquence nécessaire du capitalisme, contre laquelle il ne peut rien. Le problème du chômage pose le problème de la survie du capitalisme. Et ce qui importe à présent, c'est que s'auto-organise la lutte contre l'exploitation et l'aliénation. Il s'agit de rien moins que de se réapproprier nos vies.

Rejoignez-nous, rejoignez-vous

Ecole Normale Supérieure, 45, rue d'Ulm M° Place Monge ou RER Luxembourg.