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Antenne ASSEDIC
archives du 05 mars 98
convergence des luttes
48 - chiapas
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INCLURE PAS EXCLURE
Date: 13 Feb 1998
From: perez@total.net
To: reseau@lists.nothingness.org
POR UN MUNDO DONDE QUEPAN MUCHOS MUNDOS!!!!
UN MONDE OU TOUS LES MONDES AIENT LEUR PLACE!!!!

Le Comite de Solidarite Urgente avec le Chiapas veut contribuer au debat
qui a commence il y a quelques jours dans la liste du Réseau de
resistence au neoliberalisme.
Par manque de temps et à cause des difficultés avec la langue francaise
on n'a pensé  aller chercher des textes qui illustrent tres bien les
principes sur lesquels s'est crée cette liste.

Dans le panflet de présentation du Réseau Intercontinental de Résistance
au Neoliberalisme(au Québec), on trouve la Deuxieme Declaration de la
Realidad comme "action de départ du Réseau Intercontinental".
On peut lire aussi...
Le Réseau au Québec
Mondialisation de l'economie. Ce mot-d'ordre que les hommes d'affaires,
politiciens et medias nous imposent en choeur recouvre une logique
suicidaire de competitivité qui mes les pays, les regions et les
individus les uns contre les autres. Si vous optez plutot pour la
solidarité et la mondialisation des résistances, le Réseau
intercontinental de résistance au neoliberalisme peut vous interesser.
C'est un moyen pour echanger des idées et agir dans nos milieux tout en
etant lié à des noyaux de résistance dans plusieurs pays. Au Québec, le
Réseau est actuellement en train de se constituer. Depuis octobre 1996,
des individus et des organismes se rencontrent pour essayer de créer un
regroupement non hiérarchique: ceux et celles qui résistent sont le
réseau.

A continuation on transcrit un article publié dans la revue Volcans qui
parle de la naissance de ce Réseau Intergalactique.
(suivi de version anglaise)

Et après la prenière rencontre ?

Par le sous-commandant Marcos, au nom du CCRI

Mais qu'est-ce qui vient après ?

Un numéro de plus dans l'inutile énumération des nombreuses
internationales ?

Un nouveau schéma qui tranquillise et qui soulage l'angoisse due à
l'absence de recettes ? Un programme mondial pour la
révolution mondiale ?

Une théorisation de l'utopie afin qu'elle garde ses prudentes distances
avec une réalité qui nous angoisse ?

Un organigramme qui nous garantisse à tous un poste, une charge, un nom
et pas le moindre travail ?

L'écho continue à se propager, l'image reflétée de ce qui est possible
et de ce qui est oublié : la possibilité et la nécessité de
parler et d'écouter.

Non pas l'écho qui s'éteint peu à peu ou la force qui décroît
progressivement.

Mais bien l'écho qui brise et qui poursuit sa route.

L'écho de ce qui est petit, local et particulier, se réverbérant dans
l'écho du grand, de l'intercontinental et du galactique.

L'écho qui reconnaît l'existence de l'autre et n'écrase pas ni ne fait
taire l'autre.

L'écho qui prend sa place et parle avec sa propre voix et avec la voix
de l'autre.

L'écho qui reproduit le son particulier et qui s'ouvre au son de
l'autre.

L'écho de cette voix rebelle se transformant et se renouvelant à travers
d'autres voix.

Un écho qui devient plusieurs voix, un réseau de voix qui, face à la
surdité du pouvoir, choisit de se parler à lui-même, se
sachant à la fois un et multiple, se sachant semblable dans son
aspiration à écouter et à se faire écouter, se reconnaissant
différent dans les tons et la force des voix qui le forment.

Un réseau de voix qui résistent à la guerre que lui fait le pouvoir.

Un réseau de voix qui non seulement parlent mais qui luttent et
résistent pour l'humanité et contre le néo-libéralisme.

Un réseau de voix qui naît en résistant, en reproduisant sa résistance à
travers d'autres voix encore muettes ou solitaires.

Un réseau qui couvre les cinq continents et aide à résister à la mort
que nous promet le pouvoir. Ce qui vient après, c'est un
grand sac de voix, de sons qui cherchent leur place aux côtés des
autres.

Ce qui vient après, c'est un large sac déchiré qui garde le meilleur de
lui-même et s'ouvre au meilleur de ce qui naît et qui
grandit.

Ce qui vient après, c'est le sac miroir de voix, le monde où les sons
peuvent être écoutés de manière séparée, afin de distinguer
leur spécificité, le monde où les sons peuvent s'unir en un seul immense
son.

Ce qui vient après, c'est le renouvellement des résistances, le fait de
ne pas être conforme, d'être rebelle.

Ce qui vient après, c'est le monde aux nombreux mondes dont le monde a
besoin.

Ce qui vient après, c'est l'humanité qui se reconnaît plurielle,
différente, accueillante, tolérante envers elle-même, avec espoir.

Ce qui vient après, c'est la voix humaine et rebelle consultée à travers
les cinq continents pour se faire réseau de voix et de
résistances. Ce qui vient après, c'est notre voix à nous tous ici
présents, la voix qui prononce cette 2e Déclaration de La
Realidad pour l'humanité et contre le néo-libéralisme.

Frères et soeurs d'Afrique, d'Amérique, d'Asie, d'Europe et d'Océanie.

Considérant que nous sommes toutes et tous contre l'internationale de la
mort, contre la globalisation de la guerre et de
l'armement ;

contre la dictature, contre l'autoritarisme, contre la répression ;

contre les politiques de libéralisation économique, contre la faim,
contre la pauvreté, contre le vol, contre la corruption ;

contre le patriarcat, contre la xénophobie, contre la discrimination,
contre le racisme, contre le crime, contre la destruction du
milieu naturel, contre le militarisme ;

contre la stupidité, contre le mensonge, contre l'ignorance ; contre
l'esclavage, contre l'intolérance, contre l'injustice, contre la
marginalisation, contre l'oubli ; contre le néo-libéralisme.

Considérant que nous sommes toutes et tous :

pour l'internationale de l'espoir, pour la paix juste et digne ;

pour la nouvelle politique, pour la démocratie, pour les libertés
politiques ; pour la justice, pour la vie et le travail dignes ;

pour la société civile, pour des droits intégraux pour les femmes dans
tous les domaines, pour le respect des anciens, des
jeunes et des enfants, pour la défense et la protection du milieu
naturel ;

pour l'intelligence, pour la culture, pour l'éducation, pour la vérité ;

pour la liberté, pour la tolérance, pour l'accueil, pour la mémoire ;

pour l'humanité.

Nous déclarons :

1 Que nous formerons un réseau collectif de toutes nos luttes et
résistances particulières. Un réseau intercontinental de
résistance contre le néo-libéralisme, un réseau intercontinental de
résistance pour l'humanité. Conscient des différences et des
ressemblances, ce réseau intercontinental de résistance cherchera à
rencontrer d'autres résistances dans le monde entier. Ce
réseau intercontinental de résistance permettra aux différentes
résistances de s'aider les unes les autres. Ce réseau
intercontinental de résistance n'est pas une structure organisatrice,
n'a pas de centre directeur et décisionnel, n'a ni direction
centrale ni hiérarchies. Le réseau est constitué par tous ceux qui
résistent.

2 Que nous formerons un réseau de communication entre toutes nos luttes
et résistances. Un réseau intercontinental de
communication alternative contre le néo-libéralisme, un réseau
intercontinental de communication alternative pour l'humanité.

Ce réseau intercontinental de communication alternative cherchera à
tisser des canaux afin que la parole parcoure tous les
chemins où l'on résiste. Ce réseau intercontinental de communication
alternative n'est pas une structure organisatrice, n'a pas
de centre directeur et décisionnel, n'a ni direction centrale ni
hiérarchies. Le réseau est constitué par tous ceux qui parlent et qui
écoutent.

Nous déclarons ceci :

Parler et écouter pour l'humanité et contre le néo-libéralisme. Résister
et lutter pour l'humanité et contre le néo-libéralisme.

Pour le monde entier : Démocratie ! Liberté ! Justice ! Depuis n'importe
quelle réalité de n'importe quel continent.

Frères et soeurs :

Nous ne proposons pas aux présents de signer cette déclaration et d'en
finir aujourd'hui avec cette rencontre.

Nous proposons que la rencontre intercontinentale pour l'humanité et
contre le néo-libéralisme continue sur chaque continent,
dans chaque pays, à travers tous les champs et toutes les villes, dans
chaque maison, école ou lieu de travail où vivent des
êtres humains qui aspirent à un monde meilleur.

Les communautés indigènes nous ont appris que pour résoudre un problème,
quel que soit son ampleur, il est toujours bon de
consulter l'ensemble du groupe. C'est pour cela que nous proposons que
soit réalisée une consultation internationale à propos
de cette déclaration. Nous proposons que cette déclaration soit
distribuée dans le monde entier et que se déroule, au moins
dans l'ensemble des pays représentés ici, un référendum sur la question
suivante :

« Es-tu d'accord pour approuver la Deuxième Déclaration pour l'humanité
et contre le néo-libéralisme ? »

Nous proposons que ce référendum international pour l'humanité et contre
le néo-libéralisme ait lieu sur les cinq continents
durant la première quinzaine du mois de décembre 1996.

Nous proposons que ce référendum soit organisé de la même manière que
cette rencontre, que tous ceux qui y ont assisté et
ceux qui n'ont pas pu y participer mais nous ont accompagnés de loin
lors de cette rencontre organisent et mènent à bien le
référendum.

Nous proposons que tous les moyens possibles et impossibles soient
utilisés pour toucher le plus grand nombre d'êtres
humains sur les cinq continents. Le référendum intercontinental fait
partie de la résistance que nous organisons et représente
une manière d'établir des contacts et des rencontres avec d'autres
résistances. Ce référendum intercontinental veut être partie
prenante de la nouvelle façon de faire de la politique dans le monde.

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le concierge est dans l'escalier.