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Historique du collectif chomeurs/ses actifs/ves et solidaires
Date: 04 Feb 98
From: phcoutant@hol.fr
To: antenneassedic@internatif.org
Vendredi 2 janvier 1998 : Occupation du C.C.A.S. décidée suite à un appel au rassemblement de la CGT et de l'association AC Les premiers jours sont marqués par : - une volonté de plus en plus grande de la part des individus présents à ne pas être représentés par des structures déjà existantes (syndicats, associations, partis politiques...) mais à être un collectif autonome. - d'autre part, le groupe d'individus ne souhaite pas se constituer en association (ce qui obligerait à choisir un/e président/e, un/e trésorier/ère, un/e secrétaire). Les mandats de "porte-parole" seront définis pour la journée avec obligation de changement tous les jours. De plus, il est demandé que le "porte-parole" soit toujours secondé par une deuxième personne pour éviter les avis personnels devant la presse. Les Assemblées Générales ont lieu tous les jours à 14 h. Chaque individu est incité à prendre la parole en son nom et à participer à toutes les tâches (repas, nettoyage, permanence sur le lieu,...). Les "présidents" d'Assemblée Générale sont changés à chaque A.G. - l'alcool est interdit sur le lieu ainsi que les personnes ivres. - un nom de collectif est choisi en A.G.. Il reprend le sigle C.C.A.S. : Collectifs Chômeurs/ses Actifs/ves et Solidaires. - le fonctionnement du Centre d'Action Sociale n'est pas perturbé par l'occupation Dimanche 4 janvier Blocage de plusieurs lignes SNCF Lundi 5 janvier Distribution de tracts à l'entrée du CCAS et dans la rue Visite de A. Robert (adjoint au maire), M-F Clergeau (députée), M. P. Rimbert (député) Collage d'affiches sur les vitrines de 2 agences intérim. Mercredi 7 janvier Manifestation unitaire des mouvements de Chômeurs Voeux du maire perturbés par une irruption du collectif qui prend la parole pour clamer ses revendications. Vendredi 9 janvier Débat avec des assistant-e-s sociaux du centre sur les limites de la politique sociale à Nantes Samedi 10 janvier Soutien aux copains/copines qui occupent les ASSEDIC de la Janvraie depuis le 5 janvier avant leur évacuation par les CRS dans la nuit Passage d'huissiers au CCAS qui constatent l'occupation et le refus de quitter les lieux. Dimanche 11 janvier 7 personnes du collectif sont assignées au tribunal. Les CRS font évacuer le C.C.A.S.à minuit. Suite à l'évacuation du C.C.A.S., le Collectif se réunit pendant quelques jours dans un autre local. Les actions continuent : Lundi 12 janvier Soutien à un salarié EDF qui doit se faire licencier Occupation pendant 1/4 d'heure de la Mairie & évacuation par les CRS. Puis, marche jusqu'à la Chambre de Commerce et d'Industrie en soutien aux copains qui l'occupent (CGT, AC, Scalp No Pasaran) & évacuation par les CRS [>] Retour à pied jusqu'au centre ville et occupation symbolique d'une agence SNCF - Voyage & Dissolution Mardi 13 janvier Intervention à la SNCF qui prévoit des suppressions de postes. Manifestation unitaire, beaucoup de monde et occupation spontanée de la FNAC en fin de manif. Jeudi 15 janvier L'ANPE Monzie est occupée dans la matinée par la CGT, AC, Scalp No Pasaran et des personnes du collectif [>] expulsion à 17 h 00 Décision de prendre au mot M. le Maire qui nous propose un local à la Manufacture des Tabacs. Il est décidé que nous n'acceptons pas son offre (le bureau de 15 m2 prévu, le téléphone et le fax en ligne restreinte) à 17 h 30, nous occupons les locaux de notre choix et sans statuts associatifs. Le fonctionnement reste identique à celui déjà pratiqué au Centre d'Action Social. Les repas et les boissons sont gratuits. Une participation financière (ou dons alimentaires) est toutefois la bienvenue. De nombreux dons nous permettent de répondre aux besoins journaliers (notamment de la part de nos amis les paysans). L'occupation n'implique en rien l'arrêt des activités de la Manu. Samedi 17 janvier Manifestation unitaire, 3000 personnes, occupation spontanée d'une ligne TGV et pot en fin d'après-midi à la Manu Occupée - première édition de "L'Echo des Luths" (bulletin autonome d'information et de liaison des collectifs) Dimanche 18 janvier Un groupe du CCAS interpelle David Douillet et son opération "Pièces Jaunes" : la charité n'est pas une solution Lundi 19 janvier Dépôt de dossiers d'aide d'urgence à la préfecture. Action pique-nique à Monoprix en fin d'après midi Mardi 20 janvier Action logement à Nantes Habitat Mercredi 21 janvier Intervention à la Mairie de Couéron pour protester contre l'expulsion de 2 personnes occupant une maison vouée à la démolition. Dans l'après-midi, action "EDF nous doit plus que la lumière", occupation d'une heure et demie et obtention de la direction de ne pas couper les compteurs pendant 8 jours (non respecté) Jeudi 22 janvier En matinée, opération "Le PS ne sent pas bon !" avec dépôt de fumier devant ses locaux Dans l'après-midi occupation de la Bourse de Paris (antenne nantaise) avec la participation de lycéen-ne-s et interpellation de trois copains par les forces de l'ordre, négociation pour leur libération à Waldeck Rousseau et libérations en début de soirée Vendredi 23 janvier Un groupe du CCAS se rend vers 15 h à la sauterie (bouffe et karaoke) organisée par Nantes Habitat, diffuse des tracts et récupère de la bouffe. Occupation du Centre Socio Culturel à Malakoff à 16 h. Cette occupation a pour but de proposer un lieu aux gens de Malakoff afin qu'ils se réunissent et montent à leur tour un collectif autonome. Samedi 24 janvier Manifestation à l'appel du CCAS. Le cercueil du "Plein Emploi" est brûlé devant la préfecture. Occupation symbolique du château de la duchesse Anne. Le collectif de Malakoff se constitue dans le centre socio culturel sous le nom de "Coktail Malakoff". Dimanche 25 janvier Réunion de la coordination de Bretagne des mouvements de chômeurs à Guingamp. Sont présentes les villes de Morlaix, Guingamp, Quimper (excusé pour cause d'expulsion) Brest, St Brieuc, Rennes, Vannes et Nantes. Des actions sur le même thème seront effectuées le même jour sur le plan régional. Lundi 26 janvier Occupation de l'ACCOORD avec le collectif "Coktail Malakoff", rencontre de P. Durand, directeur de l'ACCOORD, évacuation par les CRS. Mardi 27 janvier Manifestation pour les 35 H Il est décidé en A.G. que les 35 H ne sont pas nos revendications propres. Les 35 H s'inscrivent dans une logique économique et financière dont nous ne voulons pas ! De plus, avec cette seule revendication, c'est notre lutte, à nous Précaires, que l'on essaie de casser. Nous voulons un revenu décent pour tous et toutes sans distinction d'âge, de sexe, de nationalité, avec ou sans papiers. Mercredi 28 janvier Thème de la coordination : EDF. Ca tombe plutôt bien, car les promesses du directeur d'EDF (cf 21/01) n'ont pas été respectées. Nous insistons sur notre réelle détermination à ce qu'aucun compteur ne soit coupé, et que ceux qui l'ont été, soient rouverts. Jeudi 29 janvier Occupation ponctuelle de l'ASSEDIC en soutien à deux personnes du collectif qui se sont fait (ir)radiés. L'occasion est donnée aux personnes présentes de venir nous rejoindre en cas de difficulté à régler leur propre dossier (2 personnes, étrangères au collectif, repartent convaincues que "plus on est de fous, plus on a de fric). Le théâtre de l'Opprimé nous propose une soirée sur le thème "femmes, emploi". Vendredi 30 janvier Thème de la coordination : Huissier. Opération "saisie" chez un huissier. Soutien au Gasprom devant la préfecture pour l'abrogation des lois sur les sans papiers. Samedi 31 janvier Soirée péruvienne Dimanche 1er février : Réunion de la coordination autonome de Bretagne. Irruption aux "folles journées de Brahms" : après avoir forcé l'entrée, des tracts sont distribués, une quête est effectuée et nous permet d'obtenir plus de 8 000 F.
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