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Antenne ASSEDIC
archives du 11 février 98
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08 - Nantes
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AG au Breil
Date: 09 Feb 98
From: phcoutant@hol.fr
To: antenneassedic@internatif.org
Bonjour Ci-joint deux documents issus d'une AG dans un quartier populaire de Nantes où des chômeurs/euses en lutte essaient de mettre en oeuvre une action locale. Ces messages sont transmis à leur demande. Philippe C. Nantes le 8 02 98 -------------------------- Assemblée Générale des habitants du Breil Malville Vendredi 6 février 1998 à 20h au centre social (à l'étage) Le mouvement des chômeurs et précaires, relayé par les lycéens et certains secteurs de salariés, continue son combat. Il occupe la Manufacture des Tabacs et un collectif de chômeurs s'est crée à Malakoff. Le gouvernement Jospin, soutenu par la droite, ne veut rien céder aux chômeurs. Rien sur l'augmentation de tous les minima sociaux. Rien sur le revenu pour les moins de 25 ans, ni sur l'ensemble de nos revendications. Un pourboire de 1 Milliard de Francs a été dégagé pour couvrir les cas les plus urgents (une facture de loyer, d'électricité, de téléphone ou quelques centaines de francs pour se nourrir trois ou quatre jours). Et après quoi ? Au Breil, Nantes habitat lance des travaux avec, comme condition, une augmentation des loyers. Aux Dervallières, les habitants se sont opposés fermement à cela, les travaux ont été faits : SANS AUGMENTATION DE LOYERS. Nous serons à la réunion de Nantes Habitat, au centre social le Mercredi 4 Février, pour dire Oui aux travaux et Non à l'augmentation des loyers. Nous sommes aussi opposés au surloyer, dit de « solidarité ». Solidarité avec qui ? Avec les locataires les plus pauvres ou avec Nantes Habitat ? Venez nombreux à notre assemblée Générale du Vendredi 6 Février. Venez vous exprimer librement, exposer vos demandes. Nous avons tout à gagner de la contestation sociale constructive et non pas de la casse ou de la violence, qui amène la répression accrue de notre jeunesse et de leurs parents ! Pour le Comité organisateur de l'Assemblée Générale du Breil Miguel (chômeur) Rue Jules Raimu ----------------------------- COMPTE-RENDU DE LA PREMIERE ASSEMBLEE GENERALE DES HABITANTS DU BREIL MALVILLE, TENUE LE 6 FEVRIER 1998 AU CENTRE SOCIAL DU QUARTIER. Nous étions une trentaine d'habitants du quartier à nous rassembler pour nous exprimer sur notre problème de logement et sur les autres problèmes du quartier. La réunion a été très animée avec des points divers. Tout le monde s'est accordé à dénoncer le mauvais entretien des logements par Nantes-Habitat en dépit des augmentations annuelles des loyers et des charges. Tous les participants refusent l'augmentation de loyer demandée par Nantes-Habitat pour des travaux qui relèvent du simple entretien et de la simple mise aux normes des logements construits depuis plusieurs dizaines d'années et dont le coût de construction est amorti depuis longtemps. Nantes-Habitat nous propose un vote global sur son projet de mise aux normes de l'installation électrique. Nous acceptons la réalisation de ces travaux mais sans augmentation de loyer (11%). Nous exigeons un vote séparé ainsi que la réalisation de travaux complémentaires et nécessaires pour avoir des logements humainement habitables. L'assemblée a décidé de rédiger une lettre ouverte au président du conseil administratif de Nantes-Habitat et d'inviter tous les locataires à la signer. Nous déposerons cette lettre dans chaque boîte aux lettres pour que les locataires puissent en prendre connaissance et y réfléchir. Le lendemain (ou le surlendemain), nous passerons recueillir les signatures. En même temps, nous recueillerons les réponses à une enquête sur l'état intérieur de chaque logement et la situation sociale de ses locataires, nous les invitons, aussi, à signer cette enquête. Si Nantes-Habitat et l'état nous tiennent fichés jusqu'à la moelle, pourquoi un Collectif de Défense des Locataires ne pourrait pas avoir des informations générales sur leur situation sociale pour mieux affiner notre lutte ? (Les feuilles d'enquête seront déposées dans les boîtes en même temps que le texte de la lettre ouverte). De plus, l'Assemblée a décidé de demander à Nantes-Habitat d'embaucher des chômeurs du quartier de Breil-Malville pour la réalisation de ces travaux ainsi que cela s'est effectué aux Dervallières et au Pin Sec. Nous serons vigilants pour que les installations ne soient plus un danger pour la sécurité des enfants. Nous poserons le problème des charges locatives trop élevées pour les services que nous recevons. Nous exigeons la transparence du budget qui doit être communiqué et expliqué aux habitants. Après la signature, le collectif des habitants se réunira dans une nouvelle assemblée générale pour décider la forme de la communication de la lettre (dépôt en délégation nombreuses afin de peser sur le conseil d'administration de Nantes-Habitat ?). Au cours de cette Assemblée nous pourrons débattre des problèmes de société (chômage, précarité, bas salaires, pensions de retraites insuffisantes, la détresse de la jeunesse) et aller plus loin que le problème immédiat avec Nantes-Habitat. Solidairement vôtre. Le Breil, le 9 février 1998. Le Collectif de Défense des Locataires du Breil-Malville. Contact : 5, rue Jules Raimu 44100 Nantes
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