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Antenne ASSEDIC
archives du 09 février 98
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61 - Caen
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Caen Une journée aux ASSEDIC
Date: 7/1/98
From: CNT-AIT Caen
To:
Caen Une journée aux ASSEDIC 

 Sept janvier 1998, journée  d'action des chômeurs. Nous sommes une
centaine devant le siège des ASSEDIC: La C.G.T. qui plastronne avec son
camion. quelques CFDT et ce qui reste d'A.C.! Beaucoup de présents sont
des salariés. majoritairement des élus syndicaux présents grâce aux
heures syndicales. Peu de chômeurs si ce n'est un bon nombre du Syndicat
des chômeurs C.N.T-A.I.T.

	Rideau fermé. délégation C.G.T. à l'intérieur, la ''négociation"
piétine et dehors. ça commence à s'énerver. C est clair la majorité des
présents ne veut pas accepter. C.G.T. & A.C.! n'ont pas les forces
nécessaires. Il leur faudrait l'appui d'autres chômeurs (ceux de la
C.N.T. ! ) ce qui changerait la donnée: perte du leader-ship de la
C.G.T.. mise en avant de la C.N.T. Inacceptable pour un cadre de la
C.G.T.-P.C. qui nous traite de casseurs et provos. Un chômeur appelle
alors à occuper le P.S., glaçant d'effroi les '"gauches plurielles"
présentes ... bien qu'hypocritement une partie d'entre eux aimerait bien
que la C.N.T. s' en charge. histoire d'être solidaires des alliances
électorales tout en escomptant quelques dividendes sur le dos du P.S. De
nouveau? un adhérent de la C.N.T. critique le fait que, présentement,
les permanents syndicaux décident pour les chômeurs. Le compagnon se
fait traiter de casseur, de fouteur de feu aux banlieues, de fasciste
encarté F.N. L'énergumène, veut même frapper le compagnon. Il bouscule
un chômeur qui réagit en lui mettant une baffe; ça le calme un peu.

	Une militante d'A.C.!, sentant la main-mise de la C.G.T, propose de ne
pas attendre le retour de la délégation et d'aller manifester à la DDTE.
Le groupe se divise et fond rapidement. Le camion de la C.G.T. amène une
cinquantaine de présents pour une ballade en ville suivi benoîtement par
quelques C.F.D.T. et les 4/5èmes du groupe sous la banderole A.C.! Nous
sommes tous d'accord pour refuser d'occuper le C.C.A.S. (c'est-à-dire le
bureau des aides sociales de la ville de Caen). ce qui déplacerait
l'enjeu des ASSEDIC, (dont certains aimeraient faire oublier la gestion
paritaire par les patrons et les syndicats) sur la ville de Caen faisant
le jeu des politiciens contre le maire. Notre objectif n'est pas de
cette nature. Beaucoup comprennent que la C.G.T. ne veut étendre le
mouvement que pour le contrôler avec la bénédiction du pouvoir.

	Nous prenons alors la décision de créer un collectif de lutte des
chômeurs, capable d'être large, auto-organisé, porteur d'autre
revendications. et décidons dans la foulée d'occuper une ASSEDIC. Ce qui
est fait le X janvier à 15 heures après neutralisation des vigiles. Le
directeur de l'antenne ASSEDIC prend en otage les usagers qui
attendaient leur argent en fermant les guichets. Les usagers commencent
à protester, couvrant

la voix du directeur. Nous prenons à témoins les personnes présentes que
les salariés de l agence ne sont ni menacés ni molestés, qu'aucune casse
n'a lieu. Nous occupons en laissant les guichets et bureaux libres pour
ne pas pénaliser les usagers. Nous constatons aussi que le directeur.
membre de la C G.T..se livre à des provocations et pratique les
techniques patronales de division et d'opposition des chômeurs et cela
quand, ailleurs. la C.G.T. occupe des antennes.

Arrive FR3 qui veut filmer pour le journal. Nous donnons un communiqué
appelant à la mobilisation. Des contacts sont pris. Nous sommes à 18
heures une cinquantaine. Dès lors, le rapport de force est intéressant.
Dans de nombreuses villes, des occupations sont faites par 10 ou 20
personnes. A Caen, la C.G.T.-A.C.! et tout le reste ne sont pas plus de
20 à occuper le CCAS. Des copains et copines continuent d'arriver. La
C.N.T., qui a conservé des forces. popularise l'action. . Finalement. la
police viendra nous faire évacuer au même moment qu'à Rennes et dans
d'autres villes de la région mais l'occupation faite par la C.G.T. n'est
pas virée Il est vrai que celleci ne menace pas la cohésion du
gouvernement. Constat à Caen: un pôle chômeurs existe, peutêtre capable
de faire échapper une lutte de chômeurs à la C.G.T.
Si A.C.! et quelques autres nous avaient rejoints nous aurions
localement pu soutenir une occupation plus importante. Que chacun prenne
ses responsabilités. Le Comité va continuer à agir.
Donc, affaire à suivre.

Des militants  CNT-AIT  de Caen
Source "Le combat Syndicaliste" Bimestriel de la CNT-AIT, N°49,
Janvier-Fevrier 1998
Bureau Confédéral CNT : BP 2010 14019 Caen cedex 6

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