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Antenne ASSEDIC
archives du 09 février 98
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58 - Caen
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Le chômage est une arme
Date:
From: CNT-AIT Caen
To: 
Le chômage est une arme 

Les partis politiques, les syndicats et même les patrons, bref, tous
ceux qui nous dirigent ou qui voudraient nous diriger, dénoncent et
déplorent le chômage. 
     Il est donc nécessaire, pour les maîtres de ce monde, d'affirmer
qu'il faut faire baisser le nombre de chômeurs. Pour ce Faire, ils ont
recours à plusieurs magouilles: on bidouille les chiffres, on invente
des stages bidons, on radie abusivement les chômeurs, etc.... Mais un
faible pourcentage de chômeurs ne veut rien dire. Aux U.S.A., il y a
environ 5 % de chômeurs mais les pauvres s'y comptent par millions. 
     Une bonne partie de ceux qui pleurent sur l'existence du chômage
n'ont qu'un seul mot d'ordre d la bouche: créer des emplois. Mais quels
emplois ? Travailler, d'accord, mais pour quoi faire et à quelles
conditions ? 
Tous ces beaux parleurs, ces soi-disant responsables qui prétendent nous
représenter, ne posent pas les vrais problèmes. Pourquoi ? Parce que ce
sont eux qui profitent de la situation et qui causent misère et
exclusion. 
 S'attaquer réellement aux origines du chômage, c'est remettre en cause
le système capitaliste, c'est remettre en cause leur pouvoir. 

Que tu bosses ou que tu ne bosses pas, tu crèves quand même !

     Au lieu de réclamer la garantie de l'emploi (donc de l'exploitation
économique des êtres humains !) ,exigeons la garantie d'un revenu social
équivalent au moins au S.M.I.C.. Alors, les patrons et 1' Etat ne
pourront plus nous faire du chantage d l'emploi, le chômage ne sera plus
une arme pour dissuader les gens de se révolter. 
     Si un travailleur ne travaille plus, c'est que son travai! n'est
plus nécessaire car la machine le fait à sa place. Mais cette machine
n'achète pas les choses indispensables à la vie du travailleur
(logement, nourriture, vêtements...). Or, le travailleur licencié ne
peut pas se passer de ces choses indispensables. 
     Il faut que le progrès profite à tout le monde, partout sur la
planète. Un tas de boulots ne sert à rien sinon d empêcher les gens de
se révolter tout en faisant gagner un maximum de pognon à ceux qui nous
exploitent. 
     Quant à ceux qui accomplissent des tâches vraiment utiles à la
société, qu'on diminue leur temps de travail et qu'on partage avec eux
ce travail. Ainsi, nous travaillerons tous, moins et produirons des
choses socialement utiles ! 
     Il ne s'agit pas de développer l'assistanat ou de faire de la
charité. Les revendications que nous avançons sont indissociables. La
réduction du temps de travail, la garantie d'un revenu social doivent
être synonymes de répartition galitaire du travail et des richesses.
Seule une lutte radicale contre l'exploitation et contre toute forme de
hiérarchie et de domination pourra satisfaire nos exigences. 
     Pour en arriver là, il faut passer à l'action partout où c'est
possible. Dans nos quartiers, sur nos lieux de travail, d'étude ou de
galère, organisons-nous sans chefs et sans intermédiaires. 
                Travaillcurs, chômeurs, étudiants, unissons-nous 
   C.N.T.                                                            
A.I.T
   Conédération Nationale du Travail, section  française de
l'Association Internationale des Travailleurs.

   Contact: C.N.T./A.I.T.
   table de presse le mercredi midi en fac. de lettres.        
   presence sur le marché du clos Saint-Marc le dimanche ( I I h à 1 2h)
.
   *pour recevoir gratuitement et sans engagement des exemplaires de
notre presse. écrire à
   Le Combat Syndicaliste-li. B.P. 2010 -14089 Caen cedex 6
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