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3/02 Toulouse chomage
Date: 03 Feb 1998
From: d2b@hol.fr
To: conflits_l@tao.ca
Des nouvelles du mouvement des chômeurs et des précaires toulousain Mardi 3 Février 98 Après quelques jours d'absence, pour cause de trop de trucs à faire, revoici les news. Vendredi 30 AG de 50 personnes dans l'ANPE dewoitine. Décision est prise de mener une mobilisation "hors urgence", en se donnant une semaine. Nous appellons donc à ue manifestation tous et toutes ensemble, Samedi 7 Février à 15h Pl du Cap. Jeudi, nous ferons une occupation (RV 15h Esquirol), histoire de faire monter la sauce, et surtout montrer que le mouvement continue, car ici, comme ailleurs, la chappe de plomb médiatique est tombée sur le mouvement. Nous étions aussi présents en nombre et en cortège samedi à la manif pour les Sans Papiers (beaucoup de chômeurs). Nous avons décidé aussi de continuer le travail de terrain sur les quartiers, anpe, en rencontrant les gens, en discutant. Ce que nous faisons cette semaine, tout en préparant la mobilisation de samedi. Période aussi de structuration du mouvement (commissions...), nous appelons à une Coordination régionale Dimanche à Toulouse, à laquelle nous invitons sans exclusivité, tous ceux qui sont d'accord avec nos revendications (AG, assoces de chomeurs, groupes AC, CGT privés d'emploi...), en vue de mener des actions communes au niveau régional et de préparer la manifestation nationale du 7 Mars, à laquelle nou pensons participer, en prenant des trains. Lundi 2, re AG à l'ANPE Bellefontaine, travail en commissions. Ce matin Mardi 3 Février, nous sommes allées porter notre solidarité aux lycéèns et profs et précaires de l'Education Nationale, avec comme axe revendicatif le refus des CES, emplois jeunes, MA etc...) et avons participé à la manif. Une fois de plus, les chômeurs étaient présents de manière conséquente. Cette semaine,nous continuons la bataille pour la prime et l'arrêt des coupures (voir mes news du 29/01 sur la liste antenneassedic), mais la division qui règne (refus de la CGT de faire des actions avec l'assemblée Générale) ne facilite pas la tache. espérons que l'unité se fera cette semaine sur l'action. Ci joint le nouveau tract que nous avons sorti Bon courage à tous et à toutes Contactons nous de la base à la base La lutte continue !!!! Au niveau régional contactez nous rapidos si vous voulez venir à la Coordination. Ps : si vous avez des contacts, faites passer, viiiiiiiite ! Yann, de l'Assemblée Générale des Chômeurs et Précaires de Toulouse APPEL A LA MOBILISATION GENERALE CONTRE LE CHOMAGE ET LA PRECARITE Depuis plus de 7 semaines maintenant, dans toute la France, Nous, chômeurs et précaires se sommes fait entendre. Nous avons montré que nous étions une force, capable de peser. Nous avons brisé l1isolemet et les divisions dans lesquelles nous étions enfermés, nous avons manifesté, occupé, discuté, rencontré les gens, nous avons recrée des liens de solidarité qui n1existaient pas. Nous prenons la paôle publiquement pour exiger que soient enfin apporté DES réponse aux " problèmes " qui sont les nôtres : exclusion, chômage, précarité. Avec ou sans travail, il nous faut vivre ! A travers notre mouvement et nos revendications, nous avons gueulé haut et fort notre refus de la misère et de la charité, de l1assistanat qui nous humilie. Tout en se battant pour avoir des droits, ici et maintenant, pour ne plus être victimes des coupures EDF, des expulsions, des dénonciations à la CAF, des radiations aux ASSEDIC... nous avons secoué la société pour lui dire que maintenant, ça devait changer, ça ne pouvait plus durer comme ça. C1est pourquoi nous continuons le combat pour nos revendications, soutenues par la majorité de la population, qui est aujourd1hui touchée par la chômage et la précarité (familles, smicards et bas salaires, jeunes de - de 25 ans, retraité-e...). Nous demandons : Une prime d'urgence de 5 000 F pour toutes et tous sans cas par cas, Le relèvement de tous les minima sociaux de 1 500 F, Un revenu décent pour toutes et toutes y compris les moins de 25 ans La non dégressivité des droits et la remise à plat du système d1assurance chômage La réduction massive du temps de travail au service de la création massive d1emplois et du mieux être de tous et toutes, donc sans précarité, sans annualisation, ni perte de salaire Le droit à intervenir et à être représentés partout où se décide notre sort Qui sème la misère récolte la colère Le Premier Ministre et son gouvernement n'ont toujours répondu à aucune de nos attentes. Ils ont débloqués quelques faibles moyens, sans commune mesure avec l'ampleur des besoins des près de 10 millions de personnes concernées, en nous expliquant toutes les» bonnes raisons» (le réalisme économique) pour lesquelles ils ne pouvaient satisfaire à nos exigences. Il n1est pas possible de continuer comme avant, en donnant quelques miettes, nous ne pouvons nous en satisfaire. Les parents sont licenciés, les enfants sacrifiés, la jeunesse est sans avenir et des générations entières n1ont connu que chômage et précarité. L1accès aux soins, au logement, à la culture, à l1éducation, à la formation ne sont pas garantis à tous. Les riches de plus en plus riches, les pauvres de plus en plus pauvres... Nous sommes conscients, en nous adressant aux responsables politiques, qu'une grande part de la réponse à nos questions est concentrée dans les mains des financiers. Il est intolérable que nous continuions à faire les frais d'un monde où la bourse monte avec les chiffres du chômage et de la misère, et où la mondialisation de l'économie ne profite qu'aux marchés financiers, où les richesses sont concentrées de manière scabndaleuse dazns les mains de quelsues uns, alors que l'immenses majorité de la population plonge dans la misère. Nous ne pouvons nous satisfaire des 35h, telles qu1envisagées par le gouvernement, qui ne réglerait rien, sinon augmenter la précarité.Nous sommes en fin de patience, quand les coupures EDF, les saisies et les expulsions continuent, quand des séropositifs vivent avec 2200F mois, qu1on a moins de 25 ans et qu1on 0 F de revenu, quand on subit quotidiennement les galère du RMI, desAssedic ou de l1intérim, qu1on est à la rue.. On a nous privé de tout, sauf de la possibilité de lutter Tous et toutes ensemble, continuons l1action ! Toutes les familles sont touchées par le chômage, avec ou sans travail, avec ou sans papiers, avec ou sans logement, sans santé... c1est dans l1unité de tous ceux et celles touchées par le chômage et la précarité, que nous pourrons nous en sortir. Ensemble, nous demandons que d1urgence soit prises en comptes nos revendications.Nous avons pris en main démocratiquement notre lutte et à travers elle, notre avenir. Nous nous organisons en Corrdination régionale, et ferons une manifestation nationale à Paris le 7 Mars 97. En Allemagne, Belgique, Italie...suivant l1exemple français, les chômeurs se prennent en main. D1ici là nous appellons à la mobilisation générale de toute la population, ainsi que des associations, syndicats, organisations, pour préparer des initiatives contre le chômage et la précarité (actions, manifestations, grèves, débats rencontres, concerts...), sur la base des revendications des chômeurs et des précaires, dans les quartiers, les entreprises, les ANPE, les lycées et les facs. ASSEMBLEE GENERALE DES CHOMEURS ET PRECAIRES EN LUTTE Permanences téléphoniques de 9h à 17h :05 61 50 41 72 - De 12 à14h : 05 61 53 36 95 ASSEMBLEE GENERALE DES CHOMEURS-EUSES ET PRECAIRES EN LUTTE MONTRONS NOTRE FORCE Nous nous sommes battus : Ces dernières semaines, les Assemblées Générales de Chômeurs et Précaires en lutte, et les associations, ont multiplié quotidiennement les actions : occupation de l'AFPA (droit à la formation) de l'EDF >(arrêt des coupures) occupation de la CAF et interpellation de ses dirigeants nationaux et départementaux présents (annulation des dettes, arrêt de la délation des allocataires), intervention au Conseil Général, rassemblements à la Préfecture, occupation du CCAS d1Empalot., de l1Union Régionale Patronale, du Salon de l1Investissement, interpellations de Mme Join-Lambert, manifestations de rue... A chaque fois, nous avons demandé ce qu'ils comptaient donner aux chômeurs dans le cadre de la prime d'urgence et avons porté nos exigences du droit à une vie décente et digne. POUR LA PRIME D1URGENCE : Nous avons obtenu : - 21 M.F. débloqué parle gouvernement (dans le cadre du Milliard) - 3 M.F. débloqué par le Conseil Général - 1.7 M.F. débloqué par la CAF SOIT POUR LE DEPARTEMENT UN TOTAL DE 25.7MF POUR L1ANNEE ! C'1EST TOTALEMENT INSUFFISANT. On a voulu nous diviser en imposant un formulaire contraignant, renvoyant sur son Assistante Sociale, perdurant la charité, ce que ces dernières chargées du Fonds Social d1Urgence elles-mêmes refusent en nous soutenant. En remplissant les formulaires uniques simplifiés et en les déposant collectivement, nous refusons le cas par cas. Nous (chômeurs, précaires, et toutes personnes en difficulté), exigeons une prime d1urgence de 5000F pour tous et toutes. Nous continuons à centraliser les formulaires uniques et à les déposer collectivement. Le gouvernement, les collectivités locales (Mairie, Conseil Régional, Général...)et organismes (Assedic) doivent mettre la main au panier. Ce fric est à nous, prenons le ! POUR L1ARRET DES COUPURES Après 2 occupations d1EDF, la direction régionale a promis l'arrêt des coupures d1énergies pour les personnes en situation précaire, au cas par cas, en lien avec les services sociaux (FSE Fond Secours Energie). La direction a refusé de nous rencontrer, mais elle a rencontré les autres associations AC et CGT. Elle avait déjà promis tout cela après une première occupation (le 13/01), elle est revenu sur sa parôle, nous avons du y revenir à 100. Aujourd1hui, rien ne nous garanti qu1elle tiendra parôle. Il reste encore à rebrancher les gens coupé, à refuser le cas par cas et à obtenir des engagements écrits. Ce mouvement nous a appris à nous méfier de leurs parôles. POUR L1ANNULATION DES DETTES, l1arrêt des saisies A la CAF et ailleurs, nous avons demandé l1annulation des dettes des chômeurs et des précaires. Source d1étranglement quotidien, elles nous maintiennent, même quand on bosse (saisies sur salaire...), dans un système pervers. Les huissiers et leurs saisies viennent racketer le peu qu1il reste. Ce n1est plus possible que çà continue comme çà ! Tous ensemble, il est possible de gagner des droits quotidiens. Dans certains départements, le mouvement des chômeurs et précaires a fait arrêter les saisies, ont imposé un moratoire du Trésor Public sur les dettes des chômeurs, ont gagné l1arrêt des coupures. Nous aussi prenons nous en main. Organisons nous contre les saisies, les expulsions, les coupures EDF, tout ce qui fait notre quotidien.
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