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au sujet de l'occupation, le mardi 27/01, de la Préfecture de Foix
Date: 1/02/98
From: shadow@mose.com
To: acratik@club-internet.fr
Ariège le 1/02/98: au sujet de l'occupation, le mardi 27/01, de la Préfecture de Foix (09 000) par 22 chômeurs, précaires, Rmistes... Cette action a été totalement éludée par les médias ( Dé^êche du Midi, FR3, les orgas et syndicats CGT...) et surtout par le préfet qui a préféré " avoir accepté de recevoir une délégation..." Donc ce mardi 27 janvier avait lieu, entre autres, à Foix, d'un côté une journée d'action de la CGT au sujet des 35 h et de l'autre une des chômeurs... Le Collectif des chôùeurs, précaires...de Foix regroupe de fait des gens d'AC, du Comité chômeurs de la CGT et des indépendants (dont je fais partie). Il est vrai que localement AC est à la pointe du combat et reste ouverte à toutes les sensibilités. Ainsi le Collectif Foix appellait à un rassemblement à 14 h à Foix pour une journée d'information et d'action,sans objectif très précis. Environ, vers 14 h 30, nous nous retrouvons à une cinquantaine de personnes pour d'abord distribuer un tract sur la voie publique e, formant un barrage sur les allées de Villote au centre ville. Cette action créa vite une gène pour la circulation et des incidents eurent lieu, entrainant l'intervention de la police. Il fallut trouver vite une alternative à cette action pour éviter la division entre nous et la démobilisation. Nous décidames, discretement de trouver un autre objectif, d'aller occuper la préfecture plus prôche. Tandis qu'un groupe continuait à attirer l'attention des flics sur place, un autre partait, par des chemins détournés vers la Préfecture. Vers 14 h 45 nous arrivons à celle-ci et nous profitons de l'ouverture fortuite du portail pour entrer en force. Finalement 22 personnes s'engouffrèrent dedans et occuper une salle pour ensuite exiger d'être reçu par le Préfet. A partir de là eurent lieu des pourpalers entre nous et un fonctionnaire de la préfecture, épaulé par des flics en civils. Au début ils exigèrent notre départ volontaire sinon l'évacuation de force, devant notre obstination ils acceptérent qu'une délégation soit reçu par le Préfet en contrepartie de l'arrêt de l'occupation. Nouveau refus de notre part, finalement le Préfet accepta de fait l'occupation et de recevoir une délégation (16 h) . Entre temps une délégation de la CGT était reçue ( pour les 35 h) et fut étonné de nous voir là. La CGT avait prévue un rassemblement à 17 h 30 devant la CCI, pour appuyée la loi des 35 h du gouvernement, mais rien pour la lutte des chômeurs et précaires. Le Préfet nous fit attendre jusqu'à 17 h 30 avant de recevoir notre délégation, à ce moment une partie des occupants alla rejoindre la manif de la CGT pour expliquer notre action et revenir en force nous soutenir. La CGT préféra écourter le rassemblement pour éviter toute liaision ( et dénonça implicitement cette action) et appella vite à la dispersion (vers 18 h 15). Une petite partie des manifestants, trente personnes, alla à la Préfecture soutenir la délégation des chômeurs, qui sortit vers 19 h . De fait le Préfet ne pouvait pas s'engager sur grand chose, sinon des promesses pour calmer le jeu. Pour ne pas perdre la face il préféra faire dire qu'il avait accepter de son propre grè d'accepter une délégation de chômeurs. Il est vrai aussi que cette délégation était assez naïve pour croire à la fonction du Préfet (représentant de l'Etat), celui-ci ne fait qu'appliquer (bien ou mal) les décisions du gouvernement. Il est clair entre autre que le gouvernement n'est pas prêt à répondre clairement et rapidement aux revendications des chômeurs, précaires et cherche à nous diviser avec son soi disant fond social d'urgence ( chacun pous soi !). En attendant le lendemain des élections prochaines ( 22 mars) il va essayer de nous avoir à l'usure. Il ne faut pas se faire trop d'illusion sur de vagues promesses, ni sur le projet de loi sur les 35 h comme solution miracle au chômage. Pour faire passer cette loi le gouvernement utilise, contre le patronat, la menace de l'action des chômeurs et ses derniers, souvent bien naïfs, viennent à son secours en réduisant leurs revendications au simple " droit à l'emploi pour tous". Pour que le mouvement des chômeurs, précaires, Rmistes...continue, de façon autonome, il nous faut réfléchir ensemble de façon constructive, sans aucune concession et repartir sur des bases communes claires et unitaires. Il nous faut aussi réussir la liaision avec les revendications positives des travailleurs, contre la précarité, la flexibilité, les bas salaires, les conditions de travail... Notre mouvement ne doit pas viser à aménager la misère sociale produite par le capitalisme mais bien à la supprimer en supprimant les causes: le capitalisme et l'Etat!" Un Rmiste en colère Hector Malot alias H.M.le 1/02/98.
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