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Antenne ASSEDIC
archives du 23 janvier 98
TRACTS, CONTRIBUTIONS, TEXTES
60 - Et Après
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Attention à la loi contre l'exclusion:GROSSE arnaque! parce que Merde, j'ai les nerfs!
Date: 21/1/98
Source: acratik@club-internet.fr
A propos la décla de Jospin est donc une décla de guerre, puisqu'il est
aussi rigide que Juppé.
Avec un don du maniement du langage au service de la perversité des
hommes de pouvoir.
En fait ils ont la trouille du revenu garanti  universel (RBU)pour
toutes et tous (travailleur ou non) et c'est en train de devenir au
coeur du débat de ce mouvement historique.
un RBU, supprimerait toutes les caisses particulières (RMI, AAH etc..)
et les simplifierait de par une caisse unique pour des droits non plus
sur demande, mais automatiques. Autant dire qu'il y a des strapontins de
gestionnaires de ces misérables caisses qui gicleraient (blondel et
notat avec)
Leur plein emploi consistera à faire faire a des gens sélectionnés
(comme les emplois-jeunes actuel ou l'offre est nettement inférieure à
la demande), des boulots inutiles. On a déjà connu cela autrefois :des
chantiers ou les gens creusaient et rebouchaient des trous, mais ils
travaillaient que diable!
La vieille mentalité "tu travaillera à la sueur de ton front" imprègne
bien nos puritains socialos!
Laîcs les socialos, mon cul!
Jospin dit que cela ne serait pas juste que le travailleur smicard gagne
autant que l'allocataire, mais il faudrait que ce soit pour tout le
monde travailleur ou non, riche ou pauvre, une addition, mais une
impossibilité pour quiconque dégringole de le faire trop bas, du moins
endeça de la satisfaction de ses besoins fondamentaux.
C'est matériellement possible.
Travailler pour travailler ne rime à rien, si on peut produire la même
chose en 1 heure qu'autrefois en 50 heures, pourquoi devraient-t-on
encore travailler 50 heures?
Si l'on peut produire de la qualité et de l'inusable, pourquoi
devrait-t-on travailler pour produire du programmé fragile ?

Seulement, il faudrait faire marcher la planche à billet et bloquer la
hausse des prix, mais avec maastricht c'est bloqué (l'euro) (ce qui pose
la question de l'extension du mouvement au reste de l'europe tout en
intégrant la solidarité internationale car il n'est pas question de
vivre de notre RBU sur le dos du tiers monde) et en même temps taxer la
spéculation afin de réinjecter l'oseille dans le circuit. (taxer aussi
l'automatisation!)
Ce qu'on veut c'est des jetons pour continuer à jouer!
Mais cela leur fout la trouille car la concurrence féroce qui se joue
sur le marché mondial, s'appuie justement sur la misère et le chantage
au chômage. Ainsi si seule la france se dotait de cela, à moins qu'elle
délocalise tout vers ailleurs, elle ne tiendrait pas le coup dans
l'économie. En ce sens les capitalistes étrangers se froteraient les
mains d'une telle mesure française? Mais ils ont aussi la trouille, car
le mouvement français réveille l'espoir de tous les pauvres qui hors
frontières nous regardent! D'ici à ce qu'ils ne rentrent pas à plus ou
moins long terme dans la danse...
En fait nous sommes dans un pays ou il est grand temps de poser cette
grande question universelle du partage des richesses et urgement avant
que ca ne soit plus possible... par apauvrissement total.
Pourtant dans un premier temps la levée des vexations sociales, le
relèvement satisfaisant des minimas sociaux (avant même de mettre le
RBU) donnerai un coup de pouce à l'économie de la petite consommation.
Mais les maitres du monde économique et politique et leurs relais
hiérarchiques ont peur des conséquences à long et moyen terme, c'est à
dire de ne plus avoir prise sur leurs esclaves et d'être obligé de
renoncer à leurs projets de développement fou et anti-écologique.
Ils se verraient ainsi dévalués et leurs monnaies avec.
Parallèlement, puisque l'être humain est un actif, dans sa constitution
même se développeraient des activités libres et créatrices de richesses
sociales et d'innovation qui se situeraient hors marché, peut être même
dotées de monnaies fondantes (non capitalisable) style sel et cie..
Politiciens, technocrates, gestionnaires, capitalistes sont tous
étroitement intriqués et c'est pour cela que rien ne bouge. Sauf qu'ils
ont des budgets pour payer de plus en plus pour le contrôle social.
Méfions nous du plan jospin et de sa loi sur l'exclusion, qui risque de
se calquer sur celle de Tony Blair en instaurabnt un statut figé de
flexible et de précaire corvéable à merci sous peines de voir ses très
maigres allocs supprimées. Ils appeleraient cela le plein emploi et ceux
qui seraient pas content, n'auraient plus qu'à crever...
Comment ne pas comprendre les attaques contre le droit à la santé pour
tous, comme étant une attaque menée contre les populations dont le
système n'a plus besoin et qui iront grossissantes si rien ne bouge.
Quand c'était le plein emploi, même si le medecin soignait l'humain, le
système lui,  permettait seulement le soin du travailleur à réparer et à
réinjecter dans la machine économique. Mais presque tout le monde
travaillait...
N'oublions pas que le retour à un certain esclavage est à l'ordre du
jour par le passage du salariat au post-salariat univers où tout est
basé sur l'offre et la demande (l'humain devenu totalement clone et
marchandise) même les rapports sociaux. 
Le mouvement actuel ne fait que poser les conditions de la justice et de
l'ethique et poser le passage de l'offre/demande vers les
besoins/capacités et pour cela il faut un grand désir de vie et un vrai
refus de la mort.
Et après tout c'est notre part à tous de l'heritage du patrimoine de la
planète du passé construit par nos ancetres travailleurs, paysans,
exploités, esclaves, rançonnés, spoliés, assassinés, envoyés à la guerre
etc.. C'est cela la filiation et réclamons notre du, maintenant.
De ce mouvement actuel qui peut redevancer la montée de la barbarie et
du fascisme, tous ont a  y gagner, même les classes moyennes, mêmes les
bourges, car sinon le monde dans lequel habiteront leurs enfants sera
infernal. (et il l'est déjà pour beaucoup!)
Imaginez, la france de 1998, sans mouvement des chômeurs, sans
associations, sans syndicats de luttes, sans groupes et réseaux
libertaires, sans act-up, sans le Circ, sans ASUD, sans tous ces
mouvement qui portent en eux l'emergence d'une conscience collective de
vie et qui se sont développés ces 10 dernières années.
Imaginez cela, ce serait déjà la barbarie fascisante, celle des couvres
feu, celles ou les gens crèvent dans la rue, celle des assassinats, des
rackets de l'insécurité (et la liberté et le bien être sont la première
des sécurité), de la mort, de la persécution etc   Mais à la puissance
100!
Personne exceptés les barbares qui nous dominent, les pervers et ceux
qui jouissent dans la destruction de l'autre, n'y a interêt, c'est
pourquoi les enjeux posés par le mouvement des chômeurs portent en 
eux-même  l'espoir de toute l'humanité.
 
Acratik


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