---

Pour AC!, "on est loin du compte"
Date: 21janvier1998
Source: http://www.yahoo.fr/actualite/980121/politique/885422460-0000009591.html

 Pour AC!, "on est loin du compte"

PARIS, 21 janvier, Reuters - Christophe Aguiton, porte-parole d'Agir
contre le chômage (AC!), a déclaré mercredi soir qu'"on est loin du
compte" après l'intervention de Lionel Jospin, qui a exclu un relèvement
immédiat des minima sociaux tout en annonçant qu'ils seraient désormais
indexés sur l'inflation. 
"Le Premier ministre veut montrer, par le ton employé, qu'il prend en
compte ce qui se passe dans le mouvement des chômeurs mais, sur le fond,
ce qui a été annoncé représente très peu de choses", a déclaré le
militant anti-chômage sur France Info. 
Il n'a noté qu'"une mesure concrète", "le rattrapage de l'allocation
spécifique de solidarité par rapport au coût de la vie". "Mais ce
rattrapage ne se fera que sur quelques pour cent et est donc très, très
loin des revendications du mouvement", a-t-il dit.

"L'ASS ne représente que 500.000 personnes, il reste un million de
Rmistes pour qui rien n'a été annoncé et les dizaines ou centaines de milliers
de jeunes qui ne bénéficient de rien. Donc on est loin du compte dans les
propositions du Premier ministre", a-t-il poursuivi.

Christophe Aguiton a jugé que le rattrapage de l'ASS devrait représenter
"entre 4 à 6%, ce qui fait une somme de 100 à 120 francs par mois".

Le porte-parole d'AC! a réclamé l'ouverture de discussions "au niveau
gouvernemental".

"Quand, dans une entreprise, les salariés ont des revendications
salariales et que le patron ne propose rien ou des sommes très
lointaines, à un moment donné, les interlocuteurs se mettent autour
d'une table et discutent de ce qu'il est possible de donner, c'est cela
que nous attendions du gouvernement et c'est cela que nous continuons à
lui demander", a-t-il dit.

Il a conseillé au Premier ministre de ne pas compter sur un
essoufflement du mouvement des chômeurs, qui dure depuis cinq semaines.

"Tous les paris sont possibles mais, vu les difficultés de la vie de
millions de nos concitoyens, il est certain que le problème ne
s'arrêtera pas là. Un mouvement peut fléchir un jour et rebondir plus
tard. Ne croyons pas que les choses en resteront là (...) Le terrain
sera là pour des mobilisations", a-t-il déclaré.

REUTERS

---