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Antenne ASSEDIC
19 janvier 98
CHRONIQUE DE L'OCCUPATION DE L'ANTENNE ASSEDIC INTERNET
35 - Ya Basta!
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Un poème de lutte par le barde Esteban,
Date: chomeur occupant de l[base ']Ecole Normale Supérieure.
Source: -
mde.paris12@altern.org


YA BASTA!


          Nuestra espéranca,
          Es qué algun dia,
          Cambié nuestra situacion.
          Qué se trate a las mujers,
          Con respecto,
          Justicia
          Y démocracia.
          ¿Marcos es malicon?
          ¡Si quières, hombre,
          Pero en San Francisco!
          Marco est gay,
          Mais black aussi,
          Black,
          Dans vos fades banlieues tristes
          Où ne domine que le bleu,
          Bleu marine,
          Bleu flic,
          Je hais les requins
          Qui déchiquettent les chairs
          A grands coups de matraques.

          Vive la joie!
          Vive la vie!
          Vive l'amour!
          Je hurle ton nom,
          Liberté!

          Marcos es chicano,
          Chicanos en San Isidro,
          Et nous sommes tous chicanos
          Dans vos banlieues poubelles.
          Ouvrez les yeux,
          Monsieur le président,
          Ces poubelles débordent d'armes,
          D'armes virginales,
          Qui vont vous émasculer.
          Vous avez déclaré la guerre?
          Nous aussi!
          Guerre à l'injustice!
          A l'inégalité!
          A l'insécurité!
          Guerre aux privilèges!
          Et ce ne sont pas vos motos-crottes
          Qui vont vous laver de votre fange
          Et de votre honte.





          Vive la joie!
          Vive la vie!
          Vive l'amour!
          Je hurle ton nom,
          Liberté!

          Marcos es anarquiste en Barcelone,
          Es palestinian en Israël,
          Es hombre de corazon,
          Es hijo de la muerte.
          Tel un indien Maya,
          Dans les favelas de San Cristobal,
          Je suis crucifié
          Par votre aveugle morale jésuite,
          Bien pensante, meurtrière
          Et source d'holocaustes.
          On ne tue pas celui qui hurle,
          Mais le pauvre homme triste,
          Humble et muet,
          Après avoir violé
          Sa femme et sa fille
          Que l'on éventre avec joie.

          ¡Viva alégria!
          ¡Viva vida!
          ¡Viva amor!
          ¡Chile tú numbre
          Libertad!

          Marcos es d'un cartel,
          Del cartel de Neza,
          Del cartel de la vida osblidad.
          Nous crèverons
          Avec le sourire aux lèvres,
          Ce sourire
          Qui est notre seule arme.
          Pareil au juif à Buckenwal,
          Je ploie sous le poids de mes larmes.
          Debout les moutons!
          Changez-vous en lions!
          Marcos est conciliateur
          Au ministère de la haine ordinaire.
          Marcos es comuniste osblidad,
          Es artiste que no se puède ablar,
          Un pacifiste adélente
          De los snippers serbios.




          Vive la joie!
          Vive la vie!
          Vive l'amour!
          Je hurle ton nom,
          Liberté!

          Je suis gréviste
          Prisonnier de sa condition,
          L'auteur sans livres ni lecteurs.
          Soy periodiste
          Qué escribe para los otros.
          Soy mujer en el métro
          En la tarde,
          La femme seule agressée,
          Violentée,
          Devant vos yeux repus,
          Indifférents.
          Marcos est l'homme qui pleure
          Devant la vie gâchée
          De la vierge humiliée,
          Laminée,
          Outragée.

          Vive la joie!
          Vive la vie!
          Vive l'amour!
          Je hurle ton nom,
          Liberté!

          Je suis femme au foyer
          Livrée à ton pouvoir sans armes.
          Une femme,
          Avec ses larmes et son amour,
          Une femme,
          Qui reste à la cuisine le soir,
          Pendant que tu vas rêver dans les bars,
          Avant de rentrer me matraquer,
          Tu n'es que...
          Mon CRS favori.
          Plus jamais je ne pourrai rêver!
          Plus jamais je ne pourrai aimer!
          La joyeuse petite fille
          Est morte à l'enfer de sa marelle.





          ¡Viva alégria!
          ¡Viva vida!
          ¡Viva amor!
          ¡Chile tù numbre
          Libertad!

          Soy paysanno sin tierra,
          El obrero sin trabajo.
          Le dissident
          Parmi les adeptes du libre-marché,
          Libre-marché,
          Pour vous messieurs les nantis!
          Pour vous messieurs les yankees!
          Nous!
          Nous ne sommes que du bétail,
          Mais le bétail, un jour,
          Il finira par montrer les dents,
          Il finira par mordre.
          Je suis Zapatiste!
          Dans les montagnes du sud-est du Mexique,
          Mais aussi partout où la liberté est bafouée.
          Je suis Zapatiste!
          Face à l'intégrisme aveugle, intolérant,
          Qui viole et massacre les fleurs
          Qui osent s'exprimer,
          Et bâillonne les enfants
          D'un tchador étouffant.
          Je suis Zapatiste!
          Devant le pape  complice du sida,
          Je n'aime pas la calotte,
          Et préfère porter une capote.

          Vive la joie!
          Vive la vie!
          Vive l'amour!
          Je hurle ton nom,
          Liberté!




          Je suis Zapatiste!
          Face à ta fierté et ton orgueil
          Qui me broient et qui me noient.
          Je suis Zapatiste!
          Face à ton cigare puant
          Que je remplace par un bâton de dynamite.
          Je suis Zapatiste,
          Devant ta banque qui me ruine!
          Devant ton hypermarché qui m'affame!
          Devant tes buildings qui m'écrasent!
          Devant tes ghettos qui m'emprisonnent!
          ¡Soy Zapatiste!
          Como todos los humans
          Qué tienes un poco de corazoñ,
          Como los exploitades,
          Los oprimades,
          Los minoritades.
          Si Marcos est pédé!
          Nous sommes tous pédés!
          Nous!
          Les exclus,
          Les exploités,
          Les opprimés,
          Les blacks,
          Les beurs,
          Los indios,
          Poètes et artistes,
          Doux rêveurs.
          Crevez!
          Avec vos terres de repus,
          De nantis,
          Messieurs les castrateurs,
          Messieurs les lâches et les menteurs,
          Les voleurs,
          Arnaqueurs, boursicoteurs,
          Avec vos chiens de garde en uniformes.
          Nous sommes Marcos!
          Et avec nous,
          Toutes celles
          Et tous ceux qui résistent
          Et qui vous chante la Cucaracha.
          J'appliquerai les devises
          Qui brillent sur vos drapeaux,
          Liberté,
          Egalité,
          Fraternité,
          Auxquelles je rajoute l'amour,
          Car je refuse de mourir
          En détournant les yeux
          Face aux larmes d'un enfant.


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