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Antenne ASSEDIC
19 janvier 98
CHRONIQUE DE L'OCCUPATION DE L'ANTENNE ASSEDIC INTERNET
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Tract d'Alternative Libertaire
Paris, Samedi 17/01/98 Manifestation
E-mail : altliber@mygale.org
Site Web : http://mygale.org/01/altliber
« Ne subissons pas l'exclusion , redistibuons les richesses » La formidable mobilisation des chômeurs(ses)) qui multiplient occupations, rassemblements et manifestations est un véritable pavé dans la mare du consensus politique et social entretenu depuis plus de six mois par la "gauche plurielle" au pouvoir. Elle marque le retour de l'action directe. Sa force, sa radicalité et sa durée constituent un espoir pour l'ensemble des exclu(e)s mais aussi des salarié(e)s sous le couperet des licenciements dans le privé et des restructurations permanentes dans le public. Le gouvernement ne s'y trompe pas en envoyant systématiquement les CRS dans les ASSEDIC occupées... des fois que d'autres veuillent imiter les chômeurs(ses). Un gouvernement qui peut compter sur des alliés sûrs (CNPF, Notat, Blondel...) et qui ne connaît qu'un seul langage: le rapport de force. A ce jour, il n'a laché que des miettes: - un milliard de francs soit 300 FF par chômeur (alors que 25 milliards ont été dilapidé en 1997 dans les réductions d'impôts - il reconnaît les associations de chômeurs(ses) à l'ANPE mais pas à l'UNEDIC; - il ne veut pas entendre parler du réhaussement des minima sociaux; - et encore moins d'un revenu pour les jeunes de 18 à 25 ans qui en sont dépourvu(e)s. Jospin et Aubry n'ont tenu qu'une seule promesse, celle d'envoyer les CRS. Ils comprennent le "drame du chômage", mais préfèrent voir ceux et celles qui le subissent faire la queue devant les Restaurants du c¨ur plutôt que descendre dans la rue. Le gouvernement et ses chiens de gardes veulent l'arrêt du mouvement alors même que ce dernier n'a rien obtenu de significatif. De surcroît ils sont incapables de satisfaire leur revendication d'avoir un revenu décent et de retrouver un travail. Il faut donc continuer, amplifier et élargir sans perdre de temps la mobilisation à l'ensemble des exclu(e)s et des travailleurs(ses). En novembre-décembre 95, certains bureaucrates avaient appelé à "continuer le mouvement sous d'autres formes" là où ils souhaitaient un arrêt des grèves. On a vu le résultat. Nous n'avons rien gagné. Ce sont ces mêmes appels que certains entonnent actuellement. Ils doivent être déconsidérés. Il ne faut pas reproduire deux fois ce même désastre. Il faut rompre avec ces pratiques d'appareil qui ne font que ménager un gouvernement qui ne prend pas de gants pour cogner. Non I I'urgence de l'heure est de: - fédérer les revendications des chômeurs et des salariés (et parmi eux des sans-papiers) à travers une plate-forme nationale de lutte; - développer l'auto-organisation et la coordination de comités de lutte partout ou cela est possible; - construire un véritable front social de l'égalité et de la solidarité avec les associations et les syndicats de lutte; - amplifier les actions d'occupations et organiser dans toutes les entreprises des assemblées générales afin de discuter de l'opportunité d'une grève contre les licenciements et les restructurations et de contre-propositions pour construire une alternative à la flexibilité, l'exploitation et la pression hiérarchique permanente. - organiser rapidement une grande manifestation nationale des chômeurs(ses) et des travailleurs(ses) avec ou sans papiers pour la redistribution des richesses. Il n'y a pas de lutte par procuration ! Chômeurs, travailleurs avec ou sans papiers, nous devons nous retrouver tou(te)s ensemble dans l'action ! Mais l'extension du mouvement nécessite également un contenu clair. - nous pensons qu'il est nécessaire de se battre pour un revenu minimum garanti au moins égal au SMIC qui remplace les allocations de misère actuelles (RMI, allocation de fin de droit); - Nous sommes pour l'abolition du chômage... et de la précarité. Nous luttons pour l'organisation et la titularisation de tous les précaires (CES, CIE, contrats emplois jeunes, auxiliaires, vacataires) dans le secteur public, et pour la requalification des contrats précaires en CDI dans le privé. Nous pensons qu'il faut se battre dans les syndicats pour que ceux-ci proposent de les affilier et organisent partout la lutte pour leur titularisation; - nous combattons le projet de loi (Aubry) libéral sur la réduction du temps de travail (RTT), nous lui opposons la semaine de 32 heures qui peut prendre la forme d'une semaine de quatre jours sans réduction de salaires et avec embauches correspondantes. Nous sommes hostiles à l'annualisation du temps de travail mais nous nous opposons également à une réduction basée sur la journée de travail. La première formule >accroîtra la flexibilité, la seconde fera le jeu de l'Etat et du patronat qui ne créeront pas d'emplois (ou bien peu) et essaieront de compenser la réduction horaire par des gains de productivité comme en 1982 lors du passage de 40 a 39 heures. Dans toutes les entreprises, dans tous les services publics, nous devons comptabiliser les temps de repos dégagés par une réduction hebdomadaire de 32 heures ou semaine de quatre jours, et évaluer à partir de là le nombre d'emplois à créer. Nous nous battons également pour la réduction drastique du nombre des heures supplémentaires, véritable insulte pour les chômeurs(ses). La RTT doit donc être à la fois massive et la plus rapide possible sinon les patrons qui ont le temps pour eux auront tôt fait de récupérer des gains de productivité. - la lutte contre la misère et pour l'emploi est une lutte pour la redistribution des richesses. Il n'y a pas trente-six solutions pour redistribuer les richesses. Cela passe par une refonte de la fiscalité (taxation des revenus financiers) permettant notamment de financer la RTT et des créations d'emplois dans le public plutôt que des cadeaux financiers aux patrons. Mais cela passe aussi et surtout par l'action directe (réquisitions d'emplois, constitution de guichets d'emplois par les syndicats, actions de réappropriations collectives visant les grandes surfaces, réquisitions des logements vides des gros propriétaires publics et privés, actions dans les ASSEDIC, les banques...). Cela exige également une remise en cause de la hiérarchisation des tâches et donc des salaires, des luttes mettant en avant le contrôle de l'outil de production et de la gestion des services publics. Des luttes visant à obtenir la transparence sur les salaires et la répartition de la masse salariale (cf. Iutte actuelle de SUD et de la CGT au journal Libération). - les sans-papiers sont doublement opprimé(e)s, parce qu'ils sont des travailleurs ou des chômeurs et parce qu'ils/elles n'ont pas les mêmes droits que les Français. Nous ne devons pas accepter cette division, mais exiger aussi l'abrogation des lois Pasqua, Debré, Guigou, Chevènement, l'abrogation de la double peine, le droit de vote à toutes les élections et la liberté de circulation. Plus largement, il est temps de construire une alternative politique et sociale au capitalisme qu'il soit représenté par Juppé (l'original) ou par Jospin (la copie). Si nous ne le faisons pas, les fascistes en marche pour la conquête du pouvoir se chargeront d'imposer leurs solutions par la terreur et la construction d'un ordre totalitaire, antisémite et raciste. Libertaire, égalitaire, autogestionnaire, une révolution reste à faire > jJe souhaite recevoir un numéro gratuit de votre journal Je souhaite prendre contact avec des militant(e)s d'Alternative libertaire Je m'abonne au Journal Alternative libertaire (90 F - 10 numéros) Je m'abonne à la revue trimestrielle Débattre (70 F - 4 numéros) Nom : Prénom Tél : Adresse : Chèques à l'ordre d'Agora 2000 Alternative libertaire, BP 177, 75967 Paris cedex 20
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