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Manufacture des Tabacs toujours occupée
Lundi 19/01/98

Nantes

La manifestation de samedi qui a réuni près de 3000 personnes avec des
cortèges CGT, SCALP-NO Pasaran, LDH, CCAS (Comité Chômeurs, Action
Solidaires)... Plusieurs banderolles ont été déroulées sur le parcours
pour rappeler les exigences du mouvement. La manifestation a atteint la
Manufacture des Tabacs toujours occupé par plusieurs dizaines de
chômeurs et de précaires depuis 5 jours. Lieu associatif qui appartient
à la mairie.
Les voies de la Gare de Nantes ont été occupé à la fin de la
manifestation sans incidents.
Il nous faut retrouver un second souffle et repartir de plus belle à
l'attaque, avoir des liens avec l'ensemble des sites occupés , s'écouter
pour avancer tous ensemble pour  obtenir satisfaction sur les
revendications :
- un revenu décent pour toutes et tous (chômeurs, chômeuses, précaires,
temps partiel, etc.)
- rétablissement de l'accès aux fonds sociaux gérés paraitairement au
sein de l'UNEDIC et 3000 F tout de suite comme rattrapage. Qu'on nous
rende le pognon qui nous a été volé par le patronat et l'UNEDIC. -
revalrosation de 1500 F par mois de tous les minima sociaux - accès au
revenu pour les jeunes à partir de 18 ans - retour à un plancher décent
pour les allocations formationr eclassement, à des conditions correctes
pour l'allocation spécifique de solidarité - garuité des transport y
compris SNCF - un moratoire immédiat pour itnerdire les coupures de gaz,
d'eau et d'électricité et l'arrêt des expulsions - une autre répartition
des richesses en faveur du travail socialement utile - la réduction
massive du temps de travail

Il faut aussi ancrer le mouvement dans la durée et s'attabler à un
travail de rencontre dans les ASSEDIC, les ANPE... et de récolte de
dossiers pour renforcer le rapport de force et amener de plus en plus de
chômeurs, de précaires, de jeunes à être solidaires de ce mouvement,
avec les syndicats (notamment la CGT très active dans le mouvement), les
mouvements de chômeurs et de précaires, les collectifs autonomes, les
organisations solidaires du mouvement, chacun avec sa diversité, mais
avec la volonté
d'avancer ensemble. Un autre aspect à développer est un travail dans les
quartiers d'information et de sensibilisation quand on connaît le
pourcentage important de RMIstes, de chômeurs et de précaires qui y
résident. De la liaison sociale dépendra notre capacité à refuser
l'apartheid social et la gestion policière et sécuritaire des cités
"sensibles". Chevénement embraye sur les "dangereux anarchistes" dans le
même temps où le FN parle de "chienlit"... En voilà un beau duo. Le
mouvement des chômeurs et des précaires, la solidarité concrète et
active des salariés - qui est encore trop faible et par procuration -
doit se structurer et développer partout des lieux et des espaces
autonomes et autogérés. Il nous faut créer une, dix, cent Maison des
Ensembles à l'instar de celle de Paris ou des lieux indépendants comme
le Clandé à Toulouse. Squatts, maisons des ensembles,
maisons pour tous, centres sociaux... A nous d'ouvrir des lieux et de
les faire vivre autrement.

SCALP-NO Pasaran Naoned

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