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Les chomeurs mettent fin à leur Mouvement

Marseille, 17 janvier, Reuter - Un petit millier de chômeurs seulement
(700 selon la police, 1.500 à 2.500 selon certains organisateurs) ont
manifesté samedi à Marseille pour ce qui semble marquer la fin d'un
conflit qui a pris naissance dans les Bouches-du-Rhône il y a plus d'un
mois. Sans crier victoire, Charles Hoareau, responsable CGT et leader
emblématique du mouvement depuis son début, a conclu la manifestation en
donnant "rendez-vous pour d'autres luttes", parlant de "victoires" mais
appelant à la "vigilance" quant au versement des allocations promises.
Les mesures gouvernementales ont visiblement appaisé la colère des
chômeurs marseillais, qui étaient encore plusieurs milliers à manifester
il y a quelques jours, et qui ont occupé durant plus d'un mois huit des
17 antennes Assedic des Bouches-du-Rhône. L'engagement vendredi du
préfet de région Jean-Paul Proust à débloquer un minimum de 2.000 francs
pour chaque dossier justifiant une aide d'urgence a semble-t-il été
déterminant. "On s'est battus, on a obtenu quelque chose. Pas tout à
fait ce qu'on attendait, mais il faudra s'en contenter pour l'instant.
On ne peut que rendre hommage à la prise de conscience des pouvoirs
publics. Par contre, nous restons scandalisés par l'attitude du
patronat, qui ne voit que ses intérêts et méprise ceux qui n'ont rien",
déclarait une animatrice du mouvement à l'issue de la manifestation
marseillaise. Symboliquement organisé en fin de matinée devant la Bourse
du travail, le cortège des manifestants a parcouru les rues du
centre-ville avant de se disperser dans le calme peu avant 13h00 sur la
place de la préfecture. Une partie des manifestants s'est ensuite rendue
au péage du tunnel Prado-Carénage pour une "opération barrières
ouvertes", où ils ont invité les automobilistes à donner le montant de
leur droit de passage au profit des chômeurs.

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