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COMMUNIQUE DE PRESSE DES OCCUPANTS de L'E.N.S.
Lundi 19 Janvier 1998

Les média tentent de faire de nous un symbole. Pour notre part, nous
estimons être une occupation parmi d'autres et nous ne voudrions pas que
notre surmédiatisation occulte les dizaines d'autres actions qui se
déroulent actuellement dans toute la France, dans le cadre du mouvement
des chômeurs, précaires... que nous ne prétendons en aucun cas
représenter.

Depuis le début, nous voulons à travers les multiples occupations qui
ont eu lieu à Paris, un lieu ouvert, autogéré, de débat où puissent se
rencontrer chômeurs, précaires, étudiants, salariés, Iycéens... bref
tous ceux et toutes celles qui se reconnaissent et s'inscrivent dans
cette lutte. Le gouvernement, malgré ses discours, a choisi de nous en
empêcher par tous les moyens.

ll est bien clair que ce lieu on le prendra, que l'Etat le veuille ou
non. En multipliant les blocus, les contrôles, les arrestations, le
gouvernement ne fait qu'attiser notre colère. Aujourd'hui, si nous
sortons, c'est pour rejoindre l'assemblée générale qui se tient à
Jussieu depuis 17h30 et pour continuer cette lutte multiforme. La
dynamique et les liens qui se sont mis en place ici perdureront et si
nous le jugeons opportun nous reviendrons à l'E.N.S.

Nous exigeons toujours:
 Allocation exceptionnelle de 3000 F pour tous les chômeurs
 Revalorisation immédiate des minima sociaux de 1 500 F
> Extension du R.M.I. pour les moins de 25 ans et les étudiants
 Remise à plat du système d'indemnisation chômage
 De pouvoir vivre comme on le veut, sans contrôle social

CE N'EST QU'UN DEBUT...

Les occupants et occupantes de l'E. N. S.

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