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Antenne ASSEDIC
17 janvier 98:
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Les chômeurs à l'École Normale Supérieure
http://www.eleves.ens.fr:8080/home/jbellaic/chomeurs.html Contacts : Tel : 01-44-32-30-68 01-44-32-31-05 06-06-44-53-39 06-12-68-73-94 06-60-50-50-93. Fax : 01-44-32-32-81 e-mail jbellaic@pivoine.ens.fr Mercredi 14 janvier 1998, un collectif de chômeurs est venu occuper les locaux de l'École Normale Supérieure, 45 rue d'Ulm dans le 5ème arrondissement de Paris. De nombreux élèves se sont portés solidaires du mouvement dont voici quelques textes et revendications. Nous ne sommes rien soyons tout ! Petition de soutien au mouvement des chomeurs et precaires, contre la fermeture de l'E. N. S. L'Ecole entre dans son troisième jour de blocus policier. Nous vous appelons tous à assister au meeting de Pierre Bourdieu (aujourd'hui vendredi) à 14 heures, devant l'Ecole, et à participer à la manifestation de soutien au mouvement à 18 heures, rue d'Ulm. Scienses-Po est occupée depuis 15 heures par un collectif de précaires, chômeurs et étudiants. Bourdieu passera les voir dans la soirée (nouvelle occasion si vous l'avez raté a 14 heures...) NOUS NE SOMMES RIEN SOYONS TOUT Personne ne peut ignorer aujourd'hui ce qu'est la misère de la vie quotidienne, dans toute son étendue. Et c'est parce que cette misère est généralisée que sa contestation elle-même se généralise, et doit à l'avenir se généraliser encore. La question du chômage dans sa formulation présente ne pouvait que poser celle du travail et, conséquemment, celle de l'emploi de la vie même. C'est par là que la lutte des chômeurs en vient à concerner CHACUN. Si nous occupons aujourd'hui l'Ecole Normale Supérieure de la rue d'Ulm, c'est d'abord pour une raison pratique immédiate : il s'agit d'ouvrir à tous un forum où tout ce qui est discutable peut être discuté. Et, de fait, ce lieu seul nous permettait d'envisager de tenir plusieurs jours à l'abri des forces de l'ordre. L'isolement des individus est la principale faiblesse des luttes passées et l'arme de choix du pouvoir présent. Et c'est cela même qu'il nous faut briser. Le choix de fermer les ASSEDICs incombe entièrement au gouvernement et à la direction de l'UNEDIC (Nicole Notat). Cette mesure n'a évidemment d'autre but que de dresser les chômeurs les moins informés contre ceux qui luttent déjà. On sait quel profit le capitalisme tire de l'ampleur du chômage comme menace permanente pesant sur chaque travailleur. Le chômage se présente ainsi comme un instrument efficace dans la gestion de la société, et de sa misère. Mais le chômage est aussi une conséquence nécessaire du capitalisme, contre laquelle il ne peut rien. Le problème du chômage pose le problème de la survie du capitalisme. Et ce qui importe à présent, c'est que s'auto-organise la lutte contre l'exploitation et l'aliénation. Il s'agit de rien moins que de se réapproprier nos vies. Rejoignez-nous, rejoignez-vous à l'ENS Ulm occupée, forum dont le maintien dépend de VOTRE soutien (Assemblée Générale quotidienne à 18h), à la manifestation de samedi 14h à République. Ecole Normale Supérieure, 45, rue d'Ulm M° Place Monge ou RER Luxembourg. 14 janvier : le Ministère de l'Education Nationale a décidé de fermer jusqu'à nouvel ordre l'Ecole Normale Supérieure. Un blocus policier a été mis en place qui interdit la libre circulation des élèves et du personnel. Les cours sont suspendus, la cantine ne fonctionne pas, la bibliothèque et les laboratoires de recherche sont fermés. Ces mesures inadmissibles ont été prises à la suite de l'occupation des locaux par des chômeurs, précaires, étudiants, salariés et sans-logis en lutte. Cette occupation, quoique déterminée, se déroule dans le calme. Des assemblées générales ont été organisées, avec la participation de nombreux élèves de l'Ecole. Et contrairement à ce que voudraient faire >croire le Préfet de police et le ministre de l'Education Nationale, cette action n'a entraîné ni dégradation des locaux, ni arrêt des activités de recherche et d'enseignement. Ce dernier a été imposé par décision gouvernementale. Le mouvement des chômeurs exige notamment la revalorisation massive des minima sociaux, ainsi que l'extension du R.M.I. aux moins de 25 ans et aux étudiants. Nous estimons nous aussi qu'un revenu garanti permettant d'étudier et d'exercer l'activité de son choix ne devrait pas être un luxe exceptionnel offert à quelques uns, mais devrait être étendu à tous. Nous jugeons scandaleuse la fermeture d'un établissement d'enseignement et de recherche au moyen de la force policière. Ce blocus, absolument injustifié, nie la vocation de toute institution universitaire : être un lieu de débat, d'échange et de réflexion critique. Nous soutenons les revendications légitimes des occupants et exigeons la levée immédiate du dispositif policier autour de l'E.N.S. Petition supporting the movement of the unemployed at the Ecole Normale Supérieure, Paris. Wednesday, January 14, 1997 : the French ministry of National Education decided to close until new decision the Ecole Normale Supérieure of >Paris. A blockade by the police was set, and prevents the students and the staff of that school from moving freely. Lessons are adjourned, the canteen no longer works, the library and the research laboratories are closed. Those measures were taken after the occupation of the premises of the Ecole Normale Supérieure by unemployed workers, people in precariousness, students, wages-earners and homeless persons. Though determined, that occupation goes off peacefully. General meetings are taking place, in which many students of the School participate. And, unlike the Paris Police Headquarters and the Education Ministry pretend, that action in itself has not brought about any damaging in the premises, nor interrupted the research or teaching activities. That interruption is due to decision of French government. The movement of the unemployed demands, among others, the general raising of social compensations, and the extension of the Insertion Minimum Revenue to all people under 25 and to students with no means of support. We find it scandalous that a research and teaching institution could be closed by police forces. That unjustified blockade denies the calling of all university institution, being a place of debate, exchange and critical reflection. We do support the rightful claims of the people who occupy the School and demand the immediate withdrawal of the police forces around the Ecole Normale Supérieure. Paris, January, Friday 16, 1997 The supporting committee of Students at the Ecole Normale Supérieure. COMMUNIQUE DE SOUTIEN A L'OCCUPATION DE L'E.N.S. Depuis mercredi 14 janvier à 15h30, des associations de chômeurs, précaires et sans-abri occupent une partie des locaux de l'Ecole normale supérieure de la rue d'Ulm. Le soir même, le ministère de l'Education nationale a réagi en ordonnant la fermeture de l'Ecole, qui a été suivie d'un blocus policier. Cette mesure est inadmissible. L'Ecole a toujours gardé une tradition d'ouverture et de liberté : en témoignent le bon accueil réservé aux chômeurs, et la formation immédiate d'un collectif de soutien d'élèves et de membres du personnel de l'E.N.S. (plus de 140 signatures ont déjà été recueillies). Depuis le début, cette occupation se déroule dans le calme et sans dégradation ; nul impératif de sécurité ne saurait donc être invoqué. Le but de cette occupation était clairement de faire de l'E.N.S. un lieu ouvert de débats tout en laissant les cours et activités de recherche avoir lieu. Ce blocus, en paralysant la vie de l'E.N.S, vise au contraire à empêcher la rencontre entre les élèves, les enseignants et membres du personnel et les chômeurs en lutte. C'est étouffer l'expression de protestations qui sont pleinement justifiées par l'ampleur du chômage, de la précarité, et la gravité de ses conséquences. La vie et les débats continuant à l'E.N.S., cette politique est condamnée à l'échec. Le Collectif de soutien d'élèves et membres du personnel de l'Ecole normale supérieure (participant activement à cette occupation). Vous pouvez nous joindre au : 01 44 32 31 05 ou : 01 44 32 30 68 fax : 01 44 32 32 81 A bientôt! Patronat et état doivent payer Satisfaction des revendications! Pourquoi mettre en avant le relèvement de 1500Fr des minima sociaux? Cette revendication nous semble importante dans notre société parce qu'elle remet en cause la place du travail dans notre société : si on peut gagner autant sans emploi qu1en travaillant, pourquoi continuer a se laisser exploiter ? Un revenu garanti pour tous et toutes impliquerait la possibilité de refuser les boulots précaires, de choisir pour qui et pourquoi travailler. Quoi de plus légitime que de réclamer du temps pour se cultiver, s'impliquer dans la vie sociale et politique, discuter ou ne rien faire ? A bas la valorisation par le travail !! Le mouvement des chômeurs et précaires nous offre la possibilité de réfléchir ensembles à la place que l'on veut tenir dans la société : de simple pion au service d'une productivité inutile, ou des acteurs libres et maîtres de leur vie ? Le système capitaliste engendre flexibilité, chômage, exploitation salariale et nourrit un repli secrétaire, nationaliste et xénophobe dû à la peur de la précarité et de l'isolement a la perte des valeurs de solidarité et d'ouverture. Prendre notre vie en main, décider de ce que nous voulons faire de notre temps et de notre énergie, c'est refuser la démagogie du fn. Se battre pour une société plus juste, plus égalitaire et solidaire, c'est lutter contre les idées de haine et d'exclusion. C'est pourquoi notre antifascisme s'inscrit de fait dans un combat plus large contre le capitalisme. C'est pourquoi nous nous trouvons aux cotés des chômeurs et travailleurs précaires. Nous exigeons: Une revalorisation de 1500 Fr. des minima sociaux. Un revenu garanti pour tous, y compris les jeunes à partir de 16 ans. Le retour a un plancher décent pour l1AFR. La gratuite des transports en communs, SNCF y compris. SCALP/Reflex SUD-Education strongly protests against the closing of the Ecole Normale Supérieure (ENS) decided by French government. That trade reminds that the premises are peacefully occupied by unemployed workers in fight together with teachers and students of the School. That occupation is not aiming at preventing the school from running normally, but to attract the attention of teachers and students upon the claims of the unemployed and their associations, especially concerning the increase in the minimum social compensations. French government will not prevent the support of the staff of National Education to the unemployed in fight by closing the premises and by having it surrounded by the police. SUD-Education requires the immediate re-opening of the ENS, and the withdrawal of the police forces that blockade the Quartier Latin (student area in the centre of Paris). SUD-Education calls for a gathering in front of the ENS, 45 rue d1Ulm, 75005 Paris. Lastly, SUD-Education calls all the members of Education staff to take part in the demonstration, on Saturday 17 January to support the unemployed in fight. Done in Paris, January 15, 1997. 30 bis, rue des Boulets 75011 Paris phone : 01 44 71 61 fax-receiver 01 44 64 72 66 c- DEMAIN LE 21è SIECLE SQUARTEN1AIR ? UNE ECONOMIE DU VIVANT QUI INTERPELLE L1ECONOMIE DE L1AVOIR ET DU MERCANTILE TELLE EST UNE DES RACINES DU SYSTEME PRODUCTIF. DES ACTIVITES CRITIQUES REBELLES ET NOVATRICES - EDUCATION, SANTE, LUDIQUE, EARTHCRATE, ARTCRATE, ARTISTIQUE, PLANIFICATION DU SAVOIR POLYTECHNIQUE NOVATEUR, ENVIRONNEMENT, GRATUITE, ET NON PAS DANS LES SERVICES MERCANTILES QUE SE TROUVE LA VIE DES SEPT PROCHAINES GENERATIONS. MAIS L1ECONOMIE A COURT TERME EST INCAPABLE DE LA COMPRENDRE ET DONC DE LA FINANCER. LA MISE A BIEN DE CE SQUARTEN1AIR, FONDE SUR LA GRATUITE DES ECHANGES MUTUELS ET LA RECIPROCITE ET ACTIONNE PAR LA FORCE UNIFIEE ET ASSOCIATIVE AVEC OU SANS LOI, ABOUTIRAIT A UNE juste reDISTRIBUTION DES RICHESSES. POUR LE FINANCEMENT, DISTRIBUER L'ART GENS ET NON PAS L1ARGENT CET ELEMENT DE PREHISTOIRE CONTEMPORAINE. IL NE FAUT PAS CHANGER LE MONDE, IL FAUT LE REFAIRE... 16/01/98 UN CHOMEUR INDEPENDANT DE TOUTE ORGANISATION VOUS PARLE DE L'OCCUPATION DE NORMALE SUP Normale sup occupée, ça ne c1était pas vue depuis mai 68. Cette école , déjà espace de liberté au sein de l1éducation nationale, connait un profond bouleversement depuis mardi 15h. Ici les chomeurs,les étudiants de tout horizons (en particulier de l1ENS), les travailleurs, les membres associatifs, les précaires,..., discutent et essayent de trouver des solutions à tous les problèmes d1exclusion de plus en plus présent dans notre société pléthorique. La fameuse fracture sociale ne fait qu1empirer malgré des couts de production dans les entreprises de plus en plus faibles. Tout le monde reconnait le chomage comme fléau principal (générant exclusion, intolérance, ...), mais les actions des citoyens restent minimes. Ainsi avons nous décidé de créer un espace de libre expression au sein de l1école normale sup. Des propositions on même était faites pour qu1un dialogue s1instaure avec les CRS qui
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