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Antenne ASSEDIC
Infos du 16 janvier 98
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Chômeurs: poursuite des actions sur fond de divergences syndicales
Paris (AFP) Jeudi 15 Janvier 1998 18h41 heure de Paris Les divergences s'approfondissent entre confédérations syndicales sur le mouvement des chômeurs, qui ont poursuivi jeudi leurs actions, en attendant la journée de manifestations prévue samedi. La confédération CGT, comme les opposants internes à la CFDT et les syndicats SUD, ont appelé à la mobilisation samedi, alors que FO, la CFTC et la CFDT ont refusé de s'y joindre. Marc Blondel (FO) a expliqué ne pas vouloir "aider l'action des chômeurs qui vont dénoncer ceux qui ont un emploi", tandis qu'Alain Deleu (CFTC) a dénoncé "la démagogie des commandos" de chômeurs. La direction de la CFDT a estimé pour sa part que les occupations d'ASSEDIC "témoignaient de dérives très inquiétantes" de la lutte sociale, dirigées contre sa secrétaire générale, Nicole Notat, également présidente de l'UNEDIC (régime d'assurance-chômage). Au contraire, pour Louis Viannet (CGT), les "oppositions" entre actifs et inactifs "n'existent pas", et "c'est une très bonne chose que les chômeurs se donnent les moyens de se faire entendre". Face à une CGT très active aux côtés des chômeurs par l'intermédiaire de ses "comités", la CFDT, FO, et la CFTC ont voulu montrer qu'elles occupaient aussi le terrain, même si elles contestent toujours la représentativité des associations comme AC!, MNCP, ou APEIS. Ainsi, la CFDT a indiqué qu'elle préférait travailler avec d'autres organismes de lutte contre l'exclusion. Marc Blondel a demandé que les salariés soient solidaires des chômeurs, via par exemple une augmentation des cotisations salariés et employeurs de l'UNEDIC. Sur le terrain, les occupations d'ASSEDIC, dont certaines sont fermées au public à titre préventif (comme dans les Bouches-du-Rhône), s'essoufflent, l'UNEDIC n'en signalant aucune. Des groupes de chômeurs ont toutefois pénétré dans des halls d'ASSEDIC à Lorient (Morbihan) et Cenon (Gironde), a constaté l'AFP. En revanche, une dizaine d'autres lieux publics ont été la cible des chômeurs: l'Union patronale à Clermont-Ferrand, la sous-préfecture d'Istres, le service des eaux de la ville du Havre, les locaux du PS à Mulhouse... A Nancy, selon un collectif de chômeurs, un militant de la CNT (anarcho-syndicaliste) a été blessé lors de l'évacuation de la bourse par la police. A Paris, les chômeurs ont occupé, pour le deuxième jour consécutif, un lieu étudiant symbolique, l'Ecole normale supérieure, avec le soutien d'une partie des élèves. Les chômeurs "s'expriment comme ils peuvent", a relevé Marylise Lebranchu, secrétaire d'Etat chargée du Commerce de l'Artisanat et de la Consommation, tandis que Christophe Aguiton (AC!) a estimé que ce mouvement pouvait "être la chance de la gauche". Devant les sénateurs, la ministre de l'Emploi, Martine Aubry, a souligné que l'Etat "a pris sa place" dans la solidarité, et qu'il la "prendra encore plus dans la loi contre les exclusions". Les chômeurs, qui ont reçu jeudi le soutien de Lutte ouvrière et de la Ligue communiste révolutionnaire (trotskistes), semblent attirer la sympathie de quelque 70% des Français, selon un sondage IPSOS. 54% "n'approuvent pas l'attitude du gouvernement pour résoudre ce conflit". Des fonds d'urgence sociale ont continué à se mettre en place,comme en Meurthe-et-Moselle, dans les Vosges, et le Doubs. En Ile-de-France, les chômeurs ont obtenu confirmation de la mise en place d'une aide au transport sous forme de "chèque mobilité". Les chômeurs français en colère semblent donner des idées à leurs voisins allemands. "Nous apprendrons de vous", a promis le BAG (Groupement des organisations contre le chômage et la pauvreté) en appelant à manifester mercredi prochain à Francfort (ouest) aux côtés des étudiants.
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