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Antenne ASSEDIC
Infos du 14 janvier 98
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Les chômeurs harcèlent toujours le gouvernement
PARIS, 14 janvier, Reuters - Les collectifs de chômeurs, toujours aussi combatifs après un mois de conflit, ont appelé à de nouvelles manifestations samedi à Paris et en province. Pour leurs porte-parole, la mobilisation de mardi, qui a rassemblé des milliers de sans-emploi, salariés et étudiants dans 76 départements, est "un formidable encouragement à continuer". Les chômeurs, soutenus notamment par le PCF et les Verts, composantes de la "majorité plurielle", maintiennent leur revendication d'un relèvement significatif des minima sociaux et d'un revenu pour les jeunes de moins de 25 ans. "Face à l'arrogance du patronat, au silence de l'Unedic et à l'absence de propositions nouvelles du gouvernement, la dynamique doit continuer", a dit Hubert Constancias, du MNCP. "On est en train de passer de la sympathie de l'opinion à l'engagement", a estimé Claire Villiers, porte-parole d'AC!. Parallèlement, des occupations se sont poursuivies mercredi un peu partout en France. Les associations ont annoncé d'autres initiatives jeudi et vendredi. Une quarantaine de chômeurs ont occupé le centre des impôts de Lorient, dans le Morbihan. Il n'y a pas eu d'incident. Les chômeurs ont l'intention de rester sur place jusqu'à une éventuelle intervention de la police. Une trentaine de chômeurs ont également envahi un hall de la mairie de Grenoble où ils ont déployé des banderoles. Près de Rouen, un autre groupe a brièvement occupé dans la matinée un local de l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE) à Saint-Etienne-du-Rouvray. Ils ont été évacués des locaux vers midi. A Marseille, une quinzaine de chômeurs ont réoccupé partiellement une antenne Assedic des quartiers nord mais ont accepté de quitter les lieux après une heure de négociations avec des responsables de la CGT. Blondel change de ton --------------------------------------------- Dans l'après-midi, à Paris, environ 150 chômeurs ou sympathisants ont envahi les locaux de l'Ecole normale supérieure de la rue d'Ulm, dans le Ve arrondissement. Le ministre de l'Intérieur, Jean-Pierre Chevènement, a dénoncé l'attitude, envers les policiers, des manifestants qui avaient occupé mardi la Bourse du commerce de Paris. "Il y a eu 11 policiers blessés, dont deux l'ont été assez gravement, un nez cassé, un poignet fracturé par jet de projectiles (...) Tout cela est absolument inacceptable", a-t-il déclaré à l'issue du conseil des ministres. Claire Villiers, porte-parole d'AC !, a répondu que les associations de chômeurs "regrettaient" ces incidents. "Mais il faut dire que l'attitude de la police était extrêmement provocatrice", a-t-elle dit en expliquant que les associations voulaient depuis le début "un mouvement déterminé mais sans violence". François Desanti, du Comité CGT de défense des chômeurs, a rappelé que sa centrale avait demandé aux autres organisations syndicales de venir soutenir le collectif des chômeurs. Pour l'instant, seul Sud-PTT a rejoint le mouvement. Toutefois Marc Blondel, secrétaire général de Force ouvrière, a changé de ton même s'il n'appelle pas à manifester avec les organisations de chômeurs. "Face aux circonstances exceptionnelles, il faut que le gouvernement trouve de l'argent sous des formes exceptionnelles", a-t-il déclaré au quotidien Le Monde. Dans une lettre adressée au Premier ministre, Lionel Jospin, Marc Blondel demande en outre au gouvernement de "relever plus substantiellement le niveau de l'allocation de solidarité spécifique". Par ailleurs, Matignon a démenti que Lionel Jospin soit à la recherche de trois milliards de francs pour "calmer les chômeurs", comme l'écrit Le Canard Enchaîné. Cette rallonge "n'est pas aujourd'hui à l'ordre du jour", a déclaré Catherine Trautmann, porte-parole du gouvernement. De leur côté, les députés ont adopté à l'unanimité mercredi, en première lecture, une proposition de loi communiste qui prévoit une allocation spécifique pour les chômeurs ou Rmistes en fin de droits d'au moins 55 ans avec quarante annuités de cotisations. Le texte prévoit le versement d'une allocation spécifique de 1.750 FF à tous les bénéficiaires de l'allocation spécifique de solidarité (ASS) et du revenu minimum d'insertion (RMI).
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