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DECLARATION LORS DE L'OCCUPATION DE L'A.N.P.E « MONZY »

Aujourd'hui, chômeurs, chômeuses et précaires en lutte occupons les
locaux de l'ANPE « Monzy ». Il s'agit de l'agence la plus importante de
l'agglomération en terme d'annonces et de passages. Précisons que nous
ne sommes en rien venu en hostilité au personnel, qui nous soutient
d'ailleurs dans sa grande majorité.

Nous souhaitons par cette action dénoncer le rôle attribué aux ANPE dans
le contexte actuel de précarité et de chômage de masse.

En effet, les annonces affichées multiplient les propositions de
contrats à temps partiel sous-payés, de tâches pénibles uniquement
rémunérées à la commission (sans salaire fixe), de contrats sous
conditions particulières pour les chômeurs (longue durée, ...), etc. Les
conditions d'existence des personnes se trouvent pieds et poings liés
avec la précarité et la flexibilité de leur contrat de « travail ». Le
chef d'entreprise peut venir faire son marché tranquillement, le coût de
la main d'oeuvre est à la baisse, ici, c'est les soldes toute l'année !

L'ANPE est également devenue l'antichambre des bureaux des Directeurs de
Ressources Humaines : les agences ne fournissent plus l'adresse des
entreprises et filtrent les candidatures à leur niveau (qualification,
expérience, profil et autres critères à priori) selon la demande des
patrons. Elles sont devenues un outil au service de l'économie de
marché, et ne sont sûrement pas un espace de socialisation où chaque
citoyen(ne) peut trouver sa place dans la société. Ici, les conditions
de travail sont imposées selon les normes libérales de la flexibilité,
de l'emploi précaire. Le maître mot est « adaptez-vous ».

Nous n'acceptons plus le monde du travail en ces termes-là.

POUR VIVRE DEBOUT !

Des chômeurs, chômeuses et précaires en lutte.
Le 14 janvier 1998.

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