attac suisse assemblée générale
du 6 octobre 2001
association pour une
taxation des
transactions financières pour .
l'aide aux
citoyens et citoyennes
Rapport d'activités d'ATTAC Suisse 2000 / 2001
1. ATTAC Suisse et le mouvement dit «anti-mondialisation»
De Seattle à Gênes, le mouvement dit «anti-mondialiste»
a pu se consolider, tant par son ampleur que par les secteurs sociaux
touchés ainsi que par l'approfondissement des alternatives à
la mondialisation du capital. En Suisse, ATTAC est l'une des composantes
majeures du mouvement, dont les activités reflètent le souci
d'articuler les actions directes avec la réflexion et témoignent
de l'étendue des contacts internationaux qu'ATTAC a pu nouer notamment
en Allemagne, en Angleterre, en Italie, en France et en Amérique
Latine.
1.1. En premier lieu, il faut mettre en relief l'organisation de l'Autre
Davos à Zurich en janvier 2001. Cette rencontre internationale
a été un grand succès: plus de 1200 personnes ont
participé aux différents forums, conférences et ateliers
sur le thème «Les résistances face à la mondialisation
du capital. Pour des alternatives venues d'en bas». Cette conférence
s'était inscrite dans le cadre des mobilisations contre le World
Economic Forum (WEF) à Davos, que six cars de l'Autre Davos ont
cherché à atteindre. Cependant, nous avons été
bloqués à l'entrée de Landquart.
1.2. En lien avec les mobilisations contre le WEF a été
organisé pour la première fois le Forum Social Mondial
à Porto Alegre au Brésil, réunissant environs
20'000 militants associatifs, syndicaux, écologistes etc. Par la
préparation sous forme de conférences publiques et la présence
d'une délégation, ATTAC Suisse a contribué à
mettre en contact direct celles et ceux qui mènent un combat analogue
au Sud et au Nord. ATTAC Suisse a d'ailleurs été intégré
dans le Conseil consultatif du FSM de 2002.
1.3. L'étape la plus importante pour le mouvement a certainement
été la manifestation contre le G8 à Gênes
le 21 juillet 2001. Quelques 300'000 personnes, notamment des jeunes
et des syndicalistes, ont défilé dans les rues de Gênes
pour qu'un «autre monde soit possible». ATTAC Suisse était
présent avec environs 150 personnes et a été témoin
de la violence aveugle des forces policières contre des manifestants
pacifiques.
1.4. S'insérant dans le mouvement anti-guerre, ATTAC a soutenu
le référendum contre la loi militaire, soumis au vote le
10 juin 2001 et participé à la manifestation internationale
«Pour sortir de la terreur mondialisée, luttons pour la
justice globale» du 30 septembre 2001 à Genève.
Cette manifestation se voulait un signe de solidarité avec les
victimes de la terreur aveugle aux Etats-Unis et de refus de toutes représailles
guerrières contre les populations d'autres pays.
2. L'engagement contre le démantèlement des services publics
Au courant de l'année passée, ATTAC Suisse a pu s'affirmer
comme une des forces principales, aux côtes des syndicats, qui luttent
contre le démantèlement des services publics et la précarisation
des conditions de travail de ceux et celles qui y travaillent.
2.1. ATTAC Suisse a mobilisé fortement pour la manifestation du
4 novembre 2000 à Berne dans le cadre de la campagne référendaire
contre la Loi sur le personnel fédéral (LPers). Nous
avons dénoncé le fait que la LPers facilite les licenciements
et donc la suppression de postes de travail dans les «secteurs non
rentables», mettant en danger des centaines de bureaux de poste
et de petites gares, dont la fermeture est envisagée depuis longtemps
par les directions de la Poste et des CFF. Malheureusement, et malgré
une campagne intense et déterminée, la LPers a été
adoptée en votation. Dans le même ordre d'idées, ATTAC
Suisse a soutenu le référendum contre la Loi sur le Marché
de l'électricité.
2.2. Face au plan de restructuration du réseau postal, annoncé
le 18 janvier 2001 par la direction de la Poste (le «Plan Gygi»)
et prévoyant d'ici 2006 la suppression de 900 à 1500 bureaux
de Poste, ATTAC Suisse a pris appuis des mobilisations citoyennes et syndicales
qui se sont manifestés dans plusieurs régions de la Suisse
et a coordonné dans un premier temps une journée de mobilisation
le 18 mai 2001, lors de laquelle dans toute la Suisse les salarié·e·s
et les usagers/-ères de la Poste ont manifesté devant des
offices postaux leur volonté de lutter contre le démantèlement
du service public postal. Dans un deuxième temps, ATTAC, en collaboration
avec d'autres organisations, a appelé aux «Assises des
salarié·e·s et des usagers/-ères de la Poste»
qui se sont déroulés le 16 juin 2001 à Berne.
Lors de cette journée, a été présenté
l'aspect international des attaques contre les services publics avec la
présence d'une invitée d'Angleterre et une résolution
a été votée à l'adresse de la direction de
la Poste exigeant le «retrait du Plan Gygi».
2.3. Faisant le lien entre les luttes au plan national et la dynamique
globale, ATTAC Suisse a lancé avec la Déclaration de Berne
et les syndicats suisses la campagne «Non au bradage mondial des
services publics». Cette campagne vise à mettre les
services publics hors de portée de l'Organisation mondiale du commerce
(OMC). Exigeant un moratoire sur l'Accord général sur
le commerce des services (AGCS), à l'ordre du jour lors de
la conférence ministérielle au Qatar en novembre, cette
lutte sera portée dans les rues lors de la manifestation internationale
contre l'OMC du 10 novembre à Genève.
3. Marchés financiers, secret bancaire, fiscalité
La politique de défiscalisation du capital s'accentue en Suisse.
Le 26 septembre 2001, le Conseil national a décidé un cadeau
fiscal de l'ordre de 4 milliards de francs pour les couches le plus aisées.
Face à ces contre-réformes financières, ATTAC continue
sa lutte pour la taxation des transactions financières.
3.1. Cherchant à faire aboutir le référendum contre
l'abolition du droit du timbre, ATTAC Suisse s'est engagé à
contacter les forces syndicales et politiques susceptibles à nous
soutenir dans une telle démarche. Malheureusement, aucune force
s'est montré prête à se lancer dans cette bataille
à nos côtés.
3.2. Ayant aidé à faire aboutir l'initiative pour l'impôt
sur les gains en capital de l'Union Syndicale Suisse, ATTAC participe
à la campagne de votation d'octobre et novembre 2001, notamment
en produisant du matériel propre mettant le doigt sur les mécanismes
destructeurs du capitalisme financiarisé et contribuant à
relancer le débat sur le «secret bancaire» et les «places
financières» hors frontières fiscales.
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